(Marly) Une Place Gabriel Péri transformée au fil de l’eau
Avec la refonte de l’Avenue Henri Barbusse et le cœur névralgique sur la cité de Marly, la Place Gabriel Péri, cette commune se positionne comme la collectivité locale, avec Denain, la plus ambitieuse sur le volet rénovation urbaine durant le mandat municipal 2020-2026. Ce jeudi 05 septembre, l’inauguration officielle de ladite Place G.Péri a mis en lumière ce nouvel espace entre minéralité, verdissement et innovation sur la récupération de l’eau de pluie.
Jean-Noël Verfaillie : « Marly ne doit plus être une autoroute Valenciennes-Saultain »
« C’était un parking », tance Guillaume Quenet, Sous-Préfet de Valenciennes, durant sa prise de parole, et pour coller à ce temps olympique et paralympique, la médaille d’or de la mocheté sur les 82 communes participantes dans le Valenciennois revient à cette ancienne mouture de la Place Gabriel Péri.
Pour autant, la chose urbaine est impressionnante avec plusieurs caractéristiques. Tout d’abord, sa taille, car la Place Gabriel Péri s’étale sur plus de 2 hectares. Ensuite, la déclivité de l’Avenue Henri Barbusse vers le local de la FLAC, Oscar Carpentier, est sérieuse. Enfin, des carrières souterraines sur le haut du site et des terrains plus meubles en bas. Clairement, le coût financier est mécaniquement élevé pour une rénovation lourde et la réflexion architecturale intense, ceci expliquant aussi la durée de cet espace urbain en l’état.
Après 18 mois de travaux environ, le trait architectural est réussi voire brillant. Un espace plus minéral du coté Barbusse puis un verdissement dans la pente avec un théâtre vert pour des concerts. Point d’originalité, le parcours d’une goutte de pluie qui tombe du ciel. La tendance est la création pléthorique de matériaux absorbant directement cette eau de pluie pour pénétrer le sol où elle tombe. Techniquement impossible en l’espèce, et remplacée par un couloir d’eau du haut de la Place Gabriel Péri vers le bas à travers un chemin d’eau traversant la Place centrale de part en part. Après cette traversée urbaine, la goutte d’eau rejoint une noue non loin de la Rhônelle, original, visuel et malin.
La partie publique est quasi achevée, elle attend sa promotion privée comprenant l’ancien « Café de la Mairie » avec un espace commerçants au rez-de-chaussée et plusieurs étages pour une résidence personnes âgées en principal.
« Un stop au milieu », Jean-Noël Verfaillie
Hier encore, la voirie en provenance de l’Avenue de Verdun vers la commune de Saultain était un passage sans transition. « Marly ne doit plus être une autoroute Valenciennes-Saultain, j’ai voulu un stop au milieu. Ensuite, nous voulions y conserver l’esprit agora et le résultat est à la hauteur de nos espérances », commente Jean-Noël Verfaillie.
Bien sûr, cette réalisation eut été impossible sans les nombreux partenaires. D’ailleurs, les personnalités parlementaires étaient nombreuses pour découvrir cette curiosité architecturale, Valérie Létard, la députée de la 21ème circonscription, Guislain Cambier, sénateur du Nord, Joshua Hochart, sénateur du Nord. Tout d’abord, la région Hauts de France, représentée par Aurore Colson, car l’institution participe « à la redynamisation des centre-villes. Nous souhaitons des espaces urbains apaisés avec une promotion des mobilités douces ».
« C’est un beau projet », Laurent Degallaix
Dès son élection, le maire est parti frapper à la porte de Valenciennes Métropole pour obtenir une prise en charge totale du Boulevard Henri Barbusse. « Nous avons du adapter notre dispositif puisqu’il ne concernait que les boulevards de Valenciennes pour y intégrer des projets extérieurs », souligne le Président de Valenciennes Métropole. Aujourd’hui, le pied est dans la porte avec l’Avenue Henri Barbusse « nous permettant de rénover aussi l’Avenue de Verdun », ajoute le maire de Valenciennes, mais aussi l’Avenue Mousseron sur Aulnoy-lez-Valenciennes et d’autres édiles frappent à la porte. « Vous pouvez être fier de votre maire, il a bien fait les poches de l’agglo », mentionne Laurent Degallaix.
Pour conclure le Sous-Préfet de Valenciennes félicite cette audace urbaine, car elle transforme un site de passage en lieu de rencontre : « C’est un choix d’avenir et politique ».
Pour sa première manifestation festive, la Place Gabriel Péri accueille « les dernières Gorgées d’Eté » toute la journée (ci-joint affiche de la journée).
Daniel Carlier