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Le nouveau régime parlementaire permet la réélection de Yaël Braun-Pivet sur le fil !

A l’issue d’un premier tour, avec six candidats où les 577 députés ont voté quasi dans leur couloir politique, un deuxième tour toujours à la majorité absolue à quatre candidats, le troisième tour à la majorité relative a validé la réélection de la Présidente sortante. Toutefois, le résultat s’achève dans un mouchoir de poche, car Yaël Braun-Pivet remporte ce 3ème tour avec seulement 13 voix d’avance.

Tout change, mais rien ne change, la Présidente sortante de l’Assemblée nationale réélue

Contrairement aux XVI législatures précédentes, cette XVIIème législature conservait une incertitude compte tenu d’une faiblesse des majorités relatives à la sortie des urnes le dimanche 07 juillet 2024. Toutefois, la candidature de dernière minute de Philippe Juvin pour la Droite Républicaine donnait une indication préalable sur des tractations pour les fonctions au sein du Bureau de l’Assemblée nationale, voire des présidences de commissions. Cette entente politique avec la « Droite républicaine » a pesé dans ce vote ultime (3ème tour) de ce jeudi 18 juillet 2024, mais plus encore pour un destin gouvernemental commun ou à minima un pacte législatif afin d’éviter une motion de censure systémique. 

Pourtant, à la surprise presque générale, le Rassemblement National n’a pas fait le choix du désistement pour le 3ème tour et maintenu de fait un suspense haletant jusqu’à la lecture des résultats par le doyen de l’Assemblée nationale. De plus, le retrait de Charles de Courson (Groupe LIOT) pour le 3ème tour (avec 12 voix au 2ème tour) sans consigne de vote du candidat, mais avec une prise de position personnelle claire contre la Présidente de l’Assemblée nationale sortante, a électrisé plus encore l’atmosphère à l’Assemblée nationale. Yaël Braun-Pivet a tout de même remporté de ce 3ème tour de tous les dangers, pour l’ex majorité parlementaire, à la majorité relative avec voix 220 voix contre 207 voix pour André Chassaigne

Néanmoins, on ne peut mettre de côté la lecture brutale de cette élection à la plus haute fonction au sein de l’Assemblée nationale. Cette dernière peut choquer, voire surprendre, l’électrice et l’électeur récent. En effet, l’absence de changement à la Présidence de l’Assemblée nationale pose ce questionnement citoyen simple.

Concrètement, un accord politique filtre au delà de cette élection au « Perchoir » entre l’ex majorité présidentielle et la Droite républicaine (ex LR). Les semaines à venir dévoileront les réalités de ce nouveau destin gouvernemental, sans doute après l’épisode olympique, pour une durée de minimum de 12 mois… ! Nous sommes de plain-pied dans un régime parlementaire en lieu et place d’un régime présidentiel. C’est du Parlementarisme pur et dur, il faudra s’y habituer comme dans 23 pays sur 27 dans l’Union européenne.

1er tour : Sur 577 députés, 574 votants, 570 exprimés, 4 blancs et nuls/majorité absolue 285

André Chassaigne : 200 voix

Sébastien Chenu : 142 voix

Yaël Braun-Pivet : 124 voix

Philippe Juvin : 48 voix (désistement au 2ème tour)

Naïma Moutchou : 38 voix (désistement au 2ème tour)

Charles de Courson : 18 voix

2ème tour : Sur 577 députés, 574 votants, 569 exprimés, 5 blancs et nuls/majorité absolue 285

Yaël Braun-Pivet :    210 voix

André Chassaigne :   202 voix

Sébastien Chenu :  143 voix

Charles de Courson : 12 voix (désistement au 3ème tour sans consigne de vote)

Autre : 2 voix

3ème tour :  Sur 577 députés, 572 votants, 569 exprimés, 3 blancs et nuls/majorité absolue 285

Yaël Braun-Pivet : 220 voix

André Chassaigne : 207 voix

Sébastien Chenu : 141 voix

Autre : 1 voix

Daniel Carlier

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