Fabien Roussel : « Votez pour moi n’est pas voté pour JL.Mélenchon, ne Mélenchon pas tout ! » »
Une des 577 histoires de cette législative passe par la 20ème circonscription du Nord, celle où Fabien Roussel et Mathilde Valembois se présentent devant leurs électeurs dans un contexte inédit. Ecartelé entre son territoire et sa casquette nationale, Fabien Roussel met en avant son indépendance, mais également sa circonscription où le terrain occupe une place centrale aux services de tous les habitants de la 20ème.
Fabien Roussel : « La menace de l’extrême droite est réelle ! »
Tout d’abord, le premier point criant de cette campagne électorale éclair réside dans une sidération de la population. « J’entends beaucoup de colère contre Emmanuel Macron vis à vis de cette dissolution. Elle n’est pas comprise, brutale, juste avant les J.O, avant les vacances et ne permettant pas de faire une campagne électorale sereine. Emmanuel Macron fait tout pour nous diviser », entame Fabien Roussel. Un ressenti de terrain traversant toutes les couches sociales de la population, comme si les Françaises et les Français, « tous ces gens qui ne sont rien », habitent tous la Gare du Nord… !
Ensuite, les témoignages de terrain sont multiples où les difficultés sociales sont pléthoriques. « Les témoignages de gens en difficultés, des salariés qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois, voire des retraités plongés dans une grande précarité », ajoute-t-il.
« Jean-Luc Mélenchon sert d’épouvantail », Fabien Roussel
Evidement, il est impossible de déconnecter sa campagne électorale, les yeux dans les yeux, avec une musique nationale incessante. Le Nouveau Front Populaire n’est pas la NUPES et « personne ne peut s’autoproclamer Premier ministre ». Sur le plan personnel, il martèle : « Jean-Luc Mélenchon sert d’épouvantail à Jordan Bardella et à Gabriel Attal. Votez pour moi n’est pas voté pour Jean-Luc Mélenchon, ne Mélenchon pas tout ! Ici, on vote Roussel. J’ai ma liberté de ton, mon indépendance ».
« Je suis le député de tout le monde », Fabien Roussel
Evidemment, le juge de paix demeure sa base de vie, sa circonscription. Reconnu avec Mathilde Valembois pour sa proximité et sa capacité à traiter les dossiers, ils labourent tous les deux le terrain durant cette campagne électorale, mais aussi tout au long de ce mandat. Clairement, l’atout proximité, c’est d’abord et avant tout la carte maîtresse de cette candidature bien au delà de toute notoriété nationale !
Ensuite, plusieurs thématiques sont au coeur de leur campagne. « Nous avons avec Mathilde 3 axes prioritaires, la hausse des salaires et des retraites, et la réduction des factures ». Sur ces points du quotidien, il peut présenter un bilan sur sa circonscription où ce duo travaille pour tous les habitants de cette 20ème circonscription : « Je suis le député de tout le monde. Les gens savent qui je suis ».
Ensuite, on peut noter que le NFP fait bouger les lignes entre les partis politiques, hier dans leur silo, aujourd’hui unis avec un objectif commun. A ce titre, le duo d’élus observe « des jeunes venus spontanément nous aider, pas forcément militants politiques, mais ils veulent participer à cette campagne. La jeunesse est concernée par cette élection ! »
« La parole raciste se libère », Fabien Roussel
Sur des échéances électorales précédentes, nous avions connu un danger de l’extrême droite, parfois agité, alors que la menace concrète était relative. Cette fois, le souffle du Rassemblement National est une réalité dans une dynamique de l’élection européenne. « La menace de l’extrême droite est réelle ! D’ailleurs, nous le voyons dans notre quotidien. La parole raciste se libère », tance-t-il en montrant un témoignage vidéo.
En effet, un pompier de couleur de la circonscription a été pris à partie par un couple d’habitants. Le soldat du feu reçoit comme accueil d’une habitante un message raciste sans ambiguïtés : « On ne laisse pas rentrer les bougnoules chez nous ». La discussion se poursuit et le mari vient faire un salut nazi devant la voiture de pompier, glaçant ! « Même pour les pompiers, il n’y a plus de respect. Je reçois de plus en plus de témoignages de ce type. J’invite tous les républicains à éviter cela, il ne faut pas hésiter à faire barrage », indique le candidat.
Message républicain anticipé
Bien sûr, un tour après l’autre, mais le secrétaire national du Parti Communiste Français annonce officiellement sa position pour le 07 juillet prochain : « J’apporterai mon soutien sans ambiguïtés à toutes les candidates et tous les candidats face au Rassemblement National. Je le dis dès maintenant ! », conclut-il.
Daniel Carlier