Une 1ère Pride à Valenciennes fièrement réussie !
Près de 250 personnes étaient au rendez-vous devant le Phénix, ce samedi 01 juin, pour la 1ère édition de la « Marche des Fiertés » ou « Pride de Valenciennes » dans une ambiance revendicative, festive, et musicale (de qualité). La communauté LGBTQI+ a marqué des points indubitablement sur ce territoire à travers un déroulement de cette marche sans complexes et sans incidents.
Le calendrier est parfois cocasse, car ce samedi 01 juin, François Hollande dont la présidence a été marquée par le vote du « Mariage pour tous » était dans le Valenciennois, en l’occurrence sur Haveluy pour une inauguration (édition du 03 juin). Ce même samedi, la 1ère Pride sur Valenciennes s’est déroulée à travers une déambulation sur une partie des boulevards et dans les rues de Valenciennes avec un accueil sympathique des badauds, des gens aux terrasses des immeubles, des regards surpris, mais bienveillants. La qualité de la Playlist a certainement contribué à qualifier ce sentiment de liberté d’expression dans un pays où il est possible de le faire, ne l’oublions pas. On note tout de même que la Place d’Armes a été soigneusement évitée ou interdite pour ne pas irriter les bien-pensants, mystère !
La première observation est que cette foule était un tout jeunesse, voire massivement jeune, enthousiaste, d’humeur dansante et joyeuse, presque un message au reste des générations engluées dans leurs schémas surannés. On n’oublie pas quelques piques afin de faire respecter leurs droits durant la marche, et même un Jordan Bardella huée par la foule, car « l’extrême droite est très offensive contre la communauté LGBT+, notamment les Trans », commente un organisateur au micro.
En amont de cette marche, quelques organisateurs ont revendiqué des combats simples. « Pour les Valenciennois, c’est ici qu’il faut combattre pour nos droits, plus besoin d’aller à Lille. Par exemple, faire respecter dans les lycées notre Droit à changer de prénom et de pronom », explique Camille Edouard du JCF (Jeunesse Communiste Française).
La thématique du moment, la loi relative à la transexualité, a été abordée à bien des égards, car le monde d’avant fait de la résistance pensant que demain les choses reviendront dans leur normalité. Le seul problème est qu’ils ne perçoivent même pas leur décalage avec une jeunesse marquée par une volonté de respect de toutes les formes de sexualité, en un mot la tolérance ! Trop complexe à comprendre du coté du Sénat… ! Néanmoins, il faut souligner la présence de plusieurs élus de la ville de Valenciennes, Fabienne Lambert, Nathalie Lorette et Quentin Omont.
« Le Droit au don du sang en 2022 », organisateur
Parfois, il y a des dates qui vous claquent les tympans tellement elles sont ridicules. Les homosexuels ont eu le droit d’effectuer un don du sang en 2022, sans limite préalable comme un hétérosexuel. Allez, on va comparer cette date avec l’autorisation de l’ouverture d’un compte bancaire pour une femme seulement en 1965 en France, d’une indécence indéfinissable !
La CGT, très présente sur cette manifestation, a également alerté sur l’homophobie dans le monde du travail. « Il faut respecter les droits de la communauté LGBTQI+ », explique un membre du syndicat.
Vers 16H, la foule parfois agrégée de nouveaux participants venus au fil de la marche s’est dissoute tranquillement devant le parvis du Phénix. Pas de doute, le mouvement de fond de la communauté LGBTQI+ va continuer de bousculer les idées reçues et les pensées réfractaires. Bienvenue aux Valenciennois dans le monde d’aujourd’hui !
Enfin, petite pépite en hommage à l’engagement de la Médiathèque d’Anzin sur cette thématique, car cette ville s’affiche clairement comme un ardent supporter de cette cause sociétale.
Daniel Carlier