« Marche des Fiertés », une première à Valenciennes
Le samedi 01 juin, 14h sur le parvis du Phénix, voilà le point de rendez-vous de la manifestation « Marche des Fiertés » où les participantes et participants vont déambuler dans Valenciennes en version circuit. Certes, cet événement sera festif, mais également revendicatif, car même si la thématique a évolué avec une banalisation de bon aloi sur certains aspects, la radicalité des opposants à tout le mouvement LGBTQIA+ est de plus en plus virulente et très politisée également.
Camille Edouard : « Il existe une véritable demande dans le Valenciennois »
Trois jeunes de la Jeunesse Communiste Française, section Valenciennes, portaient la parole LGBTQIA+ au cours de ce rendez-vous avec la presse locale, Camille Edouard, Noam Peter, et Allistair Dervogn. En effet, en amont de la « Marche des Fiertés » à Lille le 15 juin, et à Paris le 29 juin prochain, les militants de la jeunesse communiste du Valenciennois ont eu l’idée de proposer une édition sur Valenciennes. « Il y a déjà eu des tentatives sur Douai, voire Arras, mais aucune n’a fonctionné dans le temps. Pour autant, compte tenu des difficultés du coût de mobilité, des trains bondés le jour de la manifestation sur Lille, il existe une véritable demande dans le Valenciennois. C’est pourquoi, nous lançons la 1ère édition de la « Marche des Fiertés » sur Valenciennes », déclare Camille Edouard.
Cette manifestation est également soutenu par l’UFAL (Union des Familles Laïques). Sa représentante, Geneviève Leclerc, est sans ambiguïtés sur la cause : « Nous sommes pour l’égalité des chances, l’évolution de la famille doit être prise en compte et par suite nous défendons la parentalité pour toutes et tous ».
Cette réunion au sein du siège de la CGT, section Valenciennes, permet également une voix syndicale, par Emile Vandeville : « Nous sommes depuis toujours contre toutes les formes de discriminations. A ce titre, on se réjouit de cette initiative des jeunes qui a fait l’unanimité dans nos rangs. Il faut éradiquer la LGBTQIA+ phobie ».
Des avancées et des craintes
D’évidence, l’acceptation des personnes LGBTQIA+ passe beaucoup mieux dans notre société, mais « les radicaux sont de plus en plus virulents », souligne Allistair Dervogn. Dans le collimateur du moment, le phénomène transgenre fait couler beaucoup d’encre et monter au créneau l’extrême droite. Le prix d’interprétation féminine attribuée à Cannes, samedi dernier, à une actrice transgenre a fait dégoupiller la tête de liste Reconquête, Marion Marechal, avec un tweet transphobe sur X : « C’est donc un homme qui reçoit à Cannes le prix d’interprétation… féminine. Le progrès pour la gauche, c’est l’effacement des femmes et des mères ».
Dans la lignée, Camille Edouard rappelle qu’un texte de lois est au Sénat et il vise, à travers sur une disposition sur les mineurs, à « réduire la possibilité d’accéder au traitement, pas avant 18 ans et avec une peine de prison à la clé, pour une transition de genre, un changement de sexe ».
Pour sa part, Noam Peter souligne le volet revendicatif de cette manifestation : « Certes, elle sera festive, comme tous les autres, mais également revendicative sur les droits de la communauté LGBTQIA+. A ce titre, nous sollicitions toutes les associations dans le sud du département, notamment du Valenciennois, afin de venir le 01 juin prochain ».
Pour Franck Aufaure, membre de la CGT, n’a jamais constaté « de problème dans le syndicat CGT ». Pour autant, Emile Vandeville met et exergue que « ce sujet existe dans le monde du travail. Nous avons déjà été alertés sur du harcèlement venant de l’employeur, voire par les collègues, mais les personnes concernées n’osent pas aller plus loin de peur que la situation se dégrade. Il y a un blocage psychologique ». Pas de doute sur l’universalité de la discrimination, la connerie n’a pas de grade. D’ailleurs, le plus inquiétant pour le syndicaliste est « tous ceux qui ne viennent pas suite à un problème dans leur emploi sur cette thématique ».
Infos pratiques pour le 01 juin
Le rendez-vous est fixé à 14H, le 01 juin prochain, sur le parvis du Phénix, avant une déambulation dans Valenciennes-centre, par le Bd Eisen, rue de Mons, Avenue Amsterdam, rue de Lille, puis retour par les boulevards de Valenciennes au point de départ. Une soirée est également dans les tuyaux, mais l’organisation n’est pas encore bouclée.
Daniel Carlier