« Les feux de la détermination », dernier cri avant impact au… Salon de l’Agriculture !
L’ouverture du Salon de l’Agriculture ce samedi 24 février s’est assortie d’un dernier coup de pression, la veille, dans les différents départements français. En effet, pour le 59, les agriculteurs étaient ce vendredi 23 février sur de nouveaux points de blocage dans le Valenciennois et ailleurs.
Isabelle Pique : « Pas attendre le prix allemand du lait pour fixer le tarif de la production française ! »
Le Salon de l’agriculture démarre après une phase de communication improbable, un futur ex grand débat qui passe à la trappe, comme un symbole du « et en même temps » révolu. Comme de coutume, le Président de la République lance cette grande messe de promotion de tous les métiers de l’agriculture, mais également des activités connexes, des partenariats potentiels ou encore une vitrine de toutes les régions françaises et de leurs produits locaux !
Isabelle Pique, représentante de la FNSEA pour l’Amandinois, nous livre ses dernières impressions avant cet événement dans un contexte, presque inédit, tant la colère du monde agricole est intense : « Quand nous avons entendu que nous étions comparés à des eco-terroristes (idée du Grand débat avec les Soulèvements de la Terre), j’ai eu envie de pleurer ! ».
C’est pourquoi, cette dernière salve de manifestations en région avait son importance : « Nous avons occupé des ronds-points, sans aucune dégradations, sur Rosult, Nivelle, Bellaing, et Saint-Amand-les-Eaux. Les Préfets et Sous-Préfets voient bien que nous demandons du respect. Nous sommes toujours pour le dialogue ».
Ensuite, sur le fond de cette colère qui bouillonne depuis longtemps : « L’Etat a laissé trop couver cette situation. Il y a bien un recensement de la population. Pourquoi pas un recensement de l’agriculture, chez les 400 000 professionnels, pour connaître la situation réelle. Un plan Marshall sur 5/6 ans pour l’agriculture, c’est possible ? On ne demande pas des choses déraisonnables, mais attendre le prix du lait allemand (et de la poudre de lait au niveau mondial) pour fixer le tarif de la production française, il faut arrêter ! », poursuit-elle.
Enfin, et presque surtout, Isabelle Pique veut mettre en exergue « une agriculture la plus propre et la plus saine au monde, c’est reconnu, mais les Ecolo veulent toujours plus, tout comme l’administration française avec la fameuse sur-transposition ».
Oui, il y aura un avant et un après Salon de l’Agriculture 2024…
Daniel Carlier
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