ADELI, l’insertion passe aussi par le « Discours de la Méthode » !

Publié le 5 février 2024 à 6:00

Depuis l’émergence du Groupe ADELI, il y a déjà 12 ans, les membres de cette holding associative s’agrègent au fil des années. Aujourd’hui, sept structures avec leur propre identité sont intégrées à cette organisation chapeau (AGEVAL, ADACI, Entr’Aide, Croix Marine, Moka, Prim’Toit et Handynaction), mais le contrepoint de cette rapide montée en puissance est une recherche de la meilleure organisation interne et croisée entre ses parties prenantes. C’est pourquoi, ADELI a lancé en 2024 sa démarche RSO (responsabilité sociétale des organisations) pour se doter d’une colonne vertébrale organisationnelle afin de gagner en efficience dans ses missions du quotidien, pas une mince affaire (Visuel inauguration du CHRS Benoit Hautier).

(Visuel MOKHA des ateliers de fabrication des habitats/containers)

**Christophe Ferraï/Directeur général : « Nous ne sommes pas assez structurés »**

A l’occasion de sa cérémonie de voeux au sein de la Serre Numérique, le président du Groupe ADELI, Patrick Roussiès, a annoncé cette phase introspective pour une organisation avec pas moins de 12 174 fiches de paie fin 2023, salariés en insertion temporaire et agents de ses 7 structures. Rappelons qu’en plus de ces 7 structures à l’affiche, deux autres entités ont été absorbées comme l’AJAR, et son fameux service d’aide aux victimes, par Prim’Toit.

« Depuis l’intégration d’Handynaction, au 01 janvier 2023 (association gestionnaire du Cap Emploi Grand Hainaut), très en avance sur la certification de qualité, nous avons évolué sur ce dossier interne. D’évidence, nous ne sommes pas assez structurés et surtout nous avons un manque de méthode », commente Christophe Ferraï, le Directeur général du Groupe ADELI.

A ce titre, des groupes de travail ont été articulés durant l’année 2023 sur neuf thématiques, RH, qualité de vie, économie d’énergie, achat durable, administration, patrimoine, etc. « Bien sûr, la mise en oeuvre d’une démarche RSO comporte des contraintes. Néanmoins, cette dernière va améliorer notre service au public bénéficiaire, car nous parlons bien d’une mise en oeuvre permanente et d’une adaptation active. Selon moi, cette démarche va tirer vers le haut les sorties positives de salariés en insertion », ajoute-t-il. Comme souvent, le rapprochement des organisations amène un trop plein de verticalité, légitime de fait, mais au fil des mois le besoin d’une écoute horizontale des agents, des bénéficiaires, et des partenaires, se fait jour.

En réponse aux marchés publics… !

Outre l’intérêt premier de monter en gamme, l’environnement public intègre cette nouvelle appétence aux RSE (Entreprises privées) et RSO (Structures avec mission de services publiques). « En 2024, nous devons justifier de cette démarche RSO si nous voulons répondre à des marchés publics », poursuit Christophe Ferraï.

L’actualité au fil des associations

Chaque structure d’ADELI a ses projets, notamment Prim’Toit avec la refonte d’une « Résidence Habitat Jeune » (ex Foyer Jeunes Travailleurs) sur Marly. Situé aujourd’hui au sein du quartier de la Briquette, ce site sera déplacé à proximité avec la construction de 80 logements grâce au promoteur social, AXENTIA. « Nous prévoyons un lancement de cette structure en 2025 », précise le Directeur général.

Concernant la « Ferme du Major », reprise par AGEVAL en terme d’exploitation, mais le foncier par Prim’Toit, sa ligne directrice compte tenu de l’actualité agricole sera plus que jamais l’apport d’un service de qualité et de proximité rendu aux habitants du Hainaut.

Pour sa part, MOKHA continue de tisser sa toile avec la fabrication d’habitat/container avec particulièrement un marché capté à travers un intervenant sur le méga chantier du Canal Seine Nord Europe ( financé à hauteur de 50% et plus 40% par l’EUROPE)/. Ensuite, MOKHA place ses billes également sur le Dunkerquois, The Place to Be avec des futures Giga Factory non loin de là, une résurgence de la politique nucléaire de l’Etat et par capillarité le site de Gravelines,et même la proposition de reprise de Valdunes, par Europlasma, favorise plus le maintien des salariés sur Leffrinckoucke et beaucoup moins sur Trith-St-Léger… ?

Par ailleurs, si les différentes structures d’ADELI ne constatent pas une diminution dans la commande des bailleurs sociaux, voire des collectivités locales, chacun doit trouver son équilibre des coûts. Quasi une gageure à l’aulne d’une contraction majuscule de l’argent public d’ici 2027 afin de respecter les critères de l’Europe, 3% de déficit public. On l’oublie trop souvent, mais il n’y a qu’un seul tuyau, en l’occurrence celui du contribuable et indirectement il est sur la paille !

Enfin, l’association Croix-Marine enregistre une nouvelle présidence, Dominique Muller, à la présidence du Conseil d’Administration. Il succède à Pierre Vaneecloo.

Daniel Carlier