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L’école « Hélène Carrère d’Encausse » prend racine à Marly

A Marly ce mercredi 17 janvier 2023, le futur groupe scolaire sur le quartier de la Briquette a pris la lumière, sous une neige trop rare, à travers une cérémonie protocolaire. Assurément un temps fort pour la nouvelle majorité municipale, depuis juin 2020, tant ce projet constitue un choix politique et urbain particulier à plus d’un titre.

Jean-Noël Verfaillie : « Un groupe scolaire sur un emplacement exceptionnel »

On se souvient de Jean-Louis Borloo, fraîchement Ministre de la Ville, déambuler avec Jacques Chirac au sein du quartier de la Briquette afin de faire la promotion d’un programme national de rénovation urbaine, le fameux ANRU. Ce propos liminaire pour dire que rien n’est anodin dans ce quartier sur deux communes où l’image d’un enclavement social et sociétal pèse énormément dans les choix des collectivités publiques. Indéniablement, la Briquette est le miroir de notre capacité collective à vivre-ensemble, en l’occurrence un pédoncule entre la jeunesse et le savoir.

Cette journée forte en symboles a officialisé ce début de chantier dont la livraison est prévue vers avril 2025. Pas inédite, mais toujours sympathique, la cérémonie de la 1ère pierre a été remplacée par celle d’un 1er arbre. Normal pour un projet dont le parc attenant à l’ancien « Château Paul Vaillant Couturier » constitue un élément structurant du regroupement de ces deux écoles, Nelson Mandela et Louise Michel. « Ce dossier nous occupe depuis 3 ans puisque nous avons choisi de modifier le projet NPNRU (Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain) initié par Fabien Thiémé. Plus globalement, nous avons trouvé les écoles communales dans un état lamentable. C’est pourquoi, la rénovation de ces dernières sont la priorité de ce mandat », commente le maire.

Ensuite, le choix du regroupement de l’école Mandela, en zone prioritaire, et Louise Michel s’est assorti d’un nouveau lieu d’implantation. En effet, on peut constater que, quelle que soit la couleur politique de la majorité sortante, l’arrivée aux manettes dans une ville, en l’occurrence de 12 000 habitants, agglomère les ennuis du quotidien. « Le Château Paul Vaillant Couturier était dans un triste état », précise le maire. Comme ses prédécesseurs, la commune a frappé aux portes des donateurs, des fondations, des subventions publiques potentielles, rien n’y a fait ; un peu le parallèle à un autre propos tenu mardi soir, pas assez patrimonial pour toucher des subventions, trop frappé du sceau de l’histoire locale pour le balayer d’un revers de main.

Pour autant, une gouvernance locale doit prendre des décisions. « L’intérêt du Château Paul Vaillant Couturier résidait d’abord par l’existence de son parc. D’ailleurs, l’appel à projet s’intitulait  l’école dans les arbres. Nous avons également fait l’acquisition d’un espace vert attenant auprès de SIGH où le public pourra déambuler d’un quartier à l’autre ». De plus, l’autre pan stratégique tient par la localisation de cette ancienne maison de maître. « Ce groupe scolaire bénéficie d’un emplacement exceptionnel, sur Marly, mais à l’entrée de Valenciennes », commente Jean-Noël Verfaillie. En effet, en prolongement de l’Avenue de Reims sur Valenciennes, le Groupe Scolaire sera idéalement placé en bordure de l’Avenue Fabien Thiémé, au carrefour de Marly/Aulnoy-lez-Valenciennes et la ville centre.

(Visuel du chantier en cours)

Ecole Hélène Carrère d’Encausse

Projet d’un mandat assurément, ce groupe scolaire portera un nom prestigieux. « Décédée cet été, le nom d’Hélène Carrère d’Encausse était évident, femme dont le parcours de vie est un exemple de l’école de la République », explique le maire. Apatride, naturalisée à 21 ans, 1ère femme élue à la tête de l’Académie française, morte à l’âge de 94 ans, spécialiste de la Russie et encore fréquemment sur les plateaux des chaînes d’informations depuis février 2022 afin d’analyser cette nouvelle guerre en Europe, elle fut aussi une députée européenne.

Ce dossier complexe n’existera demain uniquement grâce à l’engagement des partenaires. « Une commune n’a plus les moyens de financer un projet de ce type (16 millions d’euros TTC), sauf endettement massif et paradoxalement elles ne sont pas particulièrement subventionnées, mais pas celle-ci, car elle bénéficie du dispositif NPNRU », indique Jean-Noël Verfaillie, également conseiller départemental. 

Concrètement, le Conseil département du Nord subventionne à hauteur de 1,6 millions d’euros, tout comme la Région Hauts de France. Caroline Lubrez, conseillère régionale, félicite le maire de Marly, car « vous investissez sur le savoir. C’est un projet qui fait du bien ».

Laurent Degallaix

Pour sa part, le président de Valenciennes Métropole, Laurent Degallaix, soutient sans hésitations ce dossier (2 millions d’euros pour la CAVM) : « Chaque élu à la tête d’une collectivité doit faire des choix et des arbitrages. Ici, nous avons soutenu cette politique pour la jeunesse. C’est pourquoi, nous avons défendu ce dossier auprès de l’ANRU. En l’espèce, l’Etat est au rendez-vous en ajoutant des fonds sur le dispositif ANRU ».

Enfin, le Sous-Préfet de Valenciennes conclut cette cérémonie en soulignant le besoin « de sortir de cette logique de séparation. Ces jeunes ont droit à l’excellence et vous avez validé un projet de grande qualité et de haut niveau ». 

« Le Groupe scolaire sera livré au 1er semestre 2025 et nous l’utiliserons pour les vacances de Pâques et estivales avant la rentrée 2025 », conclut Assia Lazreg, en charge de la politique éducative au conseil municipal de Marly.

Daniel Carlier

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