« Les Républicains » du Nord, résilient et combattif !

(Visuel Franck Koller, Antoine Sillani, Isabelle Lecoeuvre, et Jacques Schneider)

Antoine Sillani : « La Fédération nationale doit s’inspirer de la base »

Fraîchement élu fin novembre 2023, comme président de la puissante Fédération du Nord du parti « Les Républicains », Antoine Saillani parcourt le département au fil des semaines afin de lancer la mobilisation pour les prochaines élections européennes, une échéance cruciale pour le plus vieux parti de Gouvernement sous la 5ème République. 

Vice-président en charge du sport au sein du Conseil régional Hauts de France, il est également un très proche de Xavier Bertrand. « Je suis délégué régional dans le parti Nous France* », précise Antoine Sillani. En clair, la courroie de transmission entre le Président de la région HDF et son parti de coeur est assurée. Si vous ajoutez l’annonce de Gérald Darmanin sur son retrait post J.O de Paris 2024, et ses liens étroits avec Xavier Bertrand, vous commencez à toucher du doigt une équipe pour une candidature hors parti LR puisque Eric Ciotti a déjà choisi son cavalier présidentiel, et contrairement à 2022, elle pourrait aller au terme de cette aventure pour la mère des élections. 

« Isabelle Lecoeuvre, la 1ère militante », Antoine Sillani

Dans les 21 circonscriptions sur le département du Nord, vous avez trois territoires politiques de choix dont l’Amandinois, la 20ème, où Isabelle Lecoeuvre a été reconduite à la présidence du comité, mais surtout cette dernière a été choisie par Antoine Sillani. « Je vais m’appuyer sur les initiatives locales. C’est pourquoi, je vais me rendre durant les prochaines semaines dans toutes les comités locaux en compagnie d’Isabelle Lecoeuvre. C’est la 1ère militante ! Nous devons nous relancer pour cette campagne européenne », explique le Président de la Fédération du Nord.

Comme tous les anciens partis politiques, la décrue des adhérents est absolument abyssal. Sur ce point, Antoine Sillani réfute ce destin funeste. « Nous étions tombés à 1 000 adhérents dans le Nord, nous sommes revenus à 2 000 et nous allons continuer à progresser », ajoute-t-il.

« Respecter sur tous les territoires », Antoine Sillani

Derrière cette joute européenne se profile une élection stratégique pour « Les Républicains ». En effet, ledit parti est extrêmement implanté dans les 34 500 communes françaises où le 1er tour du 15 mars 2020 a renforcé cet ancrage avec une participante indigente, face à La Covid, et des sortant.e.s élu.e.s dans un fauteuil. « Nous sommes respectés sur tous les territoires. Nous savons créer les conditions d’un accord politique, tête de liste ou pas », déclare Antoine Sillani. 

Ce sera notre 1er combat avec derrière en perspective les Municipales, très importante pour nous compte tenu de notre ancrage local, et bien sûr la Présidentielle/législatives

« J’ai contacté tous les délégués du Nord », Isabelle Lecoeuvre

Face à cette promotion de terrain, Isabelle Lecoeuvre conforte ce propos sur la nécessité de respirer le terrain : « J’ai contacté tous les délégués du Nord. Nous devons travailler ensemble, générer une dynamique, et plus chacun dans son coin ».

En effet, la doxa du nouveau responsable de la Fédération du Nord repose principalement sur un retour aux fondamentaux, les militants ! Indéniablement, ce parti, mais pas le seul, s’est trop longtemps assoupi sur une fédération nationale puissante et souvent emprunt d’une cécité coupable. En face, fin 2016, « La France Insoumise » et le mouvement « En Marche » ont émergé grâce à la construction ex nihilo d’une base électorale, d’une colonne vertébrale idéologique, la politique au service des citoyens et pas en distributeur de fonctions prestigieuses. 

Très conscient de cette déchirure avec le terrain, Antoine Sillani veut enfiler un treillis pour les prochaines élections : « La Fédération nationale doit s’inspirer de la base ». A ce titre, les militants de proximité souhaitent une désignation rapide de la future tête de liste pour l’élection européenne, le 09 juin prochain. Eric Ciotti, le patron du parti LR a écouté cette impatience en désignant la tête de liste pour l’élection européenne. Aucune surprise, François-Xavier Bellamy est de nouveau la tête de liste pour mener à terme cette élection beaucoup impactante sur le paysage politique national que d’habitude, les mauvais scores rejetteront cette réalité avec hypocrisie, les bons l’embrasseront avec une trop grande ferveur, la mesure n’est pas dans le dictionnaire politique. 

« Il faut repartir chercher des adhérents », Franck Koller

Sur la 21ème circonscription, un changement important est à noter avec l’arrivée d’un homme rompu aux manettes de ce bassin électoral, Franck Koller. Ce dernier remplace Salvatore Di Vita à cette fonction politique. « Il faut repartir chercher des militants et notamment des anciens adhérents, les déçus du Macronisme », commente le nouveau représentant de la 21ème.

Bien sûr, le momentum du nouveau Gouvernement, estampillé LR, ou ancien LR, ne laisse pas indifférent Antoine Sillani avec des éléments de langage bien huilés : « Si le Président de la République a choisi des LR, c’est la preuve qu’il a besoin de nous. Nous ne sommes pas morts ! ».

« Prêt à aider », Jacques Schneider

A l’occasion de la venue du nouveau responsable de la Fédération du Nord sur la commune de Hergnies, le maire de ladite collectivité locale insiste sur un besoin programmatique étoffé : « Nous devons travailler sur la méthode et les LR doivent définir un projet politique. A cet effet, je suis prêt à aider et notamment dans l’élaboration des listes pour les municipales », explique Jacques Schneider.

Indéniablement, la chose la plus importante pour ce parti historique est de définir aujourd’hui pourquoi voter « Les Républicains » ?

Daniel Carlier

* Micro parti lancé par Xavier Bertrand www.nousfrance.fr