(Wallers) Dans l’attente d’un souffle olympique enflammé
La saison des cérémonies de voeux à la population a démarré depuis peu, et comme à chaque fois, certaines ressortiront du lot. Evidemment, celle de la commune de Wallers-Arenberg était immanquable compte tenu du passage de la flamme olympique sur ses terres en juillet prochain, un moment unique pour les autochtones comme pour l’ensemble du Valenciennois.
Salvatore Castiglione : « Notre commune va participer à un évènement planétaire ! »
Déjà la carte de voeux ne laissait pas de place à l’équivoque avec une lampe de mineur, symbole d’une flamme de labeur, marquant le prochain temps fort olympique sur cette commune. Ce sujet serait donc central durant cette cérémonie même si tant d’autres dossiers sont concomitants et structurants localement.
Pour ce rendez-vous des voeux à la population, cette année sur Wallers et pas Arenberg, la foule était présente au sein de la salle des sports du Pont de Pierre. Des invités de marque avaient décidé de participer comme le sénateur Guislain Gambier, la députée Béatrice Descamps, l’ancienne sénatrice et Conseillère départementale Valérie Létard, le Président de la Porte du Hainaut, Aymeric Robin, des conseillers régionaux comme Elizabeth Gondy, de multiples maires de la CAPH et de la CAVM, sans oublier le Sous-Préfet de Valenciennes, Guillaume Quenet.
Un seul être vous manque… !
Cette année 2023, la commune de Wallers-Arenberg a regardé avec effroi la poursuite de la guerre en Ukraine, la (re)naissance du conflit au Moyen-Orient, et les potentats aux 4 coins du globe très ouverts à des velléités extra territoriales. Sur le plan national, l’année fut marquée par des tensions sociales liées à la réforme des retraites et des émeutes inédites depuis 2005 dont l’ampleur fera date dans notre calendrier républicain.
Plus localement le décès de Claude Larcancher, le 30 mai 2023, édile emblématique de Wallers-Arenberg entre 1965 et 2008, 43 ans, demeure douloureux pour tous les administrés quel que soit son bulletin de vote. Une série de photos projetées sur grand écran a retracé quatre décennies à la tête de cette collectivité locale dont le fait d’armes a été incontestablement le sauvetage in extremis de la fosse Arenberg. Le tournage du film « Germinal » de Claude Berri a sacralisé le site, presque oublié tant une mémoire collective voulait effacer toute trace du charbon dans le Hainaut comme si ce récit humain était honteux ; quelle erreur réparée le 20 juin 2012 avec la reconnaissance du bassin minier Nord-Pas de Calais comme Patrimoine mondiale de l’UNESCO. Un visuel était particulièrement émouvant où Claude Larcancher et Cécile Gallez étaient côte à côte, une génération de grands « Faiseux » a disparu depuis peu.
La flamme comme un moment unique
Surtout sans oublier la traversée de la Flamme Paralympique sur Valenciennes, le passage de la Flamme Olympique sur Wallers-Arenberg, le 02 juillet 2024, constitue « un événement extraordinaire, elle n’est pas passée dans le Nord depuis 1948 », souligne à juste titre, la conseillère départementale Valérie Létard, représentant la Présidence de l’institution. En effet, après la triste édition des jeux de Berlin, en 1936, sous l’ombre d’Adolf Hitler, les J.O de Londres en 1948 relançait l’aventure olympique passée dans le Nord le 28 juillet 1948.
Cette rareté a particulièrement motivé la Présidence du Conseil départemental du Nord. A cet effet, l’édile remercie vivement « le Département du Nord pour la prise en charge intégral du coût financier de ce passage de la flamme olympique ». Un montant coquet, 150 000 euros HT, très décrié, car la vox populi oublie juste que le CIO est un organisme non public, avec des partenaires privés indissociables de l’existence même de cette manifestation. Evidemment, l’Etat hôte est particulièrement moteur dans l’accueil et l’organisation, sous ses multiples facettes, de cette formidable promotion du sport valide comme en situation de handicap, mais il n’en demeure pas moins qu’un déficit abyssal comme les J.O de Montréal en 1976, quasi la référence d’une gestion olympique calamiteuse, n’est plus acceptable, ni soutenable par aucune nation hôte.
Ainsi, sept communes dans le Nord vont bénéficier de cette respiration sportive historique dont Wallers. « Ce soutien du Conseil départemental est la reconnaissance de ton travail auprès des associations, notamment sportives », ajoute Valérie Létard s’adressant au Conseiller régional et maire de Wallers.
Bien sûr, la communauté d’agglomération de La Porte du Hainaut est également un partenaire de cette manifestation majuscule en juillet prochain.
« Notre commune va participer à un évènement planétaire ! », Salvatore Castiglione
Après deux éditions des Jeux Olympiques (Eté et Hiver), sans public ou seulement autochtone, les J.O de Paris 2024 s’annonce comme un rebond formidable du mouvement olympique. « Après l’accueil de trois arrivées du Tour de France (2010, 2014 et 2022), notre commune va participer à un évènement planétaire ! Nous vous dévoilerons prochainement les animations autour ce passage de la Flamme olympique, le 02 juillet 2024 sur Wallers-Arenberg », déclare Salvatore Castiglione.
Même si ce moment unique dans la vie d’une commune écrase un peu tout le reste, les projets locaux sont plus vastes que ce passage éphémère. « Nous réalisons la rénovation, voire la construire neuve, de tous les équipements sportifs de la commune. A ce titre, nous inaugurons, le samedi 13 janvier prochain, la nouvelle salle des sports Antoine Bertout et de l’espace Didier Pol », souligne l’édile de Wallers.
Ensuite, comme dans de multiples communes du Valenciennois, la rénovation lourde est indispensable. Sur Wallers, elle va se concrétiser dans le quartier Arenberg, situé autour de la Salle Pierre Arenberg avec plus de 100 logements, non loin du site mine ACM (Arenberg Créative Mine), dont les abords seront requalifiés également.
Ce bien-être habitat accompagné d’une meilleure efficacité thermique s’inscrit dans la trajectoire de la transition écologique. Plus aucune commune ne peut s’exonérer de cette démarche citoyenne en 2024. « D’ici la fin du mandat, nous changerons 80% de notre parc d’éclairage public par des LED dernière génération », ajoute le maire. Ce chiffre est éclairant, car l’administré voudrait parfois que tout change dans un claquement de doigt. Non, la transition écologique des espaces publics a un coût énorme pour les 34 500 collectivités locales françaises d’où le partenariat incontournable d’une collectivité territoriale, voire des instances départementales et régionales.
Le Sous-Préfet de Valenciennes résumait bien en propos liminaire cette appétence humaine à travers la mise en lumière « de l’engagement citoyen » dont nous avons cruellement besoin au quotidien.
Daniel Carlier