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Le Phénix « signe » pour un (plus) vaste public

Ce samedi 2 décembre, le Phénix a ouvert ses portes à un public encore plus varié qu’habituellement. En effet, en partenariat avec l’association Val’signe, le théâtre a souhaité présenter tous les outils mis à disposition pour que les spectacles soient aussi bien accessibles aux malvoyants, qu’aux malentendants, dans une approche pédagogique et de rencontre entre les différents publics et acteurs qui traversent le lieu, au gré des spectacles.

Fais-moi un signe… !

Cette journée a été organisée en partenariat avec Val’signes, Rêves cinétiques, moment de danse, l’UNADEV, Accès Culture et l’EPNAK, qui tour à tour ont présenté leurs actions mais étaient aussi présents dans le hall d’entrée pour expliquer leurs missions, au Phénix mais aussi hors les murs. Cette journée a surtout permis de mettre en lumière les différents dispositifs d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap.

« Notre richesse, c’est la diversité des publics », nous dit Aymelle Saï, attachée aux relations avec les publics secteur associatif. L’équipe du Phénix œuvre depuis déjà pas mal de temps sur l’accueil du public, de tout public, et cette journée était l’occasion de découvrir les différents outils mais aussi de s’immerger dans les multiples possibilités que nous offre le Phénix.

Dans le programme de la journée, des propositions étaient assez attendues, à en voir les participants inscrits en nombre, à savoir un atelier Théâtre mené par Rêves cinétiques et un atelier danse mené par Moments de danse.

« L’accueil est quelque chose de précieux pour nous », selon Aymelle Saï

Et il commence bien avant de venir voir un spectacle : sur le site internet du Phénix, des vidéos explicatives de certains événements de la saison ont été traduites en langue des Signes Françaises et sous titrées : Les gros patinent bien d’Olivier Martin-Salvan et Pierre Guillois en théâtre, Ne me touchez pas de la chorégraphe Laura Bachman et La journée Inclusive autour du Théâtre et de la Danse.

Des bords plateaux en Langue des Signes Française (LSF) ont été mis en place dès septembre.  Ce sont des moment de rencontres et d’échanges entre les artistes et spectateurs.rices à l’issue des spectacles. Cette saison, un bord plateau a été traduit en LSF par Cathy Lefebvre, professeure au Lycée de la Sagesse, lors de la venue du spectacle Les gros patinent bien, naturellement accessible pour les personnes sourdes et malentendantes. L’enthousiasme a été tel que certain.e.s participant.e.s sont revenu.e.s de manière spontanée et autonome le lendemain pour revoir le spectacle !Cette journée est avant tout une journée de rencontre, de pratique et d’échange. Une maquette tactile a été financée grâce à une subvention DRAC .

C’est une véritable expérience, sensorielle, mais aussi une immersion dans la vie du Phénix. Selon Maud Anginieur, responsable des relations avec le public, « des choix ont dû être fait » pour réaliser ses maquettes, des choix pratiques mais aussi qui dévoilent la vie qui se déploie dans les bureaux, dans les couloirs, dans les lieus qui semblent sans importance mais qui sont parfois le noyau du lieu. 

C’est alors plus qu’une maquette, mais un micro univers que l’on tient dans ses mains. Et c’est ce cœur qui pourra être appréhendé par les différents publics.

Maquette tactile

L’enjeu premier de cette maquette tactile du Phénix est de permettre aux publics malvoyants et aveugles de s’approprier pleinement l’histoire et les spécificités du lieu mais cette approche différente s’adresse également à toute personne intéressée, enfant ou adulte, par une expérience sensible. La maquette restitue fidèlement l’originalité architecturale du bâtiment en forme d’immense paquebot rouge dessiné par Emmanuel Blamont et Lou Caroso et achevé en 1998. 

Un dispositif de boucles magnétiques également financé grâce à une subvention DRAC permet d’agir de manière pérenne à destination des personnes malentendantes. Ciblée sur l’ensemble des concerts de l’Orchestre National de Lille chaque saison (environ 5 rendez-vous par an), l’utilisation des boucles magnétiques a été étendue sur des spectacles de disciplines différentes à la demande des spectateurs malentendants, comme pour Fantastik de Viktor Vincent. 

Plus qu’une journée de l’inclusion, c’est une journée de découverte, d’échange et de transmission, un moment fort entre personnes en situations de handicap et celles qui sont engagées dans leurs conditions plus faciles d’accès à la culture. 

Le Phénix est plus qu’une scène nationale, c’est un lieu de rencontre et de vie, un envol vers la culture sous toutes ses formes. Et pas besoin de toutes ses capacitées physiques pour y accéder. 

Comme nous l’a signé Aymelle, Saï, avec les deux P du Phénix  qui se croisent comme les ailes d’un oiseau.

Pour plus de renseignements, les contacts au Phénix pour cette thématique sont :

-Aymelle Saï attachée aux relations avec les publics secteur associatif : sai@lephenix.fr 

-Maud Anginieur responsable des relations avec les publics en charge du secteur enseignement supérieur et entreprises anginieur@lephenix.fr 

-Estelle Garnier directrice de la communication garnier@lephenix.fr

Jane Huvelle

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