Une citoyenneté en chantier à Marly comme ailleurs
A l’initiative de l’AMF (Association des Maires de France), un rassemblement devant tous les hôtels de ville de France a marqué ce début de semaine après 6 jours d’émeutes éparses sur les territoires de France. Sur Marly, Jean-Noël Verfaillie a réuni les membres disponibles du Conseil municipal, majorité comme opposition, devant la maison du peuple avec des habitantes et des habitants présents à cet effet. A midi, la respiration citoyenne s’est arrêtée un peu, comme un souffle citoyen, puis reprend son cours afin de poursuivre le cours d’une vie en démocratie, pas toujours simple !
Midi, la sirène sonne, mais est-elle entendue ?
A l’aulne d’une accalmie espérée, le maire de Marly, Jean-Noël Verfaillie, fait le point, car les nuits de mercredi soir et de jeudi soir furent les plus agitées : « Le chantier du CFA BTP a connu des dégradations importantes, un restaurant le jeudi soir, l’autre restaurant du bowling le vendredi soir, des voiries, des signalétiques sur le parcours du tramway. Ensuite, des voitures brulées, notablement sur les Floralies, du mobilier public, et surtout énormément de bruit, tir au mortier, des violences, ces soirées ont été très impactantes pour les habitants. En fait, les personnes les plus touchées sont les résidents de ces deux quartiers », commente l’édile.
De plus, le quartier de la Briquette a été « le point de rendez-vous de toutes les bandes des quartiers dans le Valenciennois. C’est pourquoi même les aînés n’ont pu contenir les jeunes compte tenu que la majorité n’étaient pas de la Briquette. Toutefois, ils ont permis de sauver le Centre social de la Briquette, l’école Nelson Mandela, et l’agence Partenord (sauf vitreries) », poursuit-il.
« Dans celui des Floralies, les pompiers venus pour éteindre un incendie ont été piégés. Le Sous-Préfet a fait venir 2 équipes de la BAC pour les dégager de cette situation », explique le premier magistrat.
« On va reconstruire », Jean-Noël Verfaillie
« Nous avons vécu deux nuits plus calmes, j’espère que c’est le début d’un retour au calme », ajoute-t-il. Si l’heure n’est pas encore à un bilan privé/public des dégâts occasionnés sur Marly, le maire a voulu également souligner le travail des forces de l’ordre : « Souvent critiqué, mais le métier est difficile »… en faisant applaudir les policiers locaux et nationaux par les 70 à 80 personnes présentes à cette cérémonie.
Enfin, il est important de souligner que ces événements dramatiques n’ont pas altéré l’envie de travailler dans les quartiers concernés. « Nous devons achever l’ANRU, on va travailler, reconstruire dans nos quartiers ».
Bien sûr, l’épisode connu ce week-end par Vincent Jeanbrun, maire LR de L’Haÿ-les-Roses, a sidéré tous les édiles de France et bien au delà. « Je connais bien Vincent. Nous avions reçu une alerte de la Préfecture dès jeudi, car une chasse aux maires circulait sur les réseaux sociaux. J’ai mis à l’abri ma famille dès jeudi soir, car je voulais rester sur le terrain avec les forces de l’ordre, mais également pour échanger avec les habitants du quartier », indique Jean-Noël Verfaillie.
L’émotion a gagné l’élu lorsque cet épisode intime a été échangé avec la foule présente. Peu avant, il saluait cette initiative de l’AMF, certes cela ne résout aucun problème, mais il est important « de soutenir tous les élus. J’ai reçu des appels d’une immense majorité des maires du Valenciennois, mais pas tous, et de plusieurs parlementaires », conclut le maire de Marly.
Daniel Carlier
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