L’association « Entraide & Dignité » cambriolée… deux fois à Valenciennes !
On connaît l’ambiance du moment, mais nous atteignons un sommet de l’indignité civique en cambriolant un magasin solidaire. En effet, l’association « Entraide & Dignité », dont l’objet est de vendre aux plus démunis des produits à un prix défiant toute concurrence, a été cambriolée deux fois durant le dernier week-end
Boumedienne Guefif : « Nous sommes très choqués, surtout suite au 2ème cambriolage »
Dans la nuit de samedi à dimanche, du 10 au 11 juin, et dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 juin, la porte de l’association « Entraide & Dignité » a été fracturée et des personnes ont pénétré dans le local de l’association. « Je pense qu’ils ont fait du repérage la première fois, car ils ont pris peu de choses. Par contre, la seconde fois, les cambrioleurs ont volé des produits d’hygiène pour hommes et pour femmes, des vêtements, pour un montant de 3 à 4000 euros. Ensuite, ils ont dérobé plusieurs postes informatiques où détruits d’autres, un téléphone mobile et de plus dégradés l’intérieur de notre local », commente Boumedienne Guefif, le responsable de cette association avec à ce stade 1 200 bénéficiaires sur le Valenciennois.
Malgré cet événement douloureux, la 1ère tentative laissait place a un peu de clémence. « La 1ère fois, on pouvait se dire que c’était des jeunes désoeuvrés, etc. même si le dépôt de plainte était obligatoire pour l’assurance. Toutefois, la seconde fois est très différente. On a pris un gros coup au moral. Nous n’en revenions pas ! Là, le dépôt de plainte est sans concessions, on sera sans pitié au Tribunal si les auteurs sont appréhendés », poursuit-il
Des empreintes, des traces de sang, des vidéos de surveillance… et quid de la municipalité ?
Là, nous sommes quasi dans le tragi-comique, car la Police Nationale a pu bénéficier de vidéos des auteurs pour le 1er cambriolage (vu avec une belle qualité d’images), mais « ces derniers ont cassé les caméras à l’occasion de leur deuxième passage », précise-t-il. Ensuite, les délinquants ont cassé une fenêtre et laissé des traces de sang, des empreintes à gogo « que la Police Nationale, section scientifique, est venue collecter sur site », poursuit-il.
Difficile à quantifier le montant du préjudice, mais comme toujours compte tenu de la vétusté de certains éléments, l’assuré ne rentre jamais dans ses frais. « Heureusement, nous avons reçu énormément de soutien, notamment sur notre page Facebook (https://www.facebook.com/entraideetdignite/?locale=fr_FR). Par contre, j’ai contacté le cabinet du maire dès lundi, et je n’ai reçu aucun appel téléphonique (donc mardi à 14H), du maire, d’un adjoint comme celle en charge des associations ou de tout autre personne au nom de la commune. Le message a-t-il été transmis au maire ou autres responsables ? », déclare très amer Boumedienne Guefif.
Factuellement, nous avons connu plus réactif les autorités municipales dans ce type de situation, notamment sur le réseau Facebook. Contactée à cet effet, Fabienne Lambert précise : « Le cabinet m’a prévenu hier, j’avais prévu de passer dès cet après-midi ».
Un nouveau local
La concomitance des événements est cruelle, puisque l’association « Entraide & Dignité » cherche un nouveau local compte tenu qu’elle est basée sur « une zone urbaine prochainement aménagée par la municipalité. D’un côté, on nous a poussé à quitter ce local. De l’autre, aucun soutien de la mairie envers une épicerie solidaire durant ce type d’événement ».
Toutefois, les responsables de l’association ont lancé la recherche d’un nouveau lieu et trouvé « une salle appartenant au Diocèse de Cambrai. Le compromis est signé depuis 1 mois et nous espérons intégrer les lieux après les travaux nécessaires. A ce titre, nous avons lancé une campagne de dons pour l’acquisition de ce local », conclut-il.
https://www.cotizup.com/association-endi
Daniel Carlier