L’école privée Rubika reconnue par l’Académie de Lille
Que de chemins parcourus pour la création numérique depuis les écoles consulaires de la CCI du Valenciennois, aujourd’hui Rubika. En effet, cette expertise est (enfin) reconnue par le Ministère de l’Enseignement supérieur à la plus grande satisfaction de ces fondateurs. Bruno Fontaine, président de la CCI Grand Hainaut, la rectrice de l’Académie de Lille, Valérie Cabuil, Laurent Degallaix, Président de Valenciennes Métropole, et Stéphane André, le Directeur de Rubika, ont voulu marquer par leur présence cette reconnaissance de l’enseignement public (Crédit photo @Mikaël Teneur).
Valérie Cabuil : « Une excellence chez Rubika reconnue nationalement et internationalement »
Le Président de la CCI Grand Hainaut ne cachait pas sa satisfaction pour ces formations existantes depuis plus de 30 ans, Supinfocom-Rubika, ISD-Rubika, et SupinfoGame-Rubika, à travers « l’obtention des diplômes visés de l’enseignement supérieur. Je remercie l’aide du rectorat. C’est également la conséquence d’un territoire en progression grâce à l’agglo, mais également dans la ville du rebond », commente Bruno Fontaine.
Longtemps basées sur le site de Tertia 3000, sur Aulnoy-lez-Valenciennes, ces formations ont migré au sein de la Serre Numérique, en 2015, dans un bâtiment construit par la CCI Grand Hainaut sur les « Rives Créatives de l’Escaut » à Anzin. Le locataire permanent et principal était la société Rubika, avec un seul actionnaire la CCI Grand Hainaut. Et enfin, en septembre 2021, Rubika passe sous le mode associatif à but non lucratif. « C’est totalement atypique pour une école privée de ce type », mentionne la rectrice. « Nous avons décidé de changer de statut, car Rubika était un peu une filiale de la CCI Grand Hainaut. Je remercie les élus de la CCI régionale pour ce vote nous permettant de transformer Rubika en association », explique Bruno Fontaine.
« C’est un choix de politique publique », Valérie Cabuil
La rectrice est une fervente supporter de Rubika, pourtant école privée, mais « vous avez une excellence chez Rubika reconnue nationalement et internationalement dans un domaine d’avenir avec des jeunes compétitifs. C’est un engagement à méditer. Faut-il des énormes universités ou des sites universitaires et des écoles d’enseignement supérieur ancrées sur leur territoire. C’est un choix de politique publique ». Valérie Cabuil commente qu’elle a connu des résistances au sein de l’Académie, mais in fine elle est convaincue que l’école privée n’est pas en opposition frontale avec l’enseignement public dès lors que les deux fondamentaux visent l’excellence pédagogique. A ce titre, la rectrice souligne que Rubika vise encore plus haut avec un accès au label d’Etat EESPIG (Etablissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général).
Il est intéressant d’entendre aussi que la demande de reconnaissance de « diplômes visés » par Rubika au Ministère de l’Enseignement supérieur date de 2018 et accordée en 2022. « Cela prend du temps », précise Valérie Cabuil. Ce calendrier expliquant implicitement le changement de statut de Rubika dans ce laps de temps, car jamais cette reconnaissance BAC + 5 n’eut été possible sous l’ancien statut d’une société de droit privé. Là, on est dans la limite où la qualité pédagogique ne suffit plus… pour certains.
Rubika… accessible pour tous
Le maire de Valenciennes rappelle une vieille étiquette, collante comme un sparadrap, où les écoles consulaires trainaient une mention élitiste. Aujourd’hui, cette réputation a disparu compte tenu que « vous avez choisi également l’accueil des boursiers du CROUS, ceux soutenus par votre Fondation, mais également vous appartenez au réseau les Cordées de la Réussite », indique la rectrice. « Nous soutenons également des bourses au mérite. Ensuite, une école de ce niveau participe au rayonnement de notre territoire », ajoute Laurent Degallaix. Stephane André confirme le bonus réel de cette ouverture : « Sur chaque équipe-projet où nous avons de la diversité, nous avons plus de niveau ! ».
« Un supplément d’âme à nos projets », Stéphane André
Enfin, le Directeur de Rubika n’oublie pas les fondateurs de ces cursus pédagogiques et l’impulsion numérique de Valenciennes doit beaucoup à Marie-Anne Fontenier indubitablement. Ces formations d’excellence permettent à des jeunes de postuler dans toutes les entreprises en quête de ces compétences. « Bien sûr, nous ne pouvons pas conserver sur notre territoire tous les diplômés, mais nous observons qu’après un temps dans les grandes métropoles, ils reviennent dans le Valenciennois », explique Stéphane André.
Pour conclure, Stéphane André cite le prix Nobel de littérature en 1927, Henri Bergson, pour qui « nous devons apporter un supplément d’âmes à nos étudiants ». Quand un Nobel croise Rubika, tout est possible !
Daniel Carlier