(CAVM) Patinoire, SIMOUV, ECOVALOR, et Airbnb… !
Un conseil communautaire exceptionnel de Valenciennes Métropole est intervenu, avec surprise, ce mardi 30 mai compte tenu d’une contrainte émise par la Préfecture sur un taux de taxe à valider définitivement. Ce dernier s’est déroulé en 45 minutes chrono avec tout de même quelques sujets importants, subvention au SIMOUV, cession d’Ecovalor validée définitivement, et un sujet sur la location éphémère venu se greffer via une question orale (Droits Réservés/DR).
Valigloo fermée dès le 26 juin 2023
Dans le cadre de la validation d’un nouveau délégataire pour la DSP de Valigloo, la patinoire de Valenciennes Métropole, la CAVM s’attèle à faire des économies d’énergie. Presque naturellement, une patinoire, avec une véritable usine de tuyaux sous la dalle de glisse pour générer du froid, constitue une cible intéressante sur le volet écologique et économie d’énergie.
Dans cette optique,Val’Igloo sera fermée du « 26 juin 2023 au 01 septembre 2023. C’est une expérience. On peut noter qu’une dizaine d’interco a tenté cette expérience, nous verrons les économies réalisées ! », indique le vice-président, Joël Soigneux. En compensation, le prestataire actuel sera dédommagé à hauteur de 65 000 euros en complément du contrat de DSP en cours jusqu’au 31 août 2023.
Entre ambitions et insuffisances…, le chemin escarpé du SIMOUV
Au niveau budgétaire, Laurent Degallaix confirme les subventions pour l’AOM (Autorité Organisatrice de Mobilité) du Valenciennois, le SIMOUV : « Nous maintenons notre subvention d’investissement à hauteur de 3 millions d’euros (comme La Porte du Hainaut) ». Un échange avec Quentin Omont, opposition communautaire liste VVS, pousse le Président de l’EPCI à préciser : « L’année dernière, nous avions poussé l’investissement à 4 millions d’euros pour un financement exceptionnel afin d’accélérer les projets. Nous revenons à notre investissement traditionnel (3 Millions) ».
Ensuite, Quentin Omont commente sans concessions ce financement : « Il est très insuffisant, cela manque d’ambition. Il faudrait porter les efforts sur le PDU (Plan de Déplacement Urbain) afin de changer les habitudes de déplacement. C’est pourquoi, je voterai contre cette délibération ».
Guy Marchant, président du SOMOUV, présent comme élu communautaire, répond avec fermeté : « Je ne suis pas du tout d’accord avec votre propos sur le manque d’ambition. Nous avons investi sur le GNV (Gaz Vert), les navettes électriques, sur Denain sur l’hydrogène, les aires de covoiturage, le cheminement des vélos… ».
Comme toujours, le verre à moitié plein ou à moitié vide, mais de fait il est évident que la nouvelle loi « Climat et Résilience » dessine une nouvelle architecture de mobilité où les syndicats intercommunaux n’ont pas le choix de s’y conformer rapidement ou pas, l’horloge de la loi climat tourne… !
Dissolution d’Ecovalor confirmée
La dissolution du syndicat ECOVALOR, et de son CVE performant (Centre de Valorisation Energétique), avait été confirmée lors du dernier conseil communautaire. Toutefois, à la demande du Préfet du Nord, une meilleure information des élus communautaires a été demandée avec l’intégration des tableaux d’amortissements, d’où une nouvelle délibération confirmant la dissolution d’ECOVALOR au 31 décembre 2022 (puis une période transitoire chez la CAVM).
A cette occasion, le Président de Valenciennes Métropole informe l’assistance d’une date ferme : « La Préfecture a confirmé la date de cession d’Ecovalor (au SIAVED) au 15 juin 2023 ».
Question orale
Au détour d’une question orale, Quentin Omont évoque un sujet, voire deux, de taille à travers les locations éphémères, mais également le recensement sur le Valenciennois. Bien sûr, outre un chiffre, l’élu souhaite mettre en lumière un projet de loi transpartisan afin de limiter les effets du géant Airbnb, Abritel ou Booking : « Malheureusement, la proposition des parlementaires vient d‘être retirée de l‘ordre du jour de l‘Assemblée, ce qui leur fait dire que la majorité a cédé au lobbying d’Airbnb (and Co) ».
Sur ce point, le Président de Valenciennes Métropole quantifie le problème sur le Valenciennois : « Cela représente 200 à 250 logements sur le territoire, du T1 et T2 avec un taux d’occupation de 50%. En clair, ce n’est pas un sujet sur Valenciennes Métropole. Par contre, il est indéniable que des personnes âgées, propriétaires en ruralité, vendent et veulent revenir dans le centre-ville. Il y a beaucoup de demandes. Néanmoins, je l’aurais voté cette loi », indique-t-il. Phénomène palpable dans le marché de l’immobilier tout comme la lente décroissance du nombre de médecins libéraux à Valenciennes, les acteurs de santé extérieurs à la ville-centre se multiplient pour palier à cette carence avec tous les problèmes à la clé, un véritable sujet dans quelques temps avec cet appel d’air d’une population âgée de retour en zone urbaine !
Enfin, l’autre domaine abordé dans cette question était la stagnation de la croissance de population sur le Valenciennois. « Vous vous êtes étonné que le nombre d‘habitants n‘augmente pas malgré tous vos efforts pour favoriser les projets immobiliers… », indique Quentin Omont. La réponse fuse : « Nous avons construit 2 500 logements neufs en 10 ans. La ville de Valenciennes est calibrée, au niveau de ses services, pour 50 000 habitants et les autres communes du territoire sont sur la même dynamique. Donc, je m’étonne que notre population sur le Valenciennois ne bouge pas. Sachant qu’un habitant en plus revient à 350 euros de plus dans la DGF (Dotation Générale de Fonctionnement pour la commune concernée), je m’interroge sur les recensements (INSEE) ».
Daniel Carlier