(Anzin) Le 27 mai, une date en résistance à tout jamais !

Mathilde Valembois : « La 1ère réunion d’une résistance unifiée »

Dès l’appel du Général de Gaulle, le 18 juin 1940, une partie de la jeunesse est entrée en résistance. Parmi ces actrices et ces acteurs, un membre de la jeunesse communiste repéré par les forces de l’ordre de Vichy. Après une traque implacable, Eusebio Ferrari se fait surprendre par les gendarmes français qui l’abattent sans sommations le 18 février 1942. Ce fait historique nous rappelle que nos institutions ont participé à la répression pour rentrer « dans les heures sombres de la collaboration, une France trahie par ses dirigeants », mentionne Pierre Michel Bernard, le maire d’Anzin, en présence de Michelle Greaume, sénatrice du Nord, d’Aymeric Robin, le Président de la Porte du Hainaut, et des anciens combattants.

En effet, cet hommage à un enfant du Nord correspond à la date anniversaire du 1er CNR (Conseil National de la Résistance), le 27 mai 1943, où « les 8 mouvements de résistance se réunirent pour la 1ère fois à Paris, sous le pilotage de Jean Moulin, afin de lancer une résistance unifiée et coordonnée. Après la collaboration de nos institutions et de notre économie, le CNR a repris le pouvoir à l’issue de la guerre avec la création de la Sécurité Sociale, la Fonction publique, etc. », commente Mathilde Valembois, la députée suppléante de Fabien Roussel de la 20ème circonscription.

Le jeune Eusebio Ferrari illustre ce refus de laisser l’oppression nazi prendre le dessus, une résistance sur le temps long pour laquelle la députée suppléante cite une résistante célèbre, Lucie Aubrac : « Le mot résister se conjugue toujours au présent ».

Pour ce 80ème anniversaire, une séquence mémorielle est prévue par la République française. « Ce 27 mai 2023 dans tous les départements où des membres du CNR sont enterrés, un hommage particulier sera rendu par les élus de la nation », indique le maire.

Cette journée particulière fait terriblement écho aux événements d’une guerre en Europe, en mai 2024 que pourrons-nous dire sur ce conflit dont les ressorts rappelle terriblement les balbutiements de la seconde guerre mondiale. « Le temps est assassin et emporte les rires des enfants »… et les illusions aussi (Chanson Mistral Gagnant).

Daniel Carlier