(UPHF) Une vie de « Rêve » et « d’Excellence »
La soirée de l’Université Polytechnique Hauts-«de-France « Nos étudiants ont du talent » a mise en lumière des talents et des compétences remarquables, voire des parcours Master class. A cet effet, Aby Dia, a reçu un prix de l’excellence compte tenu de son parcours pédagogique hors norme, mais également un trio de la filière « Dream » auteur d’un court-métrage, »La Vie rêvée des DUPAIN », primé au niveau régional et sur le podium national (visuel Aby Dia).
(Visuel image du court-métrage : La Vie rêvée des DUPAIN )
La bathymétrie de l’âme et de ses pulsions dans un film court… !
Lorsque le thème d’un concours de film court est « Rêve », il ne vous vient pas automatiquement à l’esprit un short film en mode Jean-Pierre Jeunet, ses couleurs désuètes, ses faciès insondables, cette atmosphère singulière.… Pourtant, cette « idée s’est très vite imposée dans notre groupe à travers le choix détourné du comique-horreur. Chacun a apporté ses idées et tout s’est enchainé », explique Antoine Cota, le réalisateur du court-métrage avec Théo Satorres et Félicien Goasdoue.
A l’origine un cout-métrage sur Youtube a piqué l’intérêt d’Antoine Cota, mais un travail familial sur ce même sujet l’avait dissuadé de se plonger dans cet univers. Puis, chemin faisant, le « court-métrage réalisé par mon père était en noir et blanc, avec un couple de jeunes, et très soft. Ce sera donc avec un duo de vieux, en couleurs, et ultra-violent… ». Après ce travail de création artistique, son regard voit avec modestie un zest de « Delicatessen », mais plus encore du film « Calvaire » de Fabrice Du Welz.
Tout démarre avec quelques plans vintage, la « boule de neige est très importante comme le tourne-disque et le mixer à la fin, votre vie tourne toujours en rond ». Ces objets symbolisent une vie enfermée, une inexorable vacuité de l’existence toujours identique jour après jour, et, parfois seulement, des pulsions inassouvies comme ce vieux couple vivant une réalité d’une banalité cruelle et une envie mortifère de se trucider l’un l’autre. L’idée n’est pas neuve, mais bien traitée dans ce court-métrage. D’ailleurs, ce film court a remporté le concours, au niveau régional, du « CROUS » et finit 3ème au national. « Nous sommes allés sur Clermont-Ferrand pour recevoir ce 3ème prix. Ensuite, nous avons concouru également à Science Po Paris où notre film fut projeté, après sélection, malgré des participants professionnels », ajoute-t-il.
Pour sa part, Théo Satorres s’est occupé du casting, des décors, les raccords images… : « Nous avons recherché l’actrice et l’acteur sur des plates-formes de casting. Le rôle féminin est jouée par une amateure, mais avec un cursus (Cours Florent) dans le domaine. Pour le rôle masculin, c’est un habitué des sketchs de l’émission (mythique) Groland de Canal + ».
Enfin, Félicien Goasdoue s’est attelé aux contacts, le volet relationnel afin d’assurer le lieu, un gîte sur Rumegies durant 3 jours, et les personnes pour une durée globale du projet d’environ 3 mois. D’autres réalisations sont dans les tuyaux pour ce trio créatifs en Licence 3, mais avant tout la fin de leur Master à l’UPHF.
Fort heureusement, l’immense majorité d’entre nous est infectée à la vie, mais regardez ces 4,47 minutes de pensées négatives pour bien entamer votre journée bien chargée d’ondes positives https://www.youtube.com/watch?v=_eHHakHC3Jk
Un parcours exceptionnel pour Aby Dia
Autre talent remarqué durant cette soirée avec Aby Dia, elle fut récompensée au titre de la catégorie « Prix de l’excellence ». Cette ancienne étudiante de l’UPHF travaille aujourd’hui dans un Bureau d’étude (Best Energie Groupe), une entreprise dont l’objet vise à optimiser et réduire l’impact écologique des installations de production et de distribution d’énergie, donc un consultant pour les entreprises privées et les collectivités locales.
Avant d’arriver à cette étape, Aby Dia, boursière d’excellence au Sénégal, a effectué un parcours impressionnant au sein de l’UPHF, major de promo UPHF/INSA Hauts-de-France Ingénieure en mécanique énergétique et en MBA à l’UPHF/IAE. « La distinction concerne mon parcours depuis le BAC au sein de l’UPHF », précise la jeune ingénieure tout juste sortie de sa vie estudiantine.
En marge de ce parcours, elle a fini deuxième à un concours d’éloquence, une véritable tendance du moment. Et pourtant, Aby Dia « a participé à cette manifestation en mars 2020, juste avant le confinement 1. J’ai traité le sujet tiré au sort du « Progrès, amélioration ou régression », durant 20 minutes avec 5 minutes de préparation, avec le souci de mettre en avant le volet humanité du progrès », commente-t-elle. Débat du XXème siècle, du siècle en cours, le progrès pour ou contre demeure, par exemple avec l’intelligence artificielle, un concentré de nos peurs et de nos attentes. Enfin, elle n’oublie pas les sacrifices pour sa famille : « Ce prix n’est pas à moi, mais pour eux ».
Daniel Carlier