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Geneviève Mannarino, Chevalier de l’Ordre National du Mérite

La Covid a non seulement bouleversé la vie des populations de par le monde, mais également repoussé quelques cérémonies protocolaires en France, notamment dans le Valenciennois. En effet, la remise de l’insigne de Chevalier de l’Ordre National du Mérite à Geneviève Mannarino, pourtant honorée par cette distinction en décembre 2019 sur proposition de Sophie Cluizel, ex Ministre en charge du handicap sous l’ancien gouvernement, a été différée depuis plus de 3 ans. Cette cérémonie s’est (enfin) déroulée au sein du siège social de l’APEI du Valenciennois, sur Anzin, où l’élue du Conseil municipal de Valenciennes était entourée par sa famille, ses ami.e.s, son comité de parrainage, et de nombreux maires, élus en fonction ou anciens dans le Hainaut (Jacques Vernier et Geneviève Mannarino).

Geneviève Mannarino : « Mon socle, c’est ma famille et elle est fière de moi ! »

Née à Tunis en 1957, Geneviève Mannarino est arrivée dès l’âge de 5 ans sur la commune de Macon où elle embrassa plus tard la profession d’enseignante. Après un passage à la Direction d’une halte-garderie, elle rencontre son futur époux Léonard et vient s’installer sur sa terre d’adoption le Valenciennois. Elle poursuit sa carrière dans l’enseignement privée et achève sa sa vie professionnelle par la Direction du VUC à l’Université de Valenciennes. C’est à ce moment que Dominique Riquet, maire depuis 2002 après le passage de témoin de Jean-Louis Borloo, la sollicite pour la campagne des municipales 2008/2014 sur une liste où les places sont chères avec ni plus ni moins qu’un Ministre d’Etat, Jean-Louis Borloo, et une secrétaire d’Etat Valérie Létard.

Après une victoire au 1er tour (plus de 55% des voix), Dominique Riquet confie à Geneviève Mannarino la fonction d’adjointe à l’enfance et la petite enfance. « Je remercie Bernadette Dupont Delcourt (présente) pour ces précieux conseils afin de continuer son travail », commente la récipiendaire. Ensuite, le mandat 2014/2020 voit ses fonctions basculer vers la culture et l’action sociale, toujours l’humain !

Avec peu de surprises sur la thématique, elle hérite au Conseil départemental en 2015 de la vice-présidence en charge des personnes âgées et des personnes en situation du handicap, une cause presque habitée par Geneviève Mannarino comme la députée Béatrice Descamps, la députée présente à cette cérémonie comme le Sénateur du Nord Frédéric Marchand. Bien sûr, elle a croisé la route de Cécile Gallez sur cet item du handicap, toujours un soutien indéfectible dans sa mission.

« Dans la suite de son engagement de Conseillère départementale », Jean Renée Lecerf

Nous connaissons la suite avec un revers marquant en 2021, pour la vie politique territoriale, aux élections départementales en compagnie du Maire de Saint-Saulve, Yves Dusart (comité d’Honneur). Néanmoins, on mesure toujours l’épaisseur citoyenne à la qualité du rebond après un échec. Il fut assez rapide puisqu’elle elle a intégré le CNSA ( Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie). « Cette fonction de conseillère était dans la suite de son engagement de Conseillère départementale puisqu’elle représentait les 101 départements au sein de cette institution (5ème branche de la Sécu). Elle se déplace dans toutes les régions où parfois j’entends -c’est qui derrière Mannarino- », raconte le Président du CNSA Jean Renée Lecerf.

Son passage au Conseil départemental a tissé des liens forts avec de nombreux maires, présents à cette cérémonie, Pierre-Michel Bernard (Anzin) et Grégory Lelong (Condé-sur-l’Escaut), les deux maires les plus engagés dans le Valenciennois sur la politique du handicap. Des dossiers se poursuivent malgré son départ du Conseil départemental comme le tout récent habitat inclusif sur Anzin, opérationnel depuis le 1er trimestre 2023.

Evidemment, un interlocuteur de poids s’est dressé devant la nouvelle conseillère départementale, l’APEI du Valenciennois, un acteur incontournable dans le Valenciennois. « Nous avons signé notre premier SEPOM ici. Ce fut un honneur pour moi lorsque vous m’avez demandé cette salle au sein de notre siège social de l’association », explique Georges Maillot dans le mandat, où plutôt la longue aventure, s’achèvera en juin prochain au cours de la prochaine AG associative.

Une distinction de la République

Hervé Delplanque, président du Comité d’Honneur

Le Président de son comité d’Honneur, Hervé Delplanque, Chevalier de l’Ordre National du Mérite et président de l’association dédiée sur l’arrondissement de Valenciennes, rappelle les fondamentaux de cette distinction sur les fonts baptismaux en 1963 à travers un décret « signé par 3 Présidents de la République, le Général de Gaulle en fonction, son premier ministre Georges Pompidou, son 1er Ministre, Valéry Giscard d’Estaing (Ministre des Finances et des Affaires économiques à cette date). Les premiers récipiendaires furent les athlètes des J.O d’Innsbruck en 1964 ». Il rappelle à juste titre que le Président de la République a réduit par deux, depuis 2017, les remises d’insigne pour la Légion d’Honneur et l’Ordre national du Mérite : « C’est d’autant plus un honneur cette distinction de la République ».

Enfin Jacques Vernier, maire honoraire de Douai, commandeur de l’Ordre National du Mérite, remet l’insigne à Geneviève Mannarino soulignant au préalable sa pugnacité. «  Il n’y a pas eu de mise en retrait après cette défaite douloureuse aux élections départementales, elle a su rebondir au CNSA et au sein de l’association AUDASSE dont elle est également conseillère ».

Enfin, Dominique Riquet « m’a envoyé un texto très gentil pour cette cérémonie afin de me dire simplement – tu es rentrée en politique, tu y resteras-». Pour autant, Geneviève Mannarino sait que rien n’est possible sans des bases solides. « Mon socle, c’est ma famille et elle est fière de moi ! C’est un honneur cette remise de l’insigne de l’Ordre National du Mérite », indique la récipiendaire sans oublier des amies très chères comme Marie-Odile Wallet, une collègue de route pédagogique durant de nombreuses années comme Daniel Ferté, l’autre fidèle d’une autre tranche de vie, mais cette fois politique.

« J’ai demandé cette salle à l’APEI du Valenciennois, tout comme commandé le moment de convivialité à la Cantine de Joséphine », conclut-elle, comme une vérité simple sur son engagement hier, aujourd’hui, et demain peut-être afin de servir cette cause du handicap.

Daniel Carlier

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