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L’école d’arts plastiques de Denain, un écrin au cœur du territoire, un lieu à découvrir et à investir.

L’école d’arts plastiques de Denain existe depuis une dizaine d’années, mais il y a bientôt 2 ans, la direction a été reprise par Delphine Mazur, qui y enseigne déjà la gravure et la sérigraphie depuis les débuts de l’école. Elle a accepté de nous parler de la mission qui l’anime, celle d’une refonte pédagogique tout en gardant sa spécificité initiale : l’accès des pratiques artistiques, à un public large, amateur ou professionnel, proche géographiquement de l’école, mais aussi sur l’ensemble du territoire.

(Visuel Rosy Le Bars au vernissage de son exposition)

L’école propose des ateliers destinés à tous les publics, à partir de 4 ans : la peinture, le modèle vivant, le dessin/graphisme, la sculpture/volume, la gravure, la  sérigraphie, depuis cette année, l’animation 2D, mais également, et ce qui pourrait faire la grande spécificité de l’école de Denain, un parcours intitulé « Filière artistique » : l’école permet aux jeunes adultes qui veulent entamer un cursus en école d’art, d’être formés à développer leur dossier artistique pour passer les concours.

Ecole d’arts plastiques de Denain

Il est donc possible de venir pratiquer les arts aussi bien pour débuter que pour se perfectionner, mais aussi d’utiliser les commodités de l’école sans la pédagogie, pour certains élèves qui sont déjà dans un processus autonome de leur pratique voir de professionnalisation.

Pour Delphine Mazur, ce qui fait la force de cette école, c’est cette la qualité de l’enseignement, qui peut toucher un public aussi large, de la pratique amateur et de loisir à la pratique professionnelle.

L’école propose aussi des expositions régulières au sein de son établissement et donc un soutien à la création artistique contemporaine. Ces expositions peuvent aussi bien toucher un public averti, qu’amateur avec une approche de vulgarisation de l’art contemporain qui fait souvent peur aux non-initiés.

Rosy Le Bars, est mise à l’honneur cette saison, avec une exposition visible jusqu’au 13 mai, le mardi et vendredi de 14h à 18h et le mercredi et samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h (avec une pause jusqu’au 2 mai). Cette enseignante et artiste a repris le poste de Volume/sculpture, fragilisé par les 2 années du covid. Ici, elle présente le projet « Prendre corps », un ensemble de sculptures souples activables réalisées en 2020, avec des formes qui appellent le corps.

A partir du 30 septembre 2023, une résidence de l’artiste d’Apolline Ducrocq s’inscrira dans la La Triennale ART & INDUSTRIE.

Consacrée à la relation entre art et industrie, elle revisite les cheminements singuliers d’artistes des XXe et XXIe siècles. Elle dresse ainsi des ponts entre la création et l’économie, mettant en valeur un territoire caractérisé par son complexe industriel et portuaire et créant ainsi des synergies entre les institutions et les acteurs régionaux. 

Marquée par une approche pluridisciplinaire, elle invite à réfléchir aussi bien au passé qu’au présent et à l’avenir de notre lien à l’industrie à travers le regard d’artistes, d’ingénieurs, de designers, de graphistes ou encore d’architectes. 

Pour cette occasion, l’école aimerait travailler avec des entreprises locales et les valoriser par un appel à mécénat. De nombreux événements seront proposé sur le territoire sur lequel fera évidemment écho le titre de la triennale Chaleur humaine, autant pour l’énergie humaine qui existe sur le territoire que sur les ressources naturelles.

Pour Delphine Mazur : « L’école doit sortir de sa zone de confort et puiser des ressources sur le territoire, ne plus être en vase clos ». C’est un pari quasi gagné pour l’école devenue un parfait condensé entre la création de lien social grâce à l’art, que sont les ateliers proposés par et pour les habitants, tout en restant fidèle à soutenir la création contemporaine par des artistes de grande qualité et des professeurs qui amènent les élèves à développer leur démarche artistique.

Les enfants denaisiens bénéficient d’un tarif très avantageux mais l’école et ouverte à tous et l’enseignement de grande qualité et l’ambiance familiale qui règne dans cette école gagnerait à être connue davantage. D’ailleurs l’école est en voie d’être inscrite au dispositif Pass culture, qui pourrait permettre à des structures éducatives de collaborer avec l’école.

Pour découvrir les pratiques et les enseignants, l’école ouvre ses portes le 27 mai pour présenter les travaux des élèves, mais aussi discuter avec les enseignants et découvrir la richesse de cette grande maison où règne un joyeux bazar, qui pourtant à tellement à nous raconter. Car pour Delphine Mazur : « L’art peut être vulgarisé mais il faut toujours y mettre du sens ».

Jane Huvelle

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