Le Château de la Princesse à Raismes, futur lieu touristique et économique majeur ?
Pas la procédure la plus courante dans l’escarcelle d’une intercommunalité, mais La Porte du Hainaut a décidé de lancer la procédure la plus adaptée à ce bâti hors norme. En effet, le fameux Château de la Princesse est situé sur le Parc de Loisirs de La Porte du Hainaut à Raismes. Inoccupé depuis des lustres, cet édifice bâti en 1829 par la famille d’Arenberg est en lien direct avec la Forêt de Raismes, mais surtout un élément d’attractivité potentiel indéniable.
Le dossier est complexe administrativement puisque le Parc de Loisirs, à Raismes, est passé d’intérêt communautaire à La Porte du Hainaut depuis de nombreuses années, mais pas ce château de 1952 M2 comme son parc attentant de 15 281M2 faisant partie intégrante d’un paysage ludique et touristique. Ce Château de la Princesse appartient donc toujours à la ville de Raismes, mais a signé un transfert de biens avec l’EPCI de la CAPH. Concrètement, la commune demeure la nue-propriétaire et la CAPH est l’usufruitière.
Appel à manifestation d’intérêt pour Le Château de la Princesse
Deux axes de transformation sont dans les tuyaux pour convertir cet édifice historique en autre chose qu’une ruine en devenir :
- En premier lieu, dans ce cadre juridique précis, La Porte du Hainaut a décidé de lancer une 1ère phase de travaux, en 2024, pour la rénovation lourde du Château de la Princesse. Ainsi, l’intercommunalité va réaliser des travaux destinés à préserver le bâti (façades et toitures) et à rendre ERP les différents niveaux (ajustement des niveaux et installation d’un ascenseur), sans pour autant intervenir dans son aménagement intérieur.
- En deuxième lieu, un « Appel à manifestation d’intérêt pour Le Château de la Princesse » est lancé par la CAPH afin de trouver un acteur occupant « souhaitant développer de nouveaux usages dans le château et son parc dans le cadre d’un projet global de développement économique et touristique », indique ledit Appel. Cet acteur associatif, entreprise d’insertion ou entreprise privée tout court devra proposer une nouvelle histoire vivante dans ce lieu chargé d’histoire. A cet effet, la distribution des locaux du château pourra s’adapter pour accueillir le nouvel occupant avec de multiples fonctions potentielles, à titre d’exemple : Restauration, hébergement touristique, manifestation cultuelle et/ou populaire, voire insertion.
Enfin, le candidat retenu occupera les locaux du Château de la Princesse sous la forme d’une AOT (Autorisation d’Occupation Temporaire) de 20 ans maximum ou l’autre possibilité, la signature d’un bail emphytéotique d’une durée comprise entre 20 et 100 ans maximum.
Evidemment, ce projet doit s’inscrire le plus possible dans la gestion et l’économie de l’énergie, des ressources naturelles et d’une attractivité avérée. Ce « Château de la Princesse » est par essence source de développement touristique, économie circulaire, etc., tout reste possible et l’étude des futurs postulants sera très intéressante à décortiquer à travers un projet sur le temps… très long.
Daniel Carlier