(Valenciennes) Réunion pour le collège Watteau ce mardi 11 avril

L’Académie est intransigeante sur ce choix de fermeture et le calendrier prévu

Déjà le format a un peu surpris les participants à travers une rencontre dans le cadre d’un Conseil d’administration du collège Watteau. « Les titulaires de la PEEP devaient envoyer leurs questions avant vendredi soir pour cette réunion mardi matin », commente Abdel Beddiaf, le président du FSE (foyer social-éducatif) du collège Watteau.

Les participants à ce CA étaient le maire et conseiller départemental Laurent Degallaix, la conseillère départementale et sénatrice Valérie Létard, la conseillère départementale Mme Cieters, le Directeur de l’inspection académique de Lille, M. Bessol, les titulaires (6) des parents d’élèves (PEEP) dont son président, Rémy Lévêque, et quatre membres de l’équipe pédagogique du collège Watteau. Bien sûr, d’autres parents auraient souhaité y assister, mais ne le pouvaient pas compte tenu du cadre formel d’un Conseil d’Administration.

« Voté avant la fin de l’année 2023 », Rémy Lévêque

La première demande était la transparence sur l’état de l’art sur ce dossier, la moindre des choses ! L’information est plus claire, car le Conseil départemental a validé ce dossier. Il est  mûrement réfléchi avec une évaluation du coût travaux sur l’établissement du collège Eisen, ceux supposés du collège Watteau, même si ce choix n’a pas encore été voté en plénière du Conseil départemental du Nord. « D’ailleurs, M. Bessol était particulièrement mécontent que l’information soit diffusée de cette manière. Ce n’était pas notre sujet, mais ce vote est prévu en novembre ou d’ici la fin de l’année 2023 au Conseil départemental. Clairement, le coup est parti », commente Rémy Lévêque.

Ensuite, un autre point fut évoqué avec l’idée d’une fermeture progressive. « En l’espèce, l’Académie est totalement contre cette idée avec un établissement avec de moins en moins de classes. Cette hypothèse est exclue totalement », ajoute-t-il.

« un décalage d’une année, pas de non, pas de oui », Rémy Lévêque

Face à ce choix semblant immuable et « justifié pour le maire sur un plan économique. Ce dernier avait le même registre que durant la réunion du 01 avril, il conforte les propos de M. Bessol à travers un projet qui tient la route. Néanmoins, on nous annonce 20 millions de travaux potentiels pour une rénovation pour Watteau, mais d’où sort ce chiffre ? ». Ensuite, compte tenu de ce cap du Conseil départemental, Rémy Lévêque pense « aux enfants. Notre rôle est l’accompagnement de tous les élèves, les DIS, les situations particulières, etc. Notre interrogation est la faisabilité administrative, le temps des travaux, et tous les aléas potentiels à cette fermeture. C’est pourquoi, j’ai proposé un décalage d’une année, pas de non, pas de oui. On attend ! », poursuit-il.

Pour Valérie Létard, l’autre conseillère départementale de ce canton plus en retrait durant cette réunion, elle appuie sur « un projet nécessaire, mais à travers un discours plus policé. Ensuite, j’ai apprécié qu’elle prenne le temps d’écouter (après la réunion) l’équipe pédagogique, car cette annonce a été très rapide, si soudaine », déclare le président de la PEEP du collège Watteau.

Sur le point pédagogique, M. Bessol a insisté sur l’écoute des enseignants, en majorité transférer sur le collège Eisen, mais ailleurs selon les souhaits individuels des professeurs. Quelle sera l’attitude de l’Académie face à une montée en puissance des inscriptions dans le privé, la réponse officielle de la tutelle est attendue avec curiosité… !

« Nous restons frustrés », Rémy Lévêque

Evidemment, le sentiment du coup déjà parti domine tout le reste. « C’est comme si vous aviez pris un uppercut durant un match de boxe, il faut maintenant se relever. Nous restons frustrés, mais je ne baisse pas du tout les bras. Nous avons une réunion lundi prochain avec les parents où nous devons trouver une ligne commune pour la suite », conclut-il

A l’image de cette haie de déshonneur, les collégiens sont des acteurs très investis dans cette affaire. D’ailleurs, une anecdote est très symbolique « le maire était très agacé vis à vis des enseignants en entendant les enfants chantés dans la cour (leur moyen de manifester )». Indubitablement, il va falloir les écouter et dialoguer. La verticalité n’est pas la meilleure courroie de transmission, sauf erreur ! A ce titre, un calendrier de réunions est proposé sur ce dossier ! Quel sera le choix commun et le plus partagé par les parents d’élèves à l’issue de cette réunion du 17 avril prochain ?

Daniel Carlier