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Saint-Saulve, ville symbole d’une DGF obsolète…en cours de réforme !

Le Conseil municipal de Saint-Saulve a, une fois de plus, via le vote des taux de sa fiscalité locale mis l’accent sur les dotations de l’Etat et une réforme très attendue en la matière. Ensuite, la prochaine visite du Sous-Préfet de Valenciennes dans cette commune permettra de souligner l’indispensable coopération avec l’Etat à proximité…, en mode je t’aime moi non plus !

Yves Dusart : « En 2022, nous avons réalisé une hausse de la fiscalité locale pour sauver notre budget »

En propos liminaire, le maire de la cité rappelle la temporalité électorale avec la seule élection en 2023, celle des sénatoriales le 24 septembre 2023 au suffrage indirect : « Je rappelle que le vote des élu.e.s est obligatoire (amende de 100 euros) le dimanche 24 septembre à Lille. Les 11 sénateurs du Nord sont concernés par ce renouvellement par moitié du Sénat ». Pour rappel, les grands électeurs sont les élu.e.s des communes, avec une variante selon le nombre d’habitants, les conseillers régionaux, les conseillers départementaux, et les parlementaires du département.

Ensuite, Yves Dusart se félicite de la prochaine venue « du Sous-Préfet de Valenciennes, Guillaume Quenet, où nous pourrons lui exposer notre situation financière, l’état de notre DGF et surtout nos grands projets pour lesquels la coopération de l’Etat est indispensable. A cet effet, nous espérons une DGF digne des communes voisines de même que l’appui de l’Etat sur l’ensemble de nos dossiers  ».

Enfin, l’édile a écrit pour la première fois à l’A.M.F où David Lisnard (LR), son président, a répondu tout de go.  « Le président de l’association des maires de France valide notre souhait d’un changement d’urgence des dotations de l’Etat, notamment la DGF. Je note qu’il mentionne qu’une réforme est à l’agenda du Gouvernement. Il rappelle que l’action de l’AMF a permis une enveloppe de 320 millions d’euros supplémentaire et insiste sur l’indexation nécessaire de la DGF », commente Yves Dusart. Néanmoins, on n’oublie pas l’intérêt politique du Président de l’AMF, qui vilipende l’Etat en oubliant que le Sénat, de Gerard Larcher, a mis sous le tapis pendant 3 ou 4 décennies le problème des valeurs locatives (taxe foncière), il ne fallait pas fâcher… les grands électeurs !

« L’impression de cramer un billet de 500 euros », Yves Dusart

Evidemment, le sujet de la hausse des impôts locaux sur la taxe foncière bâtie et non bâtie en 2022, soit 7%, est revenu sur la table. En effet, cette augmentation sous la pression de l’Etat afin de revitaliser la DGF de la commune et sa DSU s’est évaporée « avec la hausse du coût de l’énergie. J’ai eu l’impression de cramer un billet de 500 euros, surtout que cette hausse était normalement conditionnée avec une augmentation éventuelle de notre DGF. D’un autre côté, dans quelle position financière serions-nous aujourd’hui…, si nous n’avions pas réalisé ce changement de taux  avec les nouvelles factures énergétiques ? Cette hausse s’avérait donc vitale », commente le maire. Pour ce budget 2023, le maintien des taux 2022 est validé sans oublier la hausse des bases de l’Etat.

« Il n’y a pas assez de dépôt de plainte », Sheerazad Aouadi

Concernant la Politique de la Ville, également en cours de refonte au niveau de l’Etat, le quartier de la Pépinière est « toujours classé dans les quartiers QPV (Quartier Politique de la Ville) ». Dans le cadre de ses fonctions, l’adjointe en charge des quartiers et de la médiation met en exergue l’absence d’actes concrets pour souligner des incivilités, des délits, etc. « Il n’y a pas assez de dépôt de plainte. J’incite les habitants à le faire, mais ils m’indiquent ne pas vouloir le faire compte tenu des conséquences à la clé », ajoute Sheerazad Aouadi. L’édile conforte son propos « les personnes n’assument pas ce choix. Pourtant, ils peuvent faire le 17 afin de signaler une incivilité, un rodéo urbain, et autres événements ».

« Aucune remontée négative sur le travail du Manager de centre-ville », Lina Durlin

Concernant un premier retour, après un an d’existence, sur la mission de la Manageuse de centre-ville (Léa), les compliments sont de sortie. En effet, cet emploi partagé entre la ville de Marly et celle de Saint-Saulve s’avère positif. « Il n’y a eu aucune remontée négative par les commerçants/artisans sur le travail du Manager de centre-ville », souligne Lina Durlin, élue en charge du commerce et des entreprises. Dans cette optique, la CCI a reconduit pour 2 ans cette embauche avec les contre-parties financières des villes concernées.

Daniel Carlier

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