Au delà des pavés, le vélo héros d’une histoire humaine !
Dans le cadre de la semaine olympique et paralympique organisée par l’Université Polytechnique Hauts-de-France, une exposition sur la petite reine était accrochée au sein du « Hall des compresseurs » sur le site de l’ACM (Arenberg Créative Mine) à quelques jours des courses féminines et masculines sur les secteurs pavés de Paris-Roubaix.
Le patrimoine et le vélo, un cycle de vie !
La chaire universitaire « Tourisme et Valorisation du patrimoine » pose sa première empreinte sur le Valenciennois à travers cette exposition intitulée « Sous le vélo, les pavés ». Au premier abord, on pourrait s’interroger sur sa pertinence. Pour autant, lorsque l’on touche au mythe du Paris/Roubaix, on s’aperçoit que son histoire touche au patrimoine. « Paris-Roubaix est un atout, cette course s’inscrit dans nos objectifs de recherche et en l’occurrence de partage », commente Arnaud Huftier, vice-président à l’UPHF.
Cette exposition est incontestablement le résultat d’un collectif, la Maison du Vélo, les amis de Paris/Roubaix, la famille de Jean Stablinski, mais également des dessinateurs, des artistes… ! « Cette exposition est un florilège de visuels où le héros d’une histoire humaine. C’est l’Enfer du Nord en images », indique la commissaire de l’exposition.
Pour Eric Caron, collectionneur reconnu, la course Paris:Roubaix est également un temps populaire où ces 2 300 mètres de la Trouée d’Arenberg attirent des Australiens, des Japonais, l’Europe entière… : « Malheureusement, nous observons une dérive vers la privatisation avec dernièrement 6 000 places de VIP, bien placés, pour le dernier Tour des Flandres ». En filigrane, il espère que Paris-Roubaix va demeurer cette fête populaire accessible à toutes et à tous.
La bascule en 1968
Cette course gorgée de pavés a changé de paradigme en 1968. « Elle a quitté son secteur d’origine en 1968, notamment autour d’Arras, pour le tracé actuel en passant de 22 km à 50 km avec la trouée d’Arenberg ». Ensuite, deux dessinateurs, Christian Teel et Christian Lax, ont apporté leur trait pour planter le vélo dans des bulles, car la bande dessinée fait partie également de notre patrimoine. Sur le même registre, deux artistes, Tomski et Polanski, ont posé leur oeil d’artiste sur cette page du patrimoine sportif dans le Valenciennois. Enfin, un jeune photographe, Nicolas Delfort, s’est également penché sur l’Enfer du Nord à travers des clichés rares.
Voilà un tout pour un temps exposition sur le site de l’ACM, mais également une performance artistique « L’homme H » comme une célébration du vélo et du patrimoine, un temps partagé par cette chaire universitaire avec le public.
Daniel Carlier