10ème mobilisation contre la Réforme des Retraites à Valenciennes
A Valenciennes, environ 2 900 personnes étaient encore présentes pour ce 10ème temps fort syndical, et au delà, contre la mise en oeuvre de la Réforme des Retraites. Des actions et rassemblement en amont ont précédé le rendez-vous habituel Place d’Armes où la jeunesse et Sébastien, un cheminot syndicaliste à Sud Rail, étaient à l’honneur.
(Face à face tendu Boulevard Watteau)
A l’entrée de Valenciennes, la CFDT avait organisé dès 8 heures du matin un barrage filtrant sur l’Avenue Pompidou, au niveau du rond point Mercedes et Harley Davidson. Pour sa part, le syndicat SUD Rail et la CGT, section Valenciennes, avaient organisé un rassemblement devant la Sous-Préfecture de Valenciennes en soutien à Sébastien, un cheminot ayant perdu son oeil droit à l’occasion d’une manifestation sur Paris, jeudi dernier.
A ce propos, Marc Lambert (Sud) monte au créneau : « Depuis le passage du 49-3, nous assistons et subissons les violences policières même à Valenciennes. On ne regarde pas nos couleurs (syndicales), nous devons maintenir notre unité syndicale, restons solidaires ». Pour la CGT Valenciennes, Emile Vendeville conforte ce soutien à Sébastien : « Emmanuel Macron pousse aux violences policières, elles sont insupportables quelle que soit la couleur syndicale. Toutefois, le sujet demeure le retrait de la Réforme des Retraites ».
« Nous n’avons plus de visibilité sur notre école », Anais
Pour cette nouvelle mobilisation, la jeunesse était à l’honneur à travers Anais, étudiante au sein de l’ESAD de Valenciennes, l’école de design promise à un funeste destin… « Nous n’avons plus de visibilité sur notre école. Ils ont bloqué le concours d’entrée. Donc, les étudiants en cours de cycle devraient finir leur cursus, mais l’école devrait fermer en septembre 2024. Nous avons été reçus par le Ministère de la Culture, nous sommes en grève depuis 3 semaines et nous avons bloqué l’ESAD pendant une semaine. Nous nous battons jusqu’au bout », commente l’étudiante.
Ensuite, une autre étudiante met en exergue le manque de moyens pour les étudiants, notamment pour les travailleurs sociaux : « Si la région ne finance pas le cursus, il n’est plus possible de suivre cette formation ».
Des tensions fortes, mais pas de violences
Le cortège fut plus discipliné que jeudi dernier, certes moins nombreux. Toutefois, un face à face très tendu a eu lieu Boulevard Watteau, mais sans lacrymo, et des mouvements de foule du coté du pont jacob ont failli prendre une mauvaise tournure. Heureusement, aucune violence n’est à déplorer de part et d’autre. Ce défilé s’est achevé vers 12H30 comme d’habitude devant le commissariat de Police de Valenciennes.
Daniel Carlier