8ème mobilisation à Valenciennes contre la Réforme des Retraites
L’intersyndicale a (encore) une fois mobilisé ses troupes, et au delà, pour ce 8ème opus de la mobilisation contre la Réforme des Retraites, le jour d’une actualité parlementaire brûlante. Ce mercredi 15 mars, un cortège d’environ 2 000 personnes s’est élancé, vers 10H30, de la Place du Marché aux Herbes pour une grande boucle autour des boulevards s’achevant devant le Commissariat de Valenciennes, puis un dispersement dans le calme vers 12H30.
Intersyndicale : « La bataille n’est pas finie ! »
En propos liminaire, Marie-Hélène Bourlart, militante du PCF et de la CGT, était au micro le lendemain du blocage du dépôt pétrolier de Haulchin (Nord). Emile Vendeville, pour l’union CGT de Valenciennes met en exergue l’engagement de sa collège syndicaliste : « Elle a été arrêtée hier par les forces de police et libérée dans la soirée ». Cette dernière s’est aussi exprimée suite à son interpellation , elle ne mâche pas ses mots : « On considère les manifestant.e.s comme des criminels, mais ce sont eux. Il faut réaliser des opérations coup de poing, ce mercredi 15 mars et demain 16 mars ».
Pour le coordinateur de l’intersyndicale, cette semaine n’est pas la fin de l’histoire : « Votée ou pas, le 49-3 ou pas, ce projet de loi sera attaqué au Conseil constitutionnel, cela va encore durer des mois. La bataille n’est pas finie ! L’échéance parlementaire ne sera pas la fin de notre mobilisation, c’est du pipo ».
Pour la CFTC, le leader est furibond face au déroulé des événements : « C’est un déni de démocratie. Le peuple est souverain ! 64 ans, ce n’est pas négociable ! ».
Pour sa part, F.O fustige le pouvoir exécutif : « C’est une honte, ce ne sont pas des députés et des sénateurs qui vont décider pour nous ! Nous devons lancer le blocage de l’économie ! ».
La CFDT repend le sujet : « 7 000 € par mois, ce sont ces gens là qui décident pour nous. 64 ans avec 43 ans de cotisations, c’est impossible d’autant plus avec la flexibilité que nous subissons ! ».
Enfin, Ludovic Bouvier, CGT Métallurgie, met en exergue le nombre croissant « d’entreprises à l’arrêt, de grévistes. Nous devons continuer le plus possible dans cette voie. Après, il sera trop tard ».
Daniel Carlier