Des racines et des “Z’Elles” en Sous-Préfecture de Valenciennes
La découverte en photos de multiples métiers auxquels les femmes peuvent prétendre, au delà des préjugés, constitue le coeur d’une exposition de clichés professionnels dans le hall de la Sous-Préfecture de Valenciennes (les “Z’Elles” et accompagnantes devant les visuels).
(Le Sous-Préfet de Valenciennes et les cheffes d’entreprises)
Anne Lescrohart : « Elles n’osent pas, elles ne savent pas ! »
Dans le fil rouge de la journée du 08 mars, dédiée aux Droits des Femmes, le Sous-Préfet de Valenciennes a voulu marquer l’événement en deux temps ; un repas avec 7 femmes cheffes d’entreprises ou responsables de service, mais également un échange avec les participantes à une série de photographies où les vedettes sont des femmes en parcours d’insertion dans le cadre du collectif “Z’Elles”, dispositif porté par l’ACSRV en faveur de femmes très éloignées de l’emploi (Association des Centres Sociaux et socioculturels de la Région de Valenciennes).
Durant six semaines, les participantes à cette initiative “Z’Elles” partent à la découverte de métiers. « Parfois, on fait le choix des métiers à l’aveugle. Elles ne savent pas quel sera l’activité en terme de découverte, car sur certains métiers, il y a beaucoup de préjugés, comme dans la Boucherie, le métier de ripper ou de maréchal-ferrant, aussi dans l’industrie, l’auto, le bâtiment… En effet, elles n’osent pas, elles ne savent pas ! Elles pensent que ce sont des métiers d’hommes… », commente Anne Lescrohart, en charge du pôle insertion au sein de l’association ACSRV.
Guillaume Quenet, le Sous-Préfet de Valenciennes, acquiesce : « La pénibilité n’est plus un frein. Ces métiers ne sont plus réservés aux hommes, on les croise, que ce soit dans la mécanique auto, du bâtiment, ou d’autres filières ».
Face à cette montagne d’idées reçues, les femmes se dirigent souvent vers le même type d’emplois. « Elles recherchent plutôt dans la petite enfance, l’entretien, etc. Il faut changer les mentalités des demandeuses d’emplois tout en faisant bouger les entreprises plus inclusives », ajoute Anne Lescrohart.
Bien sûr, les « Z’Elles » ont toutes un vécu, des histoires et des profils différents ; elles découvrent des métiers, parfois avec surprise, mais aussi avec bonheur. La deuxième étape vers une formation ou/et un emploi est à portée de main. Déjà, certaines entreprises visitées vont modifier leurs conditions de recrutement, car elles ont perçu un potentiel d’employabilité, histoire en cours… !
Dans ce hall de la Sous-Préfecture, partie publique, vous pouvez découvrir des photographies des “Z’Elles” en situation dans différents métiers du privé, sans oublier la puissance publique comme les pompiers, l’armée, les forces de l’ordre…, rien n’est interdit aux femmes en 2023.
Daniel Carlier