A Valenciennes, le Centre de cancérologie « Les Dentellières » s’étoffe !

Florent Hego, 30 ans, après des études de médecine sur la métropole lilloise, a posé ses valises au sein du Centre de cancérologie « Les Dentellières » après son internat. L’intégration comme médecin oncologue s’est déroulée sans difficultés, car « j’avais effectué depuis deux ans des remplacements au sein du Centre de cancérologie « Les Dentellières », la transition s’est réalisée naturellement. Mon choix s’est porté sur cet établissement de santé compte tenu de la dynamique de cette spécialité sur ce bassin de vie », commente Florent Hego.

Ainsi, il rejoint une équipe de 4 médecins oncologues, certes étoffée pour le coup, mais insuffisante face aux besoins conjugués des établissements publics et privés. « Nous sommes très collaboratifs et travaillons volontiers avec le public, car les besoins sont énormes sur ce territoire. Clairement, il n’y a pas assez de professionnels sur cette spécialité dans le Hainaut », poursuit-il.

Bien sûr, les cancers rares nécessitent toujours l’appui du Centre régional de santé, voire du Centre Oscar Lambret dont la réputation n’est plus à faire pour Florent Hego : « Ils sont très utiles en terme d’essais cliniques, notamment sur les dernières innovations »,

« Plus de jeunes personnes », Florent Hego

Chaque moment est susceptible de proposer des avancées sur cette maladie. « Nous avons des victoires comme contre le cancer du sein triple négatif, un type particulièrement virulent, mais également un constat inquiétant ; j’observe plus de jeunes personnes atteintes d’un cancer, notamment digestif. Je n’ai pas d’explication sur ce fait même si globalement cette maladie demeure très majoritairement celle des personnes âgées », indique Florent Hego.

Au delà du traitement thérapeutique, la guérison d’un patient passe aussi par un parcours de soins adapté. « C’est pourquoi, les soins support sont hyper importants. Ils optimisent la prise en charge du patient », conclut-il.

Les soins de support, quesako ?

Autour du traitement, il existe depuis longtemps les services associés aux besoins du patient. « Cela comprend l’accès à un psychologue, une diététicienne, une esthéticienne, une assistante sociale…, mais également sur le volet médical comme l’aspect nutritionnel, voire la douleur », explique Arnaud Desplechin, le nouveau médecin coordinateur des soins de support.

Originaire de Valenciennes, 40 ans, Arnaud Desplechin a tracé sa route au sein des établissements privés sur la région lilloise, voire privés à but non lucratif comme l’Hôpital Saint-Vincent. « Je suis un médecin libéral assez atypique, mais j’apprécie le travail en équipe que ce soit des soins de support médical et paramédical », ajoute-t-il.

Parfois, ce terme est confondu avec les soins palliatifs. « En fait, les soins de support peuvent accompagner le patient avant, pendant et après la maladie. Dans ce cadre, après le traitement achevé (avec succès ou pas), nous pouvons commencer des soins de support à l’instar des soins palliatifs », précise-t-il.

Nous voyons que la prise en charge du patient atteint d’un cancer s’entend, en 2023, tant sur le traitement médical que sur le champ acceptation de ladite pathologie. Voilà pourquoi Arnaud Desplechin évoque « la prise en charge d’emblée du patient, complémentaire au traitement en radiothérapie ou en chimiothérapie ».

Dix praticiens composent aujourd’hui l’équipe du Centre de cancérologie « Les Dentellières » à Valenciennes avec l’intégration de Florent Hego et Arnaud Desplechin.

Daniel Carlier