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(P.S) Le rassemblement avec Baptiste Ménard à la Fédération du Nord

Alors que l’avenir du Parti Socialiste se joue (peut-être) au Congrès de Marseille ce vendredi 27 janvier 2023, les candidat.e.s au poste de Secrétaire fédéral se lancent dans une campagne électorale où un vote des militants, le jeudi 09 février, va déterminer le prochain Secrétaire de la puissante Fédération PS dans ce département ; rencontre avec un des deux candidats à cette fonction dans le Nord, Baptiste Ménard, en visite au sein de la section d’Anzin cette semaine.

(Visuel de gauche à droite, Claude Renoncourt, Baptiste Ménard, Sandrine Gombert, Ali Beldjouri, et Charles Agah)

Baptiste Ménard : « Je suis le candidat du rassemblement »

Impossible de zapper la situation nationale au moment où des dizaines de Fédérations départementales s’apprêtent à renouveler un poste clé dans la déclinaison territoriale, celui de 1er Secrétaire départemental. Inutile de dire que la Fédération du Nord a un passé glorieux avec un Pierre Mauroy sans oublier Martine Aubry, toujours aussi influente en coulisses, mais qui à ce stade « n’a soutenu aucun candidat en particulier dans le Nord », indique Baptiste Ménard.

Evidemment, le spectacle de cette élection nationale du 1er Secrétaire du Parti Socialiste tourne au vaudeville politique, une cour de récréation pourrait être plus mature ! Cette situation est blessante pour les militants de base et peu importe leur inclinaison politique en faveur d’Olivier Faure, Secrétaire sortant, ou de Nicolas Mayer Rossignol, qualifié pour le second tour. « C’est un spectacle très douloureux, très triste, pour tous les militants qui ont organisé cette élection au sein de la section locale. Au final, l’objectif est de suivre le 1er Secrétaire du P.S élu par la majorité », indique Baptiste Ménard. Malheureusement, les querelles au niveau des instances nationales, et ceci est valable pour tous les partis politiques, sont parfois tellement éloignées de la base militante, comme si les cadors vivaient sur la station ISS, dans l’espace profond, et que leurs militants battaient le pavé sur terre voire s’usaient les doigts sur un espace numérique de proximité. Après, on s’étonne de la fonte des militants dans tous les partis politiques. « Nous sommes 43/44 cartés dans notre section contre 135 avant La Covid », indique Ali Beljouri, le responsable de la section d’Anzin. Les élites, ici et ailleurs, où la reproduction française de la verticalité du pouvoir.

A cette éventualité d’un clash politique national, Baptiste Ménard balaye d’un revers de main ce funeste présage : « Aucun scénario n’envisage une rupture au sein du Parti Socialiste. C’est pourquoi, je fais campagne pour être élu comme 1er Secrétaire de la Fédération du Nord, car cette fonction est au-dessus des clivages. Je suis le candidat du rassemblement. Evidemment, je travaillerai avec le 1er Secrétaire national choisi durant ce Congrès de Marseille ».

Pour autant, cette situation n’altère pas les ambitions locales et motivations au sein du Parti Socialiste. Baptiste Ménard, 29 ans, adjoint au sein de la commune de Mons en Baroeul, est inscrit au P.S depuis l’âge de 15 ans (en 2009), secrétaire de section sur Templeuve en 2012, candidat aux cantonales sur ce secteur en 2015, il fait partie aujourd’hui du Bureau national comme représentant du Nord. En clair, malgré son jeune âge, son expérience politique est concrète, active, et lui permet de postuler en toute légitimité au prestigieux poste de 1er Secrétaire de la Fédération du Nord.

« Préparer les municipales en 2026 », Baptiste Ménard

Porter une candidature politique pour un poste sans une conviction chevillée au corps n’a plus de sens face à un électorat prêt à s’engager pour des causes loin des engagements partisans déconnectés de leurs quotidiens. C’est pourquoi, Baptiste Ménard, en présence de Sandrine Gombert, maire de la commune de Petite-Forêt, entend « porter un socialisme du quotidien. Nous travaillons sur le fond et nous voulons que nos contributions locales ne vivent pas sur le principe de la bouteille à la mer. Chaque section est un laboratoire socialiste. C’est de cette manière que je veux faire vivre cette Fédération du Nord », poursuit Baptiste Ménard.

Voilà peut-être une réponse de terrain afin de faire coexister des sensibilités différentes au sein d’un même parti. L’époque des soldat.e.s est en soins palliatifs même si les partis politiques comprennent très lentement de changement de paradigme.

Election en 2023, chaque nouveau secrétaire fédéral aura devant lui un temps assez court afin de préparer les élections municipales en 2026. « Il faut être lucide, c’est le Bureau national qui s’occupe d’une liste pour les européennes, mais a contrario, c’est à la Fédération du Nord d’effectuer un travail de dentelles sur les 648 communes du département », explique Baptiste Ménard.

« Pas le socialisme honteux », Baptiste Ménard

Un duel face Sarah Kerrich, clairement dans l’obédience d’Olivier Faure, ne l’effraie pas même si elle part favorite de cette confrontation à une cartouche. « J’ai déjà la ralliement du maire de Douai, sur le Valenciennois du maire d’Haveluy et de Petite-Forêt, et j’enregistre chaque jour des ralliements à ma candidature. Soyons fiers d’être socialiste, pas de socialisme honteux ! », conclut le candidat à la fonction de Secrétaire fédéral.

En toute état de cause, si le regard de la citoyenne et du citoyen doit changer face à la pratique politique, elle passe invariablement par un changement des comportements à l’approche du haut de l’escalier. Le vertige des cimes du pouvoir trouble, comme un mal des montagnes, beaucoup trop les apprenants du pouvoir, celui de décider d’une ligne politique, d’un courant de pensée, dont l’essence s’inscrit pourtant dans le coeur et les tripes de chaque citoyen, militant ou pas, forgé d’une conviction… à débattre !

Daniel Carlier

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