Condé-sur-l’Escaut en résilience budgétaire pour 2023
Le conseil municipal de Condé-sur-l’Escaut a débattu sur son prochain budget 2023, une commune où les coûts additionnels de l’énergie, voire autres postes, sont envisagés sans cri d’alarme tout en espérant remplir toutes les cases d’un soutien financier de l’Etat.
Grégory Lelong : « J’espère que ce fonds de compensation ne sera pas (encore) réservé aux villes mal gérées »
Tout d’abord, le temps du débat budgétaire comme le vote du budget s’inscrit dans deux écoles, avant le 31 décembre ou le plus tard possible (15 avril) afin de connaître, si possible, l’ensemble des assiettes fiscales et de subventions de l’Etat. D’un point de vue général, on rappelle que l’Etat peut jusqu’au 31 décembre de l’année en cours modifié une fiscalité avec effet rétroactif d’où les récurrentes délibérations modificatives budgétaires durant l’année civile.
Dans ce cadre, le passage pour un service comptable public communal d’un travail prospectif au 1er trimestre de l’exercice en cours à une réflexion au 4ème trimestre de l’année précédente n’est pas une mince affaire. « Je félicite nos services financiers pour ce passage au ROB et au vote du Budget Principal avant le 31 décembre », commente le maire de Condé-sur-l’Escaut.
« Nos indicateurs de gestion sont bons sans… », Grégory Lelong
Comme partout ailleurs dans les collectivités locales, l’impact de la hausse de l’énergie est palpable avec + 150 000 euros en 2022. « En 2023, notre facture énergétique sera multipliée par 3 », commente l’édile.
Par contre, l’analyse des subventions 2023, DGF, DSU, DSR, etc. « indique une stabilité, mais également une augmentation des recettes fiscales (hausse de l’assiette fiscale). Notre dette s’élève à 1 millions d’euros avec une capacité de désendettement (raisonnable) à 6,2 années », explique Joëlle Galloo-Gau, conseillère municipale en charge des finances.
« Nos indicateurs de gestion sont bons sans… ces deux augmentations (énergie + point d’indice) », Grégory Lelong. Ensuite, le maire espère bénéficier du fonds de compensation que l’Etat a voté dan son budget 2023. Néanmoins, ce dernier est soumis « à des critères multiples. J’espère que ce fonds de compensation ne sera pas (encore) réservé aux villes mal gérées », tance Grégory Lelong.
Ce commentaire est pertinent, car si la solidarité joue pleinement à travers un système de péréquation où les territoires les plus aisés reversent aux bassin de vie les plus en souffrance, notamment via la DSU (Dotation de la Solidarité Urbaine), la bonne gestion en situation difficile est peu souvent récompensée. Certes, la DSU est quasi commune sur le Valenciennois, mais il faut souligner qu’elle demeure exceptionnelle en France, on l’oublie un peu vite !
A l’inverse, cette hausse énergétique loge chaque collectivité locale à la même enseigne. Cette augmentation budgétaire va réduire, même dans une commune plus confortable financièrement, des services, des investissements, des animations ou manifestations dans le calendrier annuel communal. Personne ne sortira indemne de cette situation exceptionnelle. C’est pourquoi, une approche inédite de cette parenthèse budgétaire serait intelligente à travers un forfait, en pourcentage, par tranche de population, afin que chaque commune, soit 34 500 environ, perçoive le soutien de l’Etat et les trois mots gravés dans notre République « Liberté/Egalité/Fraternité ».
« La France s’en sort plutôt pas mal », Alexandre Raszka
Pour l’opposition, le conseiller municipal admet que « la France s’en sort plutôt pas mal en terme d’inflation grâce notamment au mécanisme de bouclier tarifaire. Nous voyons les effets du Plan de Relance, et pour notre commune nos dotations sont stables », entame Alexandre Raszka.
Par contre, il souligne « que la population continue de baisser (1%). Nous n’arrivons pas à briser la chute ».
Enfin, le volet investissement est vampirisé « à travers la réalisation du Groupe scolaire du centre. Sur 4 ans, cela représente 16 millions d’euros. A ce stade, nous ne voyons pas de partenaires sur un tel projet ? », mentionne-t-il.
Le maire répond tout de go : « Nous sommes dans l’ébauche du projet, mais nous irons chercher des partenaires sur cette réalisation dès que ce dossier sera plus avancé ».
« Cela existe depuis 10 ans »,Julien Grosperrin
Durant le Conseil municipal de Vieux-Condé, une annonce sur une convention pour les marchés de Noël, au sein du Pays de Condé, a un peu irrité d’autres élus. « Cette collaboration entre Fresnes, Vieux-Condé, et Condé sur les marchés de Noël existe depuis plus de 10 ans. Elle a été lancée sous le précédent mandat (Daniel Bois). Il n’y a rien d’extraordinaire. En fait, la nouveauté est l’existence d’une convention et la mise en oeuvre d’une rotation sur les 3 week-ends de décembre. Nous avons un planning jusque 2025. Je pense que la meilleure date demeure le 3ème week-end », indique Julien Grosperrin, adjoint.
Joël Bois, pour l’opposition, prend la suite : « Je vous remercie de reconnaître cette mise en place sous l’ancien mandat. Pour autant, nous pourrions envisager d’aller plus loin en organisant un seul marché de Noël, mais sur une durée plus longue, dans une des 3 communes. Ce Marché de Noël, plus imposant, tournerait dans une nouvelle commune tous les ans ». L’adjoint en charge du dossier reste très dubitatif sur sa faisabilité : « Les administrés ne comprendraient pas que nous donnions une subvention pour une festivité qui n’est pas sur notre commune ».
Daniel Carlier