Coup de froid CAVM/SIAVED et coup de gueule contre E.Zdziech (VAFC)
Comme souvent dans un Conseil local ou territorial, sans sujets à priori où la contestation serait marquée, sort du chapeau un coup de semonce, puis un coup de griffe, peu prévisibles.
Laurent Degallaix : « On ne donne le résultat avant la fin du match ! »
En effet, ce conseil communautaire de Valenciennes Métropole était particulièrement tourné vers la thématique des déchets. En surplomb, le mandat 2020/2026 sera partout en France le tournant dans l’organisation, la gestion, le traitement, voire le réemploi des déchets, mais aussi de l’eau, compte tenu de la Loi NOTRe, mais surtout d’un respect des lois environnementales arrivant à échéance.
Reposons le sujet, un cadre réglementaire concernant l’extension des consignes de tri (ECT) a été précisé en 2015 par la loi de Transition énergétique puis en 2020 avec la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. De facto, ces lois imposent la création d’un centre de tri public, ou privé, adapté à cette extension des consignes de tri et validé par les autorités de tutelle. Dernièrement, un dossier travaillé de concert, avec de nombreuses EPCI autour de la table, arrivait en fin de phase administrative et le SIAVED avait communiqué durant son dernier comité syndical sur un calendrier précis avant le début des travaux de l’outil dédié à ce nouveau tri public dans le Valenciennois. A ce stade, Valenciennes Métropole, le Pays Solesmois et le SIAVED regroupant 3 intercommunalités à l’instar de La Porte du Hainaut devaient intégrer cet attelage dédié au traitement et à la collecte des déchets. Mécaniquement, le CVE (Centre de Valorisation Energétique) d’ECOLAVOR sur Saint-Saulve devait également valider le transfert de cet outil important d’incinération des déchets vers le SIAVED dont l’autre CVE est à Douchy-les-Mines.
Cette délibération durant ce Conseil de Valenciennes Métropole devait donc valider officiellement le transfert de ces compétences traitement et collecte des déchets au SIAVED, et puis…
« On ne donne pas le résultat avant la fin du match. J’ai trouvé cette sortie pathétique, compte tenu des discussions en cours, et particulièrement peu élégante vis à vis du Président d’Ecovalor. Donc, je retire cette délibération. Je ne ferme pas la porte à ce projet, mais elle sera représentée au cours du prochain Conseil de Valenciennes Métropole en octobre, nous laissant le temps de poursuivre nos études sur le sujet », déclare Laurent Degallaix.
Laurent Degallaix : « Le mur est très proche (pour le VAFC) »
Dans la foulée du Conseil communautaire, son président se lâche sur la situation du VAFC à l’entame de la préparation de la saison 2022/2023. « Je suis très inquiet pour le VAFC. Nous enregistrons un retard de loyer et nous allons accélérer le recouvrement de ces derniers. Le Président Eddy Zdziech veut supprimer la section féminine pour faire des économies, il dégraisse l’équipe, le stade est vide de spectateurs, et des résultats prud’homaux tomberont en septembre pas pris en compte dans le futur budget. Le mur est proche ! », déclare Laurent Degallaix.
Il poursuit sur l’hypothèse d’une vente « le club est à vendre avec mandat au cabinet KPMG et le Président dit toujours le contraire. Cela fait deux ou trois fois que des investisseurs sérieux viennent pour reprendre le VAFC et repartent avec une fin de non recevoir. J’ai encore reçu un investisseur très sérieux pour ce club avec un projet cohérent », conclut le Président de Valenciennes Métropole.
Les friches… communautaires
La loi Climat et résilience, promulguée le 22 août 2021, a fixé l’objectif du zéro artificialisation nette (ZAN) avec clairement une nouvelle approche foncière pour les collectivités locales et territoriales. Par conséquent, les friches industrielles, voire délaissés verts, hier encombrantes et sans valeurs deviennent des pépites. Pour autant, le coût de traitement demeure abyssal pour une commune.
C’est pourquoi, Valenciennes Métropole a passé la vitesse supérieure afin de lancer un processus communautaire sur l’ensemble des friches sur les 35 communes de Valenciennes Métropole. Trois d’entre elles ont été choisies, mais « cela n’indique rien sur le calendrier communautaire des autres friches. Elles ont été sélectionnées compte tenu de la qualité de leur projet », indique Jean-Marcel Grandame.
Isabelle Choain, vice-présidente et maire de Prouvy, valide cette initiative « je félicite la CAVM pour ce nouvel axe dans la rénovation urbaine et la prise en compte des friches ».
Pour autant, le coût de traitement demeure un frein premier pour les communes concernées. « Le principe légal est 50% du coût pris en compte par l’agglo et 50% par la commune. Pour autant, la qualité du dossier doit nous permettre d’aller chercher d’autres subventions afin de réduire autant que possible le reste à charge communal », précise Laurent Degallaix.
Jean-Marcel Grandame concluait cette délibération structurante par une vérité trop souvent méconnue « le temps du projet n’est pas le temps du citoyen ».
Daniel Carlier