Convention entre Marly et « les petits frères des pauvres »
Fort heureusement, la main sociale a plusieurs visages en France et celle de l’association « Petits frères des pauvres » symbolise la lutte contre la solitude des personnes âgées. C’est pourquoi, la commune de Marly s’est rapprochée de cette compétence éprouvée afin de muscler l’offre de services du CCAS, on est toujours plus fort ensemble.
Olivier Piedoux (dr adjoint régional) : « Le maintien à domicile est un des objectifs de notre accompagnement des personnes âgées »
L’isolement d’une personne âgée, mais pas seulement, colle parfaitement à notre temporalité sociétale, en sortie de Covid, en mode oubli des autres, un public isolé que « nous pouvons repérer, mais pas véritablement intervenir chez eux. Cette convention avec l’association « Petits frères des pauvres » va nous permettre de proposer une offre de services supplémentaire à ces personnes. Par ailleurs, nous avons déjà conventionné avec la MDPH pour les personnes en situation de handicap », commente Jean-Noël Verfaillie, le maire de Marly. Cette complicité d’action avec les collectivités locales du Hainaut se traduit par une convention avec la ville de Valenciennes, Anzin, Aulnoy-lez-Valenciennes, et dorénavant Marly.
Même si au fil de l’eau, le repas des aînés et autres activités collectives refont surface dans les collectivités locales françaises, Alice Dupont-Donnet, adjointe en charge de l’action sociale sur la commune, commente une situation générale : « Nous sortons de 2 ans de crise sanitaire, il faut renouer avec le lien social et plus particulièrement pour nos aînés isolés ». Concrètement, l’isolement était déjà une réalité prégnante avant la Covid et cette pandémie a accentué cette sensation de solitude, cette impression de vide, cette inutilité rampante, une absence de lien social, une fin de vie tout simplement, un virus plus redoutable encore que la Covid. Pour lutter contre cette euthanasie sociale acceptée : « Nous avons réorganisé notre CCAS et dans cette optique, nous faisons appel à des partenaires extérieures. Sur la commune, nous avons ciblé une trentaine de personnes âgées en situation d’isolement », ajoute Alice Dupont-Donnet.
« Nous sommes sur du 1 pour 1 », Nicole Beaumont
Née à la sortie de la seconde guerre mondiale, l’association « Petits frères des pauvres » est reconnue d’utilité publique. « Nous fonctionnons essentiellement grâce à des dons financiers, voire immobiliers, mais également sur des axes spécifique grâce à des fonds de la CARSAT, le Conseil départemental du Nord, et l’association Humanis Malakoff », commente Olivier Piedoux, le directeur régional Hauts de France de l’association.
Très présent au niveau régional, l’implantation sur le Valenciennois est plus récente. « Juste avant la Covid, nous avons pris une permanence au sein de la Maison des Associations à Valenciennes. Nous sommes environ une quinzaine de bénévoles sur le Valenciennois », explique Sabine Billard, la coordinatrice du développement social sur le Valenciennois.
Evidemment, le gisement de cette association repose sur ses bénévoles. Concrètement, elle n’existe pas sans ces personnes dévouées à l’accompagnement des personnes âgées. « Nous sommes sur du 1 pour 1, car nous assurons des visites par binôme chaque semaine ou tous les quinze jours, en établissement spécialisé pour personnes âgées ou à domicile », précise Nicole Beaumont, une bénévole sur le Valenciennois.
L’éventail des actions de cette association est assez large même si « le maintien à domicile est un des objectifs de notre accompagnement des personnes âgées. Toutefois, nous assurons des séjours vacances, de 7 à 10 jours, sur des lieux de grande qualité que nous avons reçu en dons, mais aussi des séjours immobiles avec des activités pour les personnes ne pouvant pas se déplacer », poursuit Olivier Piedoux. Là, nous voyons le gigantesque besoin en accompagnement « avec des bénévoles libres pendant dix jours ».
Enfin, tout repose sur les bénévoles et l’association recrute évidemment (contact : sabine.billard@petitsfreresdespauvres.fr et 06 49 04 45 16). Pour effectuer un don, vous pouvez le réaliser sur www.petitsfreresdespauvres.fr
Daniel Carlier