Un square pour Sandrine Lernould sur La Sentinelle
C’est une histoire trop fréquente où semaine après semaine, un coup de téléphone en plein milieu de la nuit vous annonce qu’un proche est victime d’un accident de la route. Le 30 décembre 1990 sur la RN 30 de la Sentinelle, une voiture percute involontairement (avec un délit de fuite) la voiture de Sandrine et Marco, Sandrine décède et Marco est victime d’un handicap à vie. Aujourd’hui, la ville de la Sentinelle a réalisé un square éponyme en hommage à cette victime de 16 ans !
Marco Busico : « Ne passons pas notre vie à nous plaindre »
Cette histoire datant de 32 ans a touché l’ensemble du Valenciennois, en témoigne, la présence de Jean-Louis Borloo, Béatrice Descamps, députée sortante dans la 21ème, Laurent Degallaix, maire de Valenciennes, Jean-Claude Dulieu, Conseiller départemental, Patrick Soloch, candidat Nupes sur la 19ème, et bien sûr le maire de La Sentinelle, Eric Blondiaux, pour cette cérémonie émouvante pour Marco.
Après un dévoilement d’une plaque le long de l’Avenue Jean Jaurès sur La Sentinelle au sein d’un square au nom de Sandrine Lernould, quelques discours ont été prononcés au sein de l’Hôtel de Ville. « Cet hommage à Sandrine met les élus que nous sommes devant leurs responsabilités. Nous devons prendre en compte les comportements à risque, inclure des zones de vitesse limitée dans nos zones urbaines. Cette histoire doit éveiller nos consciences à travers l’intégration des personnes en situation de handicap dans notre environnement urbain », commente l’édile de La Sentinelle.
Très ému, Marco prend la parole pour remercier les premiers de cordée. « Jean-Louis Borloo, Bernard Brouillet, Bernard Potaux, Didier Legrand, ils sont venus pour me proposer un emploi. J’étais encore en procès, accidenté depuis un an, j’ai d’abord pris une activité bénévole, puis la ville de Valenciennes m’a proposé un emploi. C’est grâce à eux que j’ai pu apprécier de travailler comme une personne valide », commente Marco Busico.
Bien sûr, les fêlures sont indélébiles, les plaies béantes, mais Marco a le courage de nous donner une leçon de vie : « Le pire dans la vie est de perdre votre enfant. Ma mère a perdu son 1er fils à 4 ans et demi et son deuxième fils à moitié… ! Ne passons pas notre vie à nous plaindre. Je pensais qu’une simple plaque serait proposée par la mairie, car j’avais parlé de cela à Béatrice Descamps. Elle a contacté le maire (Eric Blondiaux) et ils m’ont fait la surprise de faire quelques chose de mieux, un square au nom de Sandrine ».
Jean-Louis Borloo concluait ce temps suspendu « après toi, tout ce que je peux dire serait artificiel. Tu fais notre admiration à tous. Ce soir, je penses très fort à tes parents ! ».
Daniel Carlier