12 filles solidaires pour un titre universitaire en Futsal féminin
Entre deux actualités politico/médiatique, une nouvelle peut réveiller vos ondes positives, car les jeunes femmes de l’UPHF ont décroché un titre de Championne de France universitaire en futsal, rien que cela ! Après un titre universitaire chez les garçons (football sur herbe) en 2019, nous observons que la pandémie n’a pas du tout altéré la dynamique du service des sports de l’Université Polytechnique Hauts-de-France. Nous avons rencontré les auteur.e.s de cette performance majuscule avant une compétition européenne en 2023 et la bonne surprise d’une organisation d’un Championnat de France universitaire de Futsal à Valenciennes au Printemps 2023… !
(UPHF) Le Futsal féminin, champion de france universitaire !
Le monde universitaire possède sa compétition nationale dans de multiples disciplines où tous les étudiant.e.s peuvent s’illustrer dans une discipline individuelle ou collective. Au niveau de l’UPHF, une quinzaine d’activités sportives ont déjà participé à des compétitions universitaires comme le basket, le handball, le football, le volley, voire l’athlétisme, le cross, la boxe française, anglaise, et Thaï, mais également la Gym, la natation et la course d’orientation. En l’occurrence, cette année le Futsal était en figure de proue avec une équipe de Futsal chez les garçons « pour laquelle j’avais de grandes ambitions, nous avons battu Amiens en poule de qualification, sachant que cette équipe a fini devant nous en phase régionale et a fini 3ème du Championnat de France universitaire », explique Sébastien Malapel, le Directeur du Service des sports de l’UPHF et entraîneur de Futsal. Par contre, pour les filles « sur les 12 membres de l’équipe, aucune n’étaient une spécialiste du futsal, elles venaient du foot en herbe, notamment du VAFC, d’Hénin-Beaumont, et de Maubeuge. Onze joueuses étaient en STAPS et une en Droit », poursuit-il.
Attention, impératif absolu, chaque participant.e à une compétition universitaire doit être inscrit.e comme étudiant au sein d’une Université. Pour mémoire, Sébastien Malapel fut l’adjoint de Daniel Leclerc (2003/2005) au VAFC avec la remontée en ligue 2, puis plus récemment dans l’aventure de l’équipe féminine du VAFC sur les fonts baptismaux au moment de la Coupe du Monde féminine de football à Valenciennes. « Quand vous côtoyez une personne telle que Daniel Leclerc, cela laisse des traces, la rigueur et l’exigence. Oui, cela m’a influencé dans ma façon de travailler », commente Sébastien Malapel au sein d’un service des sports composé de Jean-Philippe Duboc, Mohamed Oussedrate, et Valérie Foucart.
« C’est la solidarité ! », Lindsay
Comme souvent, la plus belle aventure est celle que l’on attend pas, la plus improbable tant la logique et la pratique sportive vous répondent par la négative, mais le sport a l’immense pouvoir de révéler l’insondable qualité d’un groupe de jeunes sportives au delà de la performance stricto sensu. « Notre force, c’est la solidarité entre toutes les joueuses », explique Lindsay, 24 ans et membre de l’équipe. « J’ai commencé il y 10 ans le football en herbe sur Crespin, puis à Saint-Amand-les-Eaux, et aujourd’hui au VAFC. Ce qui a fait la force de cette équipe, c’est la solidarité ! ». Avec 4 joueuses sur le terrain et une gardienne, la rotation ressemble à celle du Hockey sur glace avec des temps de présence sur le terrain entre 45 secondes et 2 minutes maximum « et des joueuses remplaçantes très proches du terrain », souligne-t-elle. La durée de la rencontre est 2 fois 20 minutes.
Pour sa part, Naïma, 22 ans, est venue au football après une carrière en judo (ceinture noire et 1ère Dan) et « un titre universitaire en judo. J’ai joué pour Douai, mais également le VAFC », explique-t-elle. Les deux jeunes filles avouent de concert « une pratique du Futsal plus rapide, cela joue beaucoup plus vite ». L’entraîneur acquiesce, le « Futsal est un sport de transition, les déplacements se rapprochent plus du basket. Lorsque vous perdez un ballon, le danger est immédiat contrairement au football en herbe. Vous devez défendre sans attendre ».
« J’ai connu dans cette compétition tout ce que je cherchais », Sébastien Malapel
Ce titre de championne de France universitaire ne fut pas un long fleuve tranquille. Après une qualification en poule régionale, l’équipe de l’UPHF a participé à la phase finale regroupant les douze meilleures équipes universitaires françaises de la discipline, à la fois Hommes et Femmes.
L’épouvantail de cette compétition était le club d’Evry, jouant d’ailleurs à domicile pour ce round final. « En 1/4 de final, nous avons battu Montpellier, et Evry en 1/2 finale, une équipe de spécialistes redoutable. Nous l’avons emporté, mais c’est honnêtement un Hold-Up. Notre équipe a été archi-dominée durant toute la rencontre. Ensuite, nous avons gagné la finale contre Reims. J’ai connu dans cette compétition tout ce que je cherchais depuis la création de l’équipe du VAFC féminine », avoue Sébastien Malapel.
Fort de ce titre, cette formation de 12 joueuses est qualifiée pour un Championnat d’Europe « en N+1 au mois de juillet 2023 à Split en Croatie. Toutes les joueuses de l’équipe Championne de France, par dérogation même si elles ne sont plus étudiantes à l’UPHF, ont le droit de participer à cette éprouve internationale. Néanmoins, pour cette compétition, nous pouvons être 16, donc 4 joueuses de plus que pour le Championnat de France universitaire », souligne Sébastien Malapel.
« L’organisation du Championnat de France de Futsal à Valenciennes », Sébastien Malapel
Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, et sans lien direct compte tenu du temps administratif d’un dossier, l’UPHF à l’honneur d’accueillir le Championnat de France universitaire à Valenciennes au printemps 2023. « Nous travaillons avec la ville de Valenciennes, car nous devons disposer de 4 salles. Cela sera le cas avec 4 sites dans un périmètre très réduit. Sur cette compétition, le (puissant) District Escaut de football sera partenaire de cette compétition ». Evidemment, l’équipe participante à ce Championnat de France 2022/2023 sera différente de celle à Split en juillet 2023, car la performance sportive n’est qu’une succession de visages, radieux en l’occurrence !
Daniel Carlier