(20ème) Delphine Alexandre promeut le CEJ (Contrat d’Engagement Jeune)
La campagne électorale touche à sa fin et chaque candidat.e affine ses précieux temps politiques. Pour la candidate de la Majorité Présidentielle, il s’avérait indispensable de passer des messages sur le nouveau contrat depuis le 01 mars 2022, le CEJ. A cet effet, elle a rencontré avec son suppléant des jeunes en cours de contrat, un temps d’échange sans concessions et instructif.
Delphine Alexandre : « Il y a une place pour chaque jeune »
Le meilleur baromètre de la jeunesse en France est incontestablement le réseau des MLJ (Mission Locale Jeunes) où celle du Valenciennois tient une place de choix, la 3ème en volume sur l’hexagone. Delphine Alexandre, membre du Bureau exécutif de la MLJV, est venu écouter, comprendre, et expliquer aux premiers intéressés sa vision pour leur avenir.
En visite sur l’antenne de la cité thermale de la MLJV, son directeur brosse le portrait de ce bras amandinois. « Nous avons signé 50 contrats CEJ depuis le 01 mars, nous visons l’objectif de 200 d’ici la fin de l’année. Ce contrat permet un accompagnement complet d’une jeune de 16 à 25 ans révolus, que ce soit sur ses problématiques de santé, logement, administratif, transport, et bien sûr d’emploi sur 12 mois. Les signataires d’un contrat Garantie Jeune (le précédent dispositif avant le 01 mars) conserveront celui-ci », commente Maxime Nieuviart.
Ensuite, il est important de souligner que nous ne sommes pas dans une agence Pôle Emploi bis. « Non, il n’existe pas de radiation chez la MLJV. Même si un CEJ dure 12 mois, une fois qu’un jeune passe notre porte, il peut souhaiter que nous restions en contact jusqu’à ses 25 ans révolus », ajoute-t-il.
Une indemnité mensuelle est versée au jeune signataire d’un CEJ durant 12 mois. Période durant laquelle, tout est mis en oeuvre pour une formation adaptée à leur projet professionnel, une immersion dans un milieu professionnel, un avenir en quelques mots. Enfin, un moyen de communication très actuel est en place pour le signataire du CEJ. En effet, le Ministère du Travail a lancé une application où « nous sommes en lien direct avec le jeune ».
7 jeunes, 7 vies, 7 solutions
Bien sûr, il y a une situation différente à travers le vécu de chaque jeune. Chacun des 7 jeunes a présenté son parcours de vie. Il resort que la distance entre le rendu de l’Education nationale et la vraie vie apparaît, parfois, abyssal.
De facto, l’orientation s’avère fondamentale, mais pas rédhibitoire « j’ai un parcours scolaire chaotique. Mes études supérieures étaient destinées à devenir Professeur de musique. Aujourd’hui, je suis infirmier. Il ne faut jamais avoir peur de se tromper, et rebondir ! », indique Rémi Kasprzyk.
Evidemment, la MAJV est en lien direct avec un réseau solide d’entreprises dans le cadre de leur mission pour ses jeunes. Quel est le point commun, la difficulté de recrutement chronique des chefs d’entreprises. « Il y a des filières très porteuses comme tous les métiers liés à l’environnement, la restauration, les professions dans l’alimentaire, les services à la personnes, la santé, etc. ! Il y a une place pour chaque jeune », indique Delphine Alexandre.
Elle explique également son parcours « je viens d’une famille très modeste. A force de travail, je suis aujourd’hui Professeur en Economie Sociale et Solidaire au sein du Lycée Watteau. Bien sûr, aucun travail ne présente que des avantages ». En clair, aucun emploi n’est 100% plaisir, sans aucune contraintes, et aucune formation n’existe pour donner envie de travailler. Pour autant, le travail constitue « une émancipation. Il est important pour chacun d’entre nous d’être utile ».
Sur son fil conducteur politique, elle avoue « que c’est la montée des extrêmes qui m’a motivé à faire de la politique. J’ai cru et je crois encore dans le projet d’Emmanuel Macron. Il y a un manque d’explications des réformes proposées par le Président de la République ».
Daniel Carlier