Cécile Gallez, hommages en 5 mouvements à Saint-Saulve !
Pas facile d’honorer un monument local, mais tel fut le défi d’Yves Dusart et de sa majorité municipale à Saint-Saulve à travers un hommage cadencé à Cécile Gallez où les temps forts se succédèrent en présence de la député sortante de la 21ème circonscription, Béatrice Descamps, de l’ancien Président de Conseil départemental du Nord, Jean-René Lecerf, de l’ex vice-présidente du Conseil départemental en charge de l’autonomie, Geneviève Mannarino, et même de Jean-Louis Borloo via une vidéo très conviviale.
Yves Dusart : « Elle est cette ville ! »
Pour réussir cette journée surprise pour l’intéressée, le choix d’une concomitance avec l’anniversaire de Cécile Gallez (ce lundi 16 mai) fut une occasion en or. « On a saisi l’opportunité d’un repas dominical pour son anniversaire avec sa famille et certains élus. Seule difficulté, il a fallu de l’imagination pour l’emmener au restaurant à 10H30… », commente Yves Dusart.
En effet, la 1ère étape d’une quasi canonisation locale commença par le dévoilement de l’Espace Cécile Gallez en lieu et place de la dite « Maison de la Petite enfance ». Certes, cette délibération inattendue avait déboulé durant le dernier conseil municipal de Cécile Gallez, comme maire en février 2020, mais elle avoua qu’entre ses problèmes de santé, la coupure de la Covid « j’avais oublié cette initiative ».
Devant cette structure dédiée aux enfants, Cécile Gallez fut très émue par cette marque de reconnaissance, mais surtout la présence de nombreux élu.e.s d’hier et d’aujourdhui sans oublier les agents de la commune venus pour elle. « Nous lançons devant le nouvel Espace Cécile Gallez ce premier hommage, une structure que Cécile Gallez a monté de toutes pièces. Le bien être des touts-petits fut essentiel pour elle », commente le maire. Ce Naming de cette « Maison de la Petite Enfance » après 43 ans passés comme édile, voire 49 ans comme élue de la commune, apparaît presque naturel. « Je suis d’une génération qui n’a jamais connu un autre maire que Cécile Gallez, elle est indissociable de Saint-Saulve, elle est cette ville ! », déclare Yves Dusart.
« Je suis (enfin) complet », Yves Dusart
Evidemment, cette élection municipale du 15 mars 2020 restera dans notre mémoire collective, l’avant veille d’un confinement généralisé, impensable en Europe quelques semaines auparavant. D’évidence, le temps de l’hommage à la maire emblématique de Saint-Saulve devrait attendre d’autant plus que pour la mise en place du nouvel exécutif le 27 mai 2020 se passa sans Cécile Gallez, Cécile Gallez était hospitalisée.
« Clairement, on n’en menait pas large et ce passage de témoin avait un goût amer. Pour autant, lorsque nous avons eu Cécile au téléphone ce 27 mai, en direct de l’hôpital, c’était comme un crève-coeur. Je me sentais incomplet sans cette remise d’écharpe par Cécile », avoue le maire.
Naturellement, cet acte manqué a été réparé avec une remise de l’écharpe officielle de l’ancienne maire au nouvel édile, la tradition républicaine est respectée. « Je suis complet », commente Yves Dusart face à ce moment très symbolique.
« Quel honneur d’être là aujourd’hui ! », Béatrice Descamps
Ensuite, un nouvel hommage a été rendu à Cecile Gallez avec la remise du titre de maire honoraire, validé par le Préfet Michel Lalande au moment de la demande. Cette mention n’est pas une simple ligne sur un CV, c’est un titre honorifique pour très peu de bénéficiaires. Cet honorariat est très encadré, il faut déjà au moins 18 ans d’exercice de la fonction, pas de souci sur la durée, et la reconnaissance de la nation pour son engagement, pas de souci sur l’investissement non plus !
La député sortante, et candidate à sa réélection, Béatrice Descamps tenait particulièrement à être présente. « Quel honneur d’être là aujourd’hui. Cette distinction met en valeur le mandat de maire, il est tellement difficile. Il a été, enfin, remis en valeur durant la crise sanitaire », explique la députée.
« Cécile est une icône », Jean-René Lecerf
Ensuite, un nouveau temps fort attendit Cécile Gallez avec la remise de la médaille de la ville. « Je ne l’ai remise qu’une fois en 43 ans », précise l’ancienne édile. Cette fois, le discours émana de Jean-René Lecerf, élu à la CNSA en février dernier où Geneviève Mannarino officie également comme conseil, mais également ancien sénateur jamais avare d’une anecdote. Il rappelle que l’ancienne maire fut aussi huit ans députée, comme suppléante en remplacement de Jean-Louis Borloo : « La 1ère fois que Jean-Louis m’a présenté Cecile, il m’a tenuce propos- Sur le Valenciennois, à part moi, c’est la seule qui est des c.…s-. Comme députée, elle a laissé des rapports de grande qualité sur le grand âge, le handicap, et notamment sur les jeunes en situation de handicap mental en Belgique, ce rapport demeure une Bible ».
Ensuite, le regard de ses pairs fut éclairant « Pour les autres maires, Cécile est une icône. Elle a également participé activement à la venue de Toyota dans le Valenciennois »
« L’architecte de la venue de Toyota », Jean-Louis Borloo
Enfin, un message touchant droit au coeur Cécile, celui de Jean-Louis Borloo : « Cécile est un monument de tendresse, elle est intelligente, parfois camouflée pour être plus efficace. Elle est également l’architecte de la venue de Toyota, un pilier de l’intercommunalité. En fait, comme dans les grandes équipes, on pouvait se passer la balle sans se regarder ».
Pour l’intéressée de tant d’hommages, ô combien mérités, elle donna quelques lignes de son action au long cours assez innovante et pugnace « j’ai connu pas mal de difficultés pour installer cette Maison de la petite enfance, mais nous y sommes arrivés au final »… « en 1994, comme Conseiller cantonal (aussi), j’avais lancé le tri sélectif »… « Pendant 18 mois, nous avons eu des réunions avec les Japonais pour la venue de Toyota, ils vous posaient exactement les mêmes questions que la veille dans une réunion afin de voir si les réponses seraient identiques. Le terrain sur Onnaing n’était pas constructible, pas d’eau, il a fallu tout faire ».
Elle résuma sa carrière d’élue municipale, entamée en 1971, par un premier mandat en charge du social, puis comme maire dès mars 1977 jusqu’au 27 mai 2020… ! Comme pour imager l’importance de Cécile Gallez dans le Valenciennois, le service communication travailla une Marianne avec ses traits, du bel ouvrage ! Une histoire locale, une histoire improbable, une histoire d’une maire près de chez vous à Saint-Saulve.
Daniel Carlier