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La mobilité dans « l’aire » du SIMOUV

Le SIMOUV (Autorité Organisatrice de Mobilité), à travers une double inauguration avec l’aire de covoiturage de Rosult et le parking revisité de la Gare SNCF du Poirier à Trith-st-Léger, démontre la mise en oeuvre de sa mission en faveur d’une meilleure mobilité (inauguration sur le site de la Gare SNCF du Poirier à Trith-st-Léger).

(Inauguration sur l’aire de covoiturage de Rosult)

Rosult, une aire de co-voiturage de 50 places

Cette manifestation s’est déclinée en deux temps avec tout d’abord l’inauguration d’une aire de covoiturage sur la commune de Rosult. Trop longtemps, ce terrain départemental délaissé sur la D953 avait été pris en otages par les usagers, car la nature a horreur du vide et un besoin de stationnement était prégnant dans les environs.

Aire de co-voiturage de Rosult

La première personne ravie de cet aménagement en aire de covoiturage était la maire de Rosult, Nathalie Colin : « Certes, nous ne sommes qu’un village de 1958 habitants, mais notre commune est traversée chaque jour par des milliers de véhicules afin de rejoindre l’autoroute vers Lille ou Valenciennes. Ensuite, nous voyons encore trop de voitures individuelles, le covoiturage est une solution face à l’épuisement de nos ressources ».

Pour le Président du SIMOUV, Guy Marchant, la construction de cette aire de covoiturage était indispensable, car « 43,7% des actifs sur ce secteur (Millonfosse, Hasnon, Rosult…) travaillent sur Lille ou Valenciennes. Cette aire de Rosult est la 1ère réalisée par nos soins, celle d’Onnaing, Saultain, et Hordain suivront. Cette démarche s’inscrit dans le SCOT et le PDU (Plan de Déplacement Urbain) ». Pour un coût de 300 000 euros sur fonds propres du SIMOUV, cette aire de covoiturage de 50 places, dont 2 pour les PMR, et 4 avec une borne électrique (prochainement installée), arrive à point nommé.

Pour sa part, Aymeric Robin, le Président de la Porte du Hainaut, rappelle que cette installation remplie une fonction essentielle pour l’écologie et le pouvoir d’achat : « Ce site s’était transformé en usage sauvage, cet aménagement répond à un souci écologique afin de diminuer le nombre de voitures sur la route, mais également sur le pouvoir d’achat compte tenu de la hausse des carburants ».

Enfin, le Conseiller départemental du secteur, Eric Renaud, souligne l’histoire de cette réalisation dans les tuyaux « du SITURV qui avait récupéré la compétence. Aujourd’hui, le SIMOUV réalise ce projet en partenariat avec le département. A ce titre, je pense que l’enveloppe promise via le fonds PTS (Projets Territoriaux Structurants) sera au rendez-vous ».

Parking sécurisé de la gare SNCF du Poirier…

Voilà un vieux projet dont la réalisation surprend presque compte tenu de l’enlisement concret du dossier concernant ce parking cabossé de la Gare SNCF du Poirier. « Ce dossier traînait depuis 9 ans. En octobre 2019, Norbert Jessus (ex maire de Trith-st-Léger) et Laurent Degallaix (maire de Valenciennes) m’ont missionné pour relancer ce dossier. J’ai mis tout le monde autour de la table pour faire avancer ce projet, la Région, le département, les agglo, les maires concernés, la SNCF, et l’université également. Enfin, je remercie Philippe Roulet (responsable travaux SIMOUV) pour son engagement sur ce chantier », commente le Conseiller départemental Jean-Claude Dulieu. D’ailleurs, le nouveau maire de Trith-st-Léger, Dominique Savary acquiesce « tu es un battant Jean-Claude ».

Garage à vélo avec une ouverture automatique géniale de la porte du parking sécurisé (la roue dans l’emplacement à cet effet).

Le résultat est impressionnant avec un parking complément rénové, éclairé, et prochainement sous caméras de vidéos surveillance. Ce site comprend 125 places de parking, des vélos à louer, et un garage à vélo sécurisé.

De plus, concernant la gare proprement dite, le Conseiller départemental milite pour « la réalisation d’un quai de gare de l’autre coté de la voie, en plus du parking déjà aménagé, pour les usagers du train venant du Denaisis ».

« Pas seulement un bout de macadam », Dominique Savary

Evidemment, le maire de Trith-st-Léger se félicite de cette avancée notable. « Cet aménagement n’est pas seulement un bout de macadam, il est utile. Pour autant, le nouveau cadencement des trains n’est pas favorable à la Gare SNCF du Poirier. Nous avons alerté le vice-président de la région des Hauts de France. Il y a eu quelques avancée en soirée, mais nous attendons impatiemment un prochain rendez-vous avec l’ensemble des maires de la ligne (Hirson, Jeumont, …) », commente Dominique Savary.

Sur ce dossier, Guy Marchant rappelle que la gare de la SNCF du Poirier « est la 3ème dans le Valenciennois, après Valenciennes/St-Amand. Cette gare permet aux 12 000 étudiants de venir à l’Université dans le Valenciennois. Ensuite, il se conjugue avec une liaison douce entre l’UPHF et la Gare du Poirier, et deux pistes cyclables entre Quievrechain et l’UPHF (en cours), et entre la RD40 et l’UPHF. Ce parking réaménagé coûte 430 000 euros, financé à 50% par la région, et indirectement par les deux agglo dont nous dépendons », indique Guy Marchant.

« Le transport collectif ne se décrète pas », Aymeric Robin

Train, bus, voiture, vélo, cette plateforme « multimodale est une véritable satisfaction. Dans le cadre de notre projet de territoire, nous constatons que 54% des actifs utilisent leurs voitures pour leur trajet domicile/travail. Le transport collectif ne se décrète pas, on le suscite ! », indique Aymeric Robin.

Aire de stationnement sur le site de la Gare SNCF du Poirier

Ensuite, la réflexion est plus large que la mobilité stricto sensu, mais cette démarche va bien au delà. « Cela concerne également les domaines de la santé et de l’environnement, mais également le thème du pouvoir d’achat », ajoute le Président de la CAPH.

« Il faut réaliser un mix de la mobilité », Franck Dhersin

Autre figure présente à cette double inauguration, le vice-président en charge du transport au sein du Conseil régional des Hauts-de-France, Franck Dhersin. Il replace le sujet des arrêts de train à Trith-st-Léger. « Il a fallu que je sois élu en charge du transport pour comprendre la complexité du sujet. Nous avons 1250 trains TER par jour, voire 1750 tous confondus (fret, TGV), sur notre région. C’est le réseau le plus dense hors île de France. C’est compliqué d’autant plus que notre partenaire, la SNCF, est assez complexe également. Tous les maires de la région veulent un arrêt de train dans leur gare… au même moment ! », explique le vice-président régional. Ensuite, le vice-président insiste sur la diversité impérative des modes de déplacement :  « Il faut réaliser un mix de la mobilité ».

Franck Dhersin confirme un futur rendez-vous « avec tous les maires de cette ligne », mais en même temps, il illustre la lourdeur du dossier : « Nous allons entamer nos discussions pour le cadencement 2024/2028 »… et on se plaint des temps parlementaires toujours trop longs !

Daniel Carlier

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