La course à la vaccination ne faiblit pas malgré la douce musique d’une fin de pandémie, d’une amorce sanitaire plus favorable, car elle ne reflète pas la réalité du quotidien hospitalier, toujours en tension ! Sur ce sujet, le Sous-Préfet de Valenciennes, Michel Chpilevsky, et Anne-Lise Dufour, maire de Denain, étaient en visite au sein du centre de vaccination dans la magnifique salle Baudin.
Michel Chpilevsky : « Le taux d’incidence demeure élevé sur le Valenciennois »
Mardi 18 janvier, la commune de Denain rappelait que le centre de vaccination, situé dans l’ancienne salle des fêtes d’Usinor, avait enregistré (au 18 janvier 2022) 113 573 première dose et 31 153 schéma complet (y compris dose de rappel). Comme sur Valenciennes et Saint-Amand-les-Eaux, les équipes médicales présentes sont très engagées. « On s’adapte à la demande 7J/7. Pour une ligne, il y a un médecin et deux infirmiers, tous libéraux, et nous pouvons multiplier ces lignes de vaccination. D’ailleurs, nous avons vacciné plus de 1 000 personnes par jour à une certaine période », commente Agnès Lydia-Truffier, la Directrice du Centre hospitalier de Denain.
Avec le nouveau protocole de vaccination, notamment plus d’attente de 15 minutes après la dose de rappel, des espaces sont libérés. Dans cette optique, un nouvel espace de vaccination pour les 5/11 ans a été lancé avec succès dans ce Centre de vaccination sur la ville centre du Denaisis. « Nous avons vacciné 23 enfants (moins de 12 ans) aujourd’hui », explique une infirmière. « L’accueil pédiatrique est totalement adapté à ce public », ajoute la maire.
« Il faut rester prudent », Michel Chpilevsky
Les chiffres sont éclairants. Avec une moyenne nationale à 2 700 cas positifs pour 100 000 habitants « nous avons 2353 cas sur Valenciennes Métropole et 2210 cas sur La Porte du Hainaut, le taux d’incidence demeure élevé sur le Valenciennois. Certes, on observe une légère baisse dans les services de réanimation, mais les établissements de santé sont en tension avec de nombreuses hospitalisations Covid. Il faut donc rester prudent », indique Michel Chpilevsky.
Ensuite, l’épidémie est hétérogène suivant les régions. En l’occurrence dans les Hauts-de-France, le pic n’est pas atteint. « Le taux de vaccinés est de 90,6% au niveau national, mais de 83% sur le Denaisis », précise le Sous-Préfet de Valenciennes.
Pour Omicron, moins létal, Anne-Lise Dufour lance : « J’ai un ami âgé de 68 ans, il est décédé du variant Omicron, car il n’était pas vacciné. Il faut rappeler que l’immense majorité des personnes en réanimation, voire en soins critiques, ne sont pas vaccinés ».
« La mobilité ne doit pas être un frein à la vaccination », Anne-Lise Dufour
Bien sûr, certains français ne peuvent se déplacer dans un lieu où un soignant vous vaccine. C’est pourquoi sur le Denaisis, comme ailleurs, les démarches se multiplient pour « Aller vers ». « Nous avons installé des sites éphémères de vaccination dans chaque commune du Denaisis. Ensuite, des équipes médicales mobiles se rendent chez les personnes les plus âgées », déclare Agnès Lydia-Truffier. Clairement, la vaccination doit s’acheminer vers tous les administrés. « La mobilité ne doit pas être un frein à la vaccination », conclut Anne-Lise Dufour
Sur ce point de l’accès aux vaccins, le Sous-Préfet rappelle que la CPAM contacte par différents moyens toutes les catégories de population. Ensuite, l’ARS a informé les médecins traitants concernant leurs patients non-vaccinés, car ils connaissent d’évidence mieux leur patientèle.
Voilà un état des lieux sectorisé de cette campagne de vaccination en cours au moment d’une campagne présidentielle où les messages trompeurs, les contresvérités, les fake-news flagrantes, continuent de polluer ce sujet de santé publique. Pour autant, on n’entend pas les mots justes pour informer des enfants, des frères, des soeurs, voire des parents suite au décès d’un individu mort du Covid et non vacciné… !
Daniel Carlier