A la rencontre de l’emploi dans le bâtiment
Organisée par la Porte du Hainaut, ce vendredi 26 novembre s’est déroulée une manifestation « Rencontre vers l’emploi » sur la commune de Raismes. Elle a permis à des candidat.e.s de rencontrer des entreprises dans le bâtiment, notamment impliquées dans les chantiers du BTP.
Isabelle Delpage : « Beaucoup d’emplois sont à pouvoir dans le second oeuvre »
La conjugaison de nombreux marchés publics et d’une carence de candidat.e.s dans ces métiers du bâtiment constitue un goulot d’étranglement très inquiétant pour les entreprises. C’est la 3ème journée dédiée aux emplois dans le BTP après Raismes en 2020 et sur Escaudain en 2021. « Plusieurs facteurs se cumulent, les marchés publics sur le RBM (Renouvellement du Bassin Minier) sur la commune de Raismes, mais également des marchés publics pour la requalification des espaces publics sur l’agglo, et enfin le besoin impérieux de recrutement des entreprises du bâtiment », commente Isabelle Delpage, chargée de mission à la Porte du Hainaut au service de l’économie diversifiée et solidaire.
« Un mini bilan de compétences », Isabelle Delpage
Evidemment, cette journée a pour vocation première de répondre aux besoins des entreprises. Justement, le point faible dans cette carence de compétences se situe dans les métiers connexes aux grands travaux. « Beaucoup d’emplois sont à pouvoir dans le second oeuvre, plaquiste, peintre, menuisier, couvreur, maçon pour les entreprises du bâtiment, mais également dans les travaux publics comme pour les voiries, voire les VRD… », ajoute Isabelle Delpage.
C’est pourquoi, il est important de connaître, avant l’entretien, les compétences réelles du candidat.e. « Nous avons installé à coté de l’enregistrement des candidat.e.s un box où un professionnel réalise un mini-bilan de compétences. Ainsi, nous pourrons piloter la personne vers une entreprise, un organisme de formation présent sur ce site ou le Pôle Emploi, la Mission locale, etc. », poursuit Isabelle Delpage.
En effet, les grandes signatures des entreprises comme Eiffage, Ramery… étaient présentes tout comme les organismes de formation reconnus sur le territoire. Bien sûr, Pôle Emploi, la Mission Locale, et d’autres partenaires spécialisés dans l’insertion étaient là également.
« Une clause d’insertion à 7% », Isabelle Delpage
Un outil précieux pour l’emploi depuis des années se matérialise à travers la clause d’insertion dans les marchés publics. Le donneur d’ordre inscrit dans le cahier des charges du projet l’embauche obligatoire sur ce chantier des demandeurs d’emplois du territoire… « La clause de base est de 5%, mais au niveau de La Porte du Hainaut, nous demandons 7% aux entreprises au titre de la clause d’insertion », précise-t-elle.
Autre élément en évolution sur cette clause d’insertion, les premiers gros chantiers au début des années 2 000, notamment sur l’ANRU, se traduisaient par une embauche chiffrée en nombre de CDD. Aujourd’hui, cela se traduit en nombre d’heures, un volume de travail, et non un nombre de CDD. « Cela correspond beaucoup plus à un parcours vers l’emploi. Enfin, nous voulons également sensibiliser les femmes aux métiers du bâtiment, car elles ont toute leur place », conclut Isabelle Delpage.
Les deux premières éditions, sur une demi-journée, avaient attiré 80 et 120 personnes. Cette fois, dès 8H30 de nombreux candidat.e.s étaient présent.e.s au sein de la Salle Allende à Raismes.
Daniel Carlier