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Eric Renaud et Claudine Deroeux siègent comme non-inscrits au Conseil départemental du Nord

Au sein de la splendide « Maison d’Hôtes-La Cense », à la limite entre Saint-Amand-les-Eaux et Rosult, les Conseillers départementaux et leurs remplaçants du canton de Saint-Amand avaient organisé leur point de presse de rentrée. L’occasion de faire une revue sur la forme et sur le fond des dossiers en devenir dans une institution bousculée durant cette dernière élection départementale (visuel Eric Renaud, Claudine Deroeux, Véronique Willems, et Philippe Lambert).

Eric Renaud : « Nous quittons définitivement le Groupe PCF au sein du Conseil départemental »

Impossible de ne pas revenir sur une élection tendue pour le moins en juin dernier. Le résultat est palpable au niveau des élus « puisque pour la 1ère fois, vous avez 5 élus verts formant un Groupe politique, mais également 3 élu.e.s non-inscrits dont moi et Claudine. Cet hémicycle est hétéroclite. Enfin, cette élection laisse des traces dans certaines cantonales très tendues comme celle de Laurent Degallaix et Valérie Létard », commente Eric Renaud.

Concernant la position politique du binôme gagnant, elle est assumée : «  Nous quittons définitivement le Groupe PCF au sein du Conseil départemental. Nous siégeons comme non-inscrits. A ce titre, nous discutons avec le Président, Christian Poiret, afin de réaliser un rapprochement technique (minimum 5 élus) afin de bénéficier des moyens d’expressions, temps de parole, de fonctionner tout simplement pour notre binôme. Bien sûr, cela dépend de la bonne volonté politique de la majorité », ajoute Eric Renaud.

A chaud visiblement, le nouveau Président n’a pas choisi la rupture avec les non-inscrits « puisqu’il nous a laissé dans toutes nos représentativités, administrateur au sein du SDIS, au Lycée horticole de Raismes, voire au PNR Scarpe Escaut », poursuit-il, car n’oublions pas que ce canton comprend 4 500 hectares de massif forestier.

« Nous attendons le 1er budget », Eric Renaud

Après un Jean-René Lecerf très consensuel dans la gestion des projets, le nouveau Président Les Républicains arrive avec une réputation très marquée. Cet homme de chiffres, ex vice-président en charge des finances, donnera le ton à l’heure du débat budgétaire. Sa réputation d’un homme très tranché n’est plus à faire, cette dernière sera-t-elle en phase avec les compétences inhérentes de ce Conseil départemental avec une part prépondérante du social ? Le challenge ne sera pas simple pour cet éminent soutien de la Droite républicaine en pleine période où la présidentielle bat son plein. Son soutien probable au candidate.e LR devra aussi se matérialiser par une politique à droite toute. On ne peut pas dire tout politiquement et faire tout le contraire concrètement.

« Nous attendons le 1er budget avant de juger. Je sens une certaine inflexion du Président, notamment à la suite de cette 1ère plénière du 20 septembre dernier confirmant tous les dossiers en cours et validés sous l’ancienne mandature, soit 3,550 millions d’euros pour notre canton. Nous serons pragmatiques, mais pas dogmatiques avec nos valeurs de gauche », explique Eric Renaud. A noter que cette première plénière s’est déroulée « avec la présence surprise du Ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin », commente Claudine Deroeux… la présence de ce Conseiller départemental très spécial est une bonne image de la politique pour le coup !

Parti pour un mandat de 7 ans jusqu’en mars 2028 commet tenu de la Présidentielle 2027, le statut des remplaçants (Philippe Lambert et Véronique Willems) reste flou… « je regrette l’état de la loi sur les remplaçants. A ce stade, ils ne peuvent que nous représenter dans les Conseils d’administration des collèges, et encore sans pouvoir de vote. Pour nous, ils font parties intégrantes de notre mandat. J’aimerai une évolution légale sur ce sujet », indique Eric Renaud.

Réunion le 17 décembre avec les maires

Pour collaborer le plus étroitement avec les édiles des 19 communes du canton, le binôme Renaud/Deroeux « renoue avec la journées des maires. Notre première réunion fut organisée en 2009 (élection cantonale 2008). Bien sûr, nous n’avons pas pu la faire en 2020. La date retenue est le 17 décembre 2021, et le Président Christian Poiret sera présent pour ouvrir cette journée », déclare Eric Renaud.

« Pas hostile à un Conseiller territorial », Eric Renaud

Initié de longue date, Nicolas Sarkozy fut le seul Président de la République à oser s’attaquer aux chevauchements éclatants des compétences de la Région des Hauts-de-France et du Conseil départemental du Nord. « Je pense que durant ce mandat, ce sujet va revenir sur la table. Le rapprochement de ces deux institutions est inévitable. Je n’y suis pas hostile si cette fusion est concertée, partagée avec sans doute des compétences sociales revenant aux collectivités locales et territoriales », indique Eric Renaud.

Proche des associations

Avec la commune, le Conseil départemental du Nord est la seule instance où elle peut officiellement soutenir le tissu associatif. Avec près de 450 associations sur ce canton, le binôme gagnant reste très concerné. « Grâce à l’ADIL (Aide Départemental à l’Investissement Local), nous avons une enveloppe annuelle de 60 000 euros afin de soutenir les associations. Nous utilisons concrètement cette dernière pour les petites associations. D’ailleurs, elle fut précieuse durant cette période sanitaire, notamment pour le public fragile », commente Eric Renaud.

3 axes prioritaires

Pour ce nouveau mandat, l’important, outre les dossiers en cours, est de regarder les nouveaux projets, les défis à venir. « Tout d’abord, nous travaillons sur la sécurité sanitaire, et notamment la désertification médicale à travers l’installation de « Maison médicale » comme sur Mortagne-du-Nord voire le développement d’existantes comme sur Nivelle. Ensuite, nous allons soutenir l’installation d’un service de petites urgences au sein du Centre hospitalier de Saint-Amand, l’ouverture d’un centre de télémédecine de jour, mais également une coopération transfrontalière accrue », indique le Conseiller départemental.

Sur ce dernier point, il s’appuie sur des évolutions de la loi concernant la collaboration avec les pompiers belges. « Aujourd’hui, la coopération transfrontalière est réelle avec les casernes de pompiers sur tout le long de la frontière avec la Belgique. Ensuite, nous attendons, pour 2023, l’arrivée de la nouvelle caserne de pompiers sur l’Amandinois », ajoute le Conseiller départemental. Cette émergence d’un nouveau centre du SDIS est un élément moteur de l’attention du binôme pour la sécurité civile.

Enfin, la sécurité routière est fondamentale au regard des compétences du Département avec l’aménagement de la route départementale entre Raismes et Anzin, rue Henri Durre, voire des aménagements de voiries départementales traversant les villages. Evidemment, le sujet d’aménagement du moment, la mobilité douce, où il rappelle « la loi nous impose la création d’une piste cyclable, sur site propre, pour toute nouvelle création de voirie », précise-t-il.

Sur le volet sécurité routière, il précise le glissement de calendrier du contournement nord « achevé pour 2024/2025. Bien sûr, la rénovation du Pont de Moulin Blanc fait partie également de nos dossiers sur ce mandat », poursuit Eric Renaud.

« J’ai eu honte en voyant la commune thermale de Cambo-les-bains », Eric Renaud

Plus spécifiquement, le développement de la Scarpe est incontournable. « Cette voie d’eau est importante, tout le long de la Scarpe, pour le développement de l’Amandinois. Sur la commune de Saint-Amand-les-Eaux, je prône le développement du thermalisme. Actuellement, le contrat de la commune avec la région des Hauts-de-France est une coquille vide. Par ailleurs, la Chaîne thermale du soleil ne respecte pas ses engagements. Elle n’a pas actuellement l’intention de réaliser les travaux sur l’ex Grand Hôtel. Cet été, j’était en vacances dans le pays basque, j’ai eu honte en voyant la cité thermale de Cambo-les-bains et son développement thermal dans une commune de 6 000 personnes environ ! », assène Eric Renaud.

Le Conseiller départemental est également très offensif sur l’éventuelle fermeture « du forage Saint-Blaise sur Saint-Amand-les-eaux, Je ne laisserai pas faire ! », conclut Eric Renaud.

Voilà qui augure un mandat offensif à la veille d’une année électorale qui pèsera sur toutes les institutions.

Daniel Carlier

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