Un polar audio sur le réseau Transvilles… !
La fréquentation du réseau Transvilles sur les 82 communes du Valenciennois est une préoccupation majeure pour l’exploitant et plus encore pour le SIMOUV. C’est pourquoi, des actions sont lancées, mais il faut avouer que l’initiative en la matière est surprenante. En effet, un podcast sous la forme d’un polar audio en mode série, a été dévoilée, bluffant et moderne !
Au gré des rencontres, la Direction locale de Transvilles a porté commande auprès d’un réalisateur afin de concevoir une série de 5 épisodes de 10 minutes sous la forme d’un audio. Ce dernier est téléchargeable sur votre smartphone avec le QR Code, en 2 à 3 clics, vous arrivez dans un univers assez familier pour un Valenciennois. Retour sur ce projet improbable…dont le nom, digne d’un comics, est prometteur » Flash Finger ».
« Plutôt à la base auteur de roman policier », Jacky Schwartzmann
Tout a commencé durant le confinement 1 où l’auteur fut contacté pour réaliser ce projet de polar audio. Pas banal pour un écrivain de roman policier… publié chez Seuil. « Je suis plutôt à la base un auteur de roman policier sur papier. On m’a contacté au tout début du 1er confinement. Au début, j’ai eu un peu peur. C’était pour moi nouveau un podcast, et en même temps, je ne connaissais pas du tout le Valenciennois. Puis, j’ai trouvé peu à peu les codes, l’utilisation des sons, des astuces, le premier épisode fut long, puis les suivants plus rapides à concevoir… ! », commente Jacky Schwartzmann, l’auteur de cette mini-série.
Comme dans de nombreux domaines, l’imagination fut fertile pendant ce confinement. Pour autant, l’audio n’est pas née d’hier. « Cette réalisation me rappelle les programmes d’autrefois. Cela renoue avec cette tradition des émissions radiophoniques où vous laissiez place à votre imaginaire. C’est pourquoi, cette initiative de la RATP DEV s’inscrit dans notre demande de trouver des outils pour favoriser l’utilisation du transport public », commente Guy Marchant, le Président du SIMOUV.
Bien sûr, il manquait une brique à cette imagination pour l’auteur. « Après le confinement, j’ai pu venir durant deux jours à Valenciennes où j’ai pu visiter le territoire, notamment la navette « Le Cordon » où se passe l’intrigue. D’ailleurs, vous retrouvez des sons, des bruits d’ambiance pris dans « Le Cordon ». Il y a des clins d’oeil au Valenciennois dans ce podcast », précise l’auteur.
Enfin, le casting est également de premier choix, Fanny Sidney (série-dix pour cent), l’héroïne Eva dans la série, Michel Jonasz, le père de l’héroïne, musicien faisant partie du patrimoine musical, acteur, et Medi Sadoun, acteur très populaire. « J’avais bouclé la série avant de connaître le casting, je suis surpris de sa qualité. J’adore Fanny dans la série dix pour cent », conclut-il.
Le support son explose
Une des conséquences de cette période sanitaire est l’émergence du support audio. Le responsable de la Plateforme www.youboox.fr, support d’hébergement de cette série audio, met en exergue : « Il y a eu une explosion en 2020 sur les supports audio » comme si notre inconscient collectif ne voulait plus voir le rendez-vous de 19H avec le Directeur de l’ARS, mais imaginez autre chose. « En 2021, le succès ne se dément pas. Nous allons mettre en avant cette production durant le mois prochain », ajoute-t-il.
Concernant ce podcast, « Flash Finger » est disponible, gratuitement durant 30 jours, sur la plateforme youboox. Autour de ce lancement, un effort conjugué de promotion de ce podcast est à souligner, sur les arrêts de tramway, dans les transports publics,…Youboox, 150 000 abonnés, 2,5 millions d’utilisateurs occasionnels, est aujourd’hui un acteur reconnu sur cette filière du livre numérique, du podcast, voire d’autre contenus pour une clientèle 20/35 ans très friande. « Nous avons beaucoup de jeunes sur le Réseau Transvilles d’où l’intérêt de cette production. Comme ancien proviseur, j’ai toujours été très sensible à l’intérêt des jeunes », ajoute Guy Marchant.
« Un rescapé du Covid », Réalisateur
Pour le réalisateur, la production d’une fiction audio « laisse au final plus de liberté, plus de souplesse, plus de place pour l’imaginaire. Les utilisateurs vont aller chercher cette expérience audio ». Notre temps de cerveau est effectivement moins engoncé lorsque votre imaginaire a de l’espace pour vivre intensément.
Néanmoins, ce temps de production du son enregistré à la production s’est étalé « sur 18 mois. Ce projet est un rescapé du Covid, mais l’époque s’y prête avec une liberté créative, et plus souple au final », conclut le réalisateur.
Daniel Carlier