Arnaud Seulin : « Nous avons délocalisé dans les communes le Centre de vaccination Jean Mineur »
L’association ADILH (Association des Infirmiers Libéraux du Hainaut) avait lancé début juillet un appel vers les communes afin d’amener la vaccination au plus près de la population. De nombreuses collectivités locales ont répondu favorablement à cette initiative sanitaire pertinente à l’instar d’Aulnoy-lez-Valenciennes, organisatrice d’une demi-journée de vaccination ce mercredi 21 juillet, sans rendez-vous, et sans discrimination géographique.
Dr Franzoni : « La vaccination est individuelle et collective »
Prévue de 14H à 19H au sein de la salle Félicien Joly à Aulnoy-lez-Valenciennes, la file d’attente était déjà copieuse vers 13H30 « c’est pourquoi, nous avons anticipé l’ouverture de la salle compte tenu de la chaleur et de la foule. L’ADILH a prévu 550 doses pour cette demi-journée, et une possibilité de réapprovisionnement est possible au cas où …», précise le DGS de la commune. Trois box de vaccinations étaient prévus, en sus de la phase administrative, avec au final une attente d’une heure environ pour recevoir une dose du vaccin Pfizer exclusivement.
Remontons le temps de ce succès pas forcément annoncé avec Arnaud Seulin, cadre administratif au Centre Hospitalier de Valenciennes. « En partenariat avec la CPTS ( Communauté Professionnelle Territoriale de santé ), l’idée était d’amener la vaccination au plus près de la population. Dans ce cadre, j’ai envoyé un courrier à tous les maires des communes du Valenciennois (hors villes avec Centre de Vaccination). J’avais noté un fort intérêt avant le 12 juillet, mais beaucoup plus massif depuis cette date. Globalement, nous avons reçu une validation d’une vingtaine de communes. Nous sommes aujourd’hui à Aulnoy, demain le 22 juillet à Bruay-sur-l’Escaut, mais également des communes plus petites comme Vicq, Quarouble, voire Hérin. En fait, nous avons délocalisé dans les communes le Centre de vaccination Jean Mineur », explique Arnaud Seulin.
Sur le Valenciennois, outre les communes, chaque Grand acteur en capacité de recevoir du public se lance dans cette bataille à gagner impérativement, le VAFC à travers des idées originales, tout comme au sein du Pasino à Saint-Amand-les-Eaux avec une file d’attente impressionnante cet après-midi (photo dans le diaporama).
« Un coup d’accélérateur depuis le 12 juillet… », Arnaud Seulin
Si la vaccination naviguait sur des bases intéressantes sur le Valenciennois, il y a dorénavant avant le 12 juillet, date de l’adresse d’Emmanuel Macron, et l’après… ! Comme un coup de chaleur « il y a véritablement un coup d’accélérateur, une forte poussée depuis le discours du Président de la République. Nous le voyons dans les Centres de vaccination, mais également au quotidien des praticiens de santé », poursuit Arnaud Seulin.
Bien sûr, ces lieux de vaccinations bénéficient de cette impulsion présidentielle a tel point que même les professionnels se demandent « où étaient ces personnes ? J’ai posé la question. Les réponses sont récurrentes à travers le manque de temps, prendre un rendez-vous, aller sur une plate-forme, le manque de proximité…, ce sont des freins réels. Dans cette optique, notre initiative lancée début juillet répond complètement à cette problématique », ajoute-t-il.
Sur le volet motivation, Jacques Franzoni confirme « cette explosion depuis le discours du Président de la République, et notamment dans la tranche 12-17 ans. Nous aussi une hausse des RDV pour des populations dans l’obligation de le faire, soignants, et autres activités concernées ». Ensuite, le Valenciennois est également une terre assez jeune en terme de population « avec (seulement) moins de 50% de personnes vaccinées chez les moins de 50 ans, mais 90% pour les plus de 65 ans », précise le Dr Franzoni, président de la CPTS du Grand Valenciennes.
« nous devons atteindre un taux entre 83 et 86% », Jacques Franzoni
Sur le carton éventuel de la vaccination durant cet été, les deux professionnels répondent de concert « c’est certain ! Les mois de juillet et août seront un succès en terme de vaccination ».
Ensuite, sur la démarche globale « je respecte la liberté de ne pas se vacciner, mais il faut que ces personnes assument ! », commente Arnaud Seulin. Le Dr Franzoni rappelle un postulat de base « la vaccination est individuelle et collective. Il est normal de réduire des libertés à ceux qui ne veulent pas se vacciner ».
Enfin, la logique de l’immunité collective s’explique d’abord en chiffres. « C’est une formule mathématiques, nous devons atteindre un taux entre 83 et 86% de personnes vaccinées afin d’éviter une propagation active du virus. Aujourd’hui, certains virus n’existent plus, car nous avons atteint l’immunité collective comme pour la tuberculose », indique le Dr Franzoni.
« C’est un service à la population », Laurent Depagne
Dès l’appel de l’association ADILH, le maire d’Aulnoy-lez-Valenciennes et sa majorité ont répondu favorablement. « On ne se pose pas la question, c’est un service à la population. Nous avons communiqué auprès des commerçants, des entreprises, la population, mais également vers les communes voisines, c’est tellement important pour les habitant.e.s », commente Laurent Depagne, l’édile de la commune. En clair, Aulnoy a fait le job d’une commune centre au sein de son canton… !
Ensuite, la sensibilisation des communes auprès de ses agents existe. « Nous avons 120 agents (tous contrats confondus) au sein de la commune. Bien sûr, nous n’avons pas le droit de demander aux agents de se vacciner, mais nous pouvons sensibiliser, inciter… D’ailleurs, 11 agents sont venus aujourd’hui ! », mentionne le DGS « soit 10% des agents de la commune », conclut Laurent Depagne.
Une seconde journée de vaccination est prévue le mercredi 25 août, notamment pour la 2ème dose des vaccinés du 21 juillet, dans des conditions identiques, même lieu, et même site. Bien sûr, les primo-vaccinés seront acceptés également… !
(diaporama avec un visuel de la salle d’attente (après vaccination) à Aulnoy, la file d’attente devant le Pasino à Saint-Amand-les-Eaux, et un visuel avec le maire, le 1er adjoint et un autre adjoint, et Arnaud Seulin).
Daniel Carlier