Comediante, Tragediante… chez Les Républicains !
Pour le bicentenaire de la mort de Napoléon 1er, impossible d’oublier la fameuse phrase «Comediante, Tragediante » du pape Pie VII face au comportement de l’Empereur où son don de la simulation et son sens théâtral étaient en action. On peut faire un rapprochement audacieux avec le psycho drame au sein du parti Les Républicains pour les élections régionales, voire départementales par endroit, un éclair médiatique sur ce qui se passe dans les territoires où la guerre intestine fait rage. A tel point qu’une investiture LR pose immédiatement une question lancinante, mais de quelle mouvance du parti Les Républicains ? (Visuel Laurent Degallaix).
Non sur ce visuel, le maire de Valenciennes ne dit pas « c’est quoi ce binz » face aux manœuvres de l’UDI, et d’une guerre tectonique au sein du parti Les Républicains, et pourtant ! En effet, presque comme le décollage de Thomas Pesquet, nous suivons atterré les tribulations d’un parti historique français heure par heure. Que se passera-t-il dans les jours prochains dans la région PACA, tout est possible, mais la porosité de cette épisode politique transperce les positions des listes présentes aux régionales dans les Hauts-de-France.
Les LR en région…
En effet, Xavier Bertrand, candidat aux présidentielles affiché, a avancé ses pions au moment où il n’y avait aucun espoir d’une quelconque alliance générale de toutes les forces de gauche et de l’écologie politique sauf que… ! La surprise de la cheffe est que cette alliance, quasi impossible dans une autre région de France, s’est avérée concrète sur les Hauts-de-France.
Dès l’annonce de cette union surprise, Xavier Bertrand a rappelé son double combat « battre le Rassemblement National en région et au national ». En terme de stratégie, il n’est pas toujours évident de dévoiler sa tactique, car si le Président des Hauts-de-France fut très habile en devançant tout autre candidature à droite pour la Présidentielle, la bataille pour l’élection régionale prend une tournure inattendue.
Présentée, peut-être à tort, comme une balade de santé pour Xavier Bertrand, vous avez aujourd’hui 4 listes sérieuses, celle de la majorité présidentielle, celle de l’union de la gauche écologique, celle du Rassemblement National, et celle du sortant. Certes, le mode de scrutin imposant 12,5% aux départementales des inscrits pour figurer au second tour fera des dégâts énormes aux élections départementales, mais il n’est pas sûr qu’un duel soit au menu dans les Hauts-de-France avec 10% minimum pour figurer au second tour. Et en même temps, chaque liste s’autorise à rester au second tour comme un message subliminal à ce fameux front républicain aussi fragile que du verre.
Les LR sur le Valenciennois
Plus fort que Renaud Muselier dans la région PACA où la coexistence d’un accord avec LREM fait tousser toute la droite républicaine, la Fédération du Nord du parti Les Républicains, à la sortie d’une lutte sans merci entre Sébastien Huygues à sa succession et Marc-Philippe Daubresse, a choisi de soutenir le binôme « Laurent Degallaix-Valérie Létard (UDI)», tout comme l’UDI en toute logique.
Toutefois, comme disait Jean-René Lecerf à une conférence de presse précédente « l’UDI pèse 1% dans les sondages, et se conduit comme si c’’était un parti du même niveau que Les Républicains ! ». D’ailleurs, les élus du Valenciennois au Conseil départemental ont refusé de constituer un Groupe politique UDI, malgré la demande de Valérie Létard, la vice-présidente au Sénat. Il faut être clair, le temps où l’UDI de Jean-Louis Borloo pesait sur la politique nationale est révolu, et leur leader Jean-Christophe Lagarde est indisponible suite à des problématiques privées,
Toutefois, l’UDI dans le Nord tente ici et là de challenger l’UPN sur différents cantons sur le Valenciennois et ailleurs, la vérité sortira des urnes comme la réelection de Sébastien Huygues à la tête des LR dans le Nord.
Dans cette étrange atmosphère, la Fédération LR du Nord a donc accordé une investiture au binôme stars sur le canton Valenciennes/Saint-Saulve, certes largement favori de cette élection (encore heureux vu les CV), mais avec un bad Buzz à la clé assez stupéfiant dépassant largement les frontières du Valenciennois. En clair, rien ne se passe comme prévu sur le canton de Valenciennes/Saint-Saulve, ni même l’horizon d’un 3ème tour au Conseil départemental tout sauf simple.
Daniel Carlier