Coucou, il y a des élections régionales et départementales en juin prochain !
Du matin au soir, du crépuscule à l’aube, le temps consommé a parlé de la gestion de la pandémie, d’une stratégie sanitaire, d’une nouvelle validation de santé, d’une accélération vaccinale, d’une ènième polémique sur les plateaux télé des acteurs de santé, en totale contradiction avec l’engagement sur le terrain des soignants dans le Valenciennois, rend le quotidien de plus en plus pesant à chacun d’entre nous. Et pourtant, deux élections se profilent (sauf report sanitaire) en juin prochain, seulement dans 3 mois, mais (presque) rien ne bouge dans le Valenciennois.
A qui profite le silence politique ?
Notre démocratie reste sur une catastrophe électorale à travers l’élection chérie (avec la Présidentielle) d’une municipale où la participation fut famélique. Un échec patent pour une vielle démocratie dont la respiration démocratique demeure un temps fort indispensable. Bien sûr, la COVID a creusé le sillon de l’abstentionnisme de masse, notamment au 1er tour le l’élection municipale le 15 mars 2020. Pour autant, le temps politique ne peut s’arrêter à la connaissance des enjeux politiques, mais plus encore compte tenu des missions associées aux régions et départements durant l’année d’un rebond économique présumé.
Certes, le député de la 19ème circonscription, Sébastien Chenu (RN) est déjà sur la route, la gauche écologique essaye de se fédérer, ou pas, rappelant en terme de timing les atermoiements de Benoit Hamon (P.S) en janvier 2017 afin de se rallier au parti EELV, un temps politique de conquête d’un électorat jeté à l’eau avec le résultat que nous connaissons au bout du chemin. Enfin, Xavier Bertrand a commencé aussi sa tournée, mais l’impact est très faible, hors militant(e)s voire fans sur réseaux sociaux, à la vue du combat qui se profile.
Le confinement de la parole politique comme un nouveau mantra
Non, le temps politique ne fait pas de l’ombre au momentum sanitaire, car l’enjeu d’une immunité collective retrouvée est aussi de recouvrer un monde d’après acceptable.
Alors qu’un Plan de Relance national de 100 milliards fut mis sur les fonds baptismaux dès le mois de septembre, que les institutions locales, territoriales, départementales, et régionales agissent incontestablement, nous restons à bas bruit, le confinement de la parole politique comme un nouveau mantra… !
Le savoir faire comme le faire savoir, voilà les deux piliers d’une participation démocratique nécessaire à cette élection stratégique des super régions renouvelées, voire des départements dont beaucoup annoncent sa fin comme la chronique d’une mort annoncée !
J – 94
Le discours entendu, inutile de faire campagne avant mai, on fonctionnera en mode Blitzkrieg… sauf qu’il conduira à un nouveau fiasco de participation. Les élu(e)s dans deux institutions pourront-ils se remettre de cette nouvelle thrombose démocratique. Certainement pas pour des Président(es) élu(e)s avec un chiffre de participation aussi réduit ; ceux ou celles qui espèrent sortir plus fort(e)s seraient réduit(e)s à une parole politique minimum minimorum, une bonne affaire pour certains ! Ensuite, le projet souterrain d’un conseiller territorial unissant les deux institutions, initié à l’époque par Nicolas Sarkozy, serait d’autant plus vivace.
Nos élu(es) seraient-ils dépressifs au point d’un auto-suicide politique ? Il faut avouer que l’on y perd son latin à trois mois de l’échéance. Petit comparatif, pour les municipales 2020 dans le Valenciennois, les premières velléités politiques (candidatures officielles) ont démarré en juin 2019… ! Et je ne parle même pas d’une présidentielle qui commencera en septembre 2021… !
Bref, si le scénario d’un vote pour ces deux élections les 13 et 20 juin se confirme, nous sommes à J – 94 jours où le sentiment politique est assez facile à résumer sur l’impact grand public, quasi un encéphalogramme plat !
Bref, Mesdames et Messieurs les politiques, ne bougez pas plus, vous risqueriez de réveiller une électrice ou un électeur !!
A un moment donné, une élection, ça se mérite !
Daniel Carlier