La proximité comme vaccin anti-fermeture de l’économie locale
La Chambre des Métiers et de l’Artisanat Hauts-de-France et la ville de Valenciennes ont conventionné afin de soutenir, de maintenir, et de développer le commerce de proximité. Ce n’est pas une nouveauté sur l’engagement local, comme d’autres communes du territoire, mais la ville centre à un devoir de centralité. Quand la ville phare tousse, les autres s’enrhument en terme d’attractivité territoriale, il est de fait impérieux que Valenciennes attire et développe son tissu local de professionnels de proximité.
Laurent Rigaud : « Nous sommes plus efficaces s’il y a une volonté politique artisanale »
Le Hainaut, en terme de densité de population, est l’équivalent voire supérieur à la population de certains départements français. Par suite, l’attractivité ou pas du point névralgique du territoire est très sensible au moindre grincement, voire revers constaté, mais également aux réussites avérées. Dans cet esprit, Laurent Rigaud, le Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, souligne l’importance du rôle des élus locaux : « La CMA travaille au plus près des Artisans à travers ses 4 commissions territoriales dans les Hauts-de-France. La Relance va arriver et nous aurons besoin de l’économie de proximité avec ses emplois sur le territoire. C’est pourquoi nous sommes plus efficaces s’il y a une volonté politique artisanale. Laurent Degallaix partage cette analyse à Valenciennes ».
« A l’écoute des artisans », Karine Flament
En l’absence de Patricia Fournier, Karine Flament portait la voix de la commission territoriale du Valenciennois de la CMA Hauts-de-France : « La CMA Hauts-de-France représente les 675 artisans sur le Valenciennois. A ce titre, je remercie la ville de Valenciennes pour son implication conjointe pour la défense des professionnels de proximité, Didier Rizzo (adjoint en charge du commerce) et son service toujours à l’écoute des artisans ».
« Une régularisation de ce que nous pratiquons au quotidien », Laurent Degallaix
Pour sa part, le maire de Valenciennes tient à souligner le travail déjà accompli. « Nous n’avons pas à montrer nos papiers sur la défense des professionnels de proximité. Cette convention est une régularisation de ce que nous pratiquons au quotidien. Notre action en faveur du commerce de proximité est constante, c’est une véritable volonté politique. C’est une croyance personnelle. Je remercie Didier Rizzo et Emilie Leclercq pour leurs engagements », commente le maire.
Ensuite, il défend la situation dégradée du commerce de proximité durant quelques années. « j’assume cette situation qui nous a permis de bénéficier de tous les dispositifs (Etat, région). D’ailleurs, nous avons récupéré le CRAC », poursuit-il. En effet, la ville de Valenciennes a bénéficié du fonds dédié à la redynamisation des centres-villes de 30 000 à 50 000 habitants (exception Denain) symbolisé par la mise en oeuvre du CRAC https://www.va-infos.fr/2018/05/30/le-crac-du-commerce-a-valenciennes/). « Aujourd’hui, nous améliorons nos ratios de cellules commerciales. D’ailleurs, je souligne que du début de la rue Piétonne à Pandora, nous avons un linéaire de 500 mètres de commerces sans aucune cellule vide. Xavier Bertrand me dit que c’est unique dans les Hauts-de-France ! », ajoute l’édile de Valenciennes.
Enfin, cette convention ne s’inscrit pas pour le maire « comme un aboutissement, mais un point de départ. Ce que j’aime le plus dans une convention, ce sont les avenants qui vont venir, car Il faut la faire vivre avec des idées nouvelles », conclut le maire de Valenciennes.
Daniel Carlier