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L’APLD soutient Hiolle et les entreprises du Valenciennois

Pour cette troisième édition « France Relance » sur le Valenciennois, la visite de l’Etat de proximité s’est étirée entre une école sur Hasnon bénéficiant d’un investissement structurant, le CFA de Marly où la formation BTP était à l’honneur sans oublier une visite de l’entreprise Hiolle dont la marche en avant, durant cette crise sanitaire en 2020, fut soutenue par le dispositif APLD (Activité Partielle de Longue Durée).

Hiolle… All inclusive enterprise !

De nombreux dispositifs existent pour les entreprises de toute taille comme celui du droit commun du chômage partiel. Moins connu est celui de l’APLD (Activité Partielle de Longue Durée) à tel point que la Ministre du Travail a fait sa promotion durant la Conférence du Premier ministre Jean Castex, ce jeudi 14 janvier 2020.

Sur le territoire, Michel Chpilevsky, le Sous-Préfet de Valenciennes, a choisi l’entreprise Hiolle pour illustrer ce dispositif important de l’APLD. Il est vrai que cette entreprise historique sur le Valenciennois coche quasi toutes les cases. Cette ETI fut créée par Jean-Michel Hiolle en 1976. Sa fille, Véronique, fut bercée par ce monde de l’entreprise. Longtemps Directrice Administrative et Financière, Véronique Hiolle a repris le flambeau en 2010, une entreprise de 950 salariés, dont 650 en CDI, en France, et 200 salariés à l’étranger pour un CAHT de 85 millions d’euros.

« En 1998, nous sommes passés de l’industrie lourde à la fabrication de pièces, notamment dans le ferroviaire. D’ailleurs, nous sommes spécialisés dans le câblage ferroviaire pour des clients comme Alstom, mais également dans l’aéronautique. Ce que j’ai appris avec mon père est qu’il ne fallait jamais dissocier l’entreprise de l’humain », précise Véronique Hiolle.

Sa structuration très tendance à travers 15 filiales, dont 5 à l’étranger Algérie, Maroc, Sénégal, Suisse, et Canada, se conjugue via une cotation en Bourse. Chef d’entreprise reconnue, et invitée au titre d’intervenante, comme Luciano Biondi (ex DG Toyota Onnaing), lors de la venue de Gérard Larcher et Xavier Bertrand, en juin 2019 à Valenciennes. En 2021, l’entreprise Hiolle est incontestablement devenue une grande signature industrielle territoriale.

« Je remercie l’Etat pour son soutien à hauteur de 900 000 euros en 2020 », Véronique Hiolle

« Nous avons cessé complètement notre activité pendant 15 jours durant le 1er confinement, car nous n’étions pas prêt au niveau des conditions sanitaires. Je veux souligner que nous avons eu des salariés très volontaires pour venir travailler durant le 1er confinement même si les choses étaient compliquées, masques, gel hydroalcoolique. On a fait appel au dispositif de l’APLD qui a pris en charge partiellement la masse salariale, de mars à septembre, à hauteur de 800 000 €. Ce n’est pas neutre ! Ensuite, nous prolongeons cette demande avec le nouveau dispositif ARME ( Activité Réduite pour le Maintien en Emploi ). Ce dernier prend en charge 3,5% des heures travaillées, soit 100 000 € en 2020. Durant cette année 2020, nous n’avons pas licencié un seul salarié. Je remercie l’Etat pour son soutien à hauteur de 900 000 euros en 2020 », commente Véronique Hiolle.

Des investissements, un ESAT, et bientôt une Academy… !

Pièce cablée d’une cabine de pilotage de train

Cette année singulière n’a pas freiné l’ambition de développement de l’entreprise Hiolle. « Avenue Macarez (proche Gamme Vert), nous avons un projet de création d’un atelier de maintenance ferroviaire. Autour d’un investissement de 6 millions d’euros, et la création de 50 emplois, nous voulons innover dans le travail de maintenance à travers la réalité augmentée. J’espère que nous bénéficierons du Plan de Relance au titre de l’innovation », ajoute Véronique Hiolle.

Au sein du site de Hiolle Industrie sur la Zone d’activité de l’aéroport Valenciennes-Denain Charles Nungesser, un atelier de câblage est réservé à dix personnes avec une déficience cognitive (un ESAT). « Le travail de cet atelier protégé est adapté avec la réalisation de petits câblages », précise un salarié en charge de l’encadrement.

Enfin, le volet formation n’est pas en reste. La réforme de la loi sur la formation et l’apprentissage permet à des entreprises de monter ex nihilo leur propre CFA. Cette ouverture réclamée par les entreprises décloisonne la formation pour s’adapter aux besoins sur le terrain. « Nous avons un grand projet de formation à travers la mise en place d’un CFA au sein de notre entreprise. Nous voulons former nos futurs salariés. D’ailleurs, nous voulons transformer cette formation en Academy… ! », poursuit Véronique Hiolle.

« En plus de votre activité d’entreprise, vous tissez un lien civique exemplaire. Comme votre père, vous conjuguez l’entreprise et l’humain », commente Michel Chpilevsky, le Sous-Préfet de Valenciennes.

« 100 millions d’euros depuis le 01 mars 2020 », Jacques Testa

Présent durant cette visite, Jacques Testa, responsable de l’unité territoriale de la Direccte, indique les données chiffrées. « Sur l’arrondissement, 6 000 entreprises, pour 80 000 salariés, ont bénéficié des dispositifs de chômage partiel, soit 100 millions d’euros depuis le 01 mars 2020 », indique Jacques Testa.

Signature d’emplois-francs au CFA de Marly, spécialisé dans le BTP

Si les effets des différents dispositifs de soutien sont palpables à travers une résistance de l’économie territoriale. La traduction chiffrée du Plan de Relance sur l’emploi est encore trop récente. « Actuellement, nous avons 13,7 % demandeurs d’emplois sur le Valenciennois à la fin du 3ème trimestre 2020. On attend une réduction avec les effets du Plan de Relance sur le 4ème trimestre. Ce territoire est dynamique, il y a des projets  », précise Jacques Testa.

Bilan des emplois-francs

Le bilan du dispositif « Emploi-Franc » 2020 se décompose comme suit : 434 Emplois-Francs signés en faveur des demandeurs d’emplois dont 127 jeunes de moins de 26 ans, et 469 Emplois-Francs signés par les entreprises. Ce résultat positionne le Valenciennois dans le peloton de tête régionale.

Enfin, la commune d’Hasnon saisit l’opportunité d’un regroupement scolaire à travers une rénovation lourde. « L’Etat injecte 280 451 euros dans cette réalisation d’un Groupe scolaire aux cotés des autres finances comme le Département et la Porte du Hainaut », conclut Michel Chpilevsky.

Daniel Carlier

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