Depuis plus d’un siècle, la statue du maréchal Villars veille sur la ville fermière. Toutefois, cette pièce d’éternité a eu besoin pour poursuivre son règne d’une restauration lourde en février 2003, retour sur un événement culturel et populaire.
Haute de plus que quatre mètres pour plus de quatre mètre cinquante de long, et un mètre cinquante de large, pesant plusieurs tonnes, la statue du maréchal Villars est sculptée en bronze. Cet ouvrage d’apparence insubmersible nécessita pourtant une restauration majeure en 2003.
Inauguré le 13 juillet 1913, détruit par les Allemands en 1918, et réédifié en 1924, le monument denaisien porte toujours le nom de son sculpteur, Henri Gauquié, mais aussi celui de son fondeur Alexis Rudier. Le socle arbore deux médaillons ovales, en bronze également représentant le maréchal de Montesquiou pour l’un, Lefebvre d’Orval pour l’autre.
(Visuel de la dépose de la statue en février 2003)
Le bronze a été coulé « au sable », en plusieurs éléments réunis par des assemblages manchonnés, boulonnés, et goujonnés, dans la plus pure tradition de l’époque. Cette statue est imposante au visuel et lourde, mais fragile en l’état reposant sur une pierre bleue de Soignies.
Cette restauration pour un montant de 51 000 euros fut rondement menée, malgré un travail minutieux sur les armatures de fer, un travail sur les fissures et les découpes soudées avec un alliage cuivreux proche de l’alliage original. Bien sûr, la corrosion fut nettoyée, et enfin le bronze patiné au sulfure de potassium et nitrate de cuivre.
La dite statue fut de retour dès le mois d’avril 2003 à la plus grande joie des Denaisiennes et Denaisiens, le maréchal Villars de retour pour l’éternité… !
Daniel Carlier