Valenciennois

(Anzin) Cela se précise pour la police pluricommunale.

Pour cet avant-dernier conseil municipal de l’année 2020, les délibérations étaient de taille avec le Rapport d’Orientation Budgétaire, la police pluricommunale et sujets associés, voire la réorganisation des services à travers cinq pôles (visuel Pierre-Michel Bernard).

Nouvel organigramme à Anzin

En prélude de ce Conseil municipal, le DGS présente la nouvelle répartition des pôles. « Nous passons de 4 à 5 pôles avec la création du Pôle vie sociale et territoire durable. Ensuite, vous avez  un pôle culture-événementiel, un pôle famille, éducation, et animations-loisirs, puis un pôle aménagements territoire, habitat et grand projet, et enfin un pôle moyens internes avec notamment les achats publics », précise-t-il. On peut noter le changement sémantique du marché public transformé en achat public, une collectivité locale plus impliquée dans l’investissement public comme le préconise le Plan national « France Relance », voire la Région des Hauts-de-France (https://www.va-infos.fr/2020/11/05/france-relance-materialise-a-anzin).

Autre point déjà annoncé à l’occasion de l’opération commerciale avec l’union du commerce, la création d’un « Guichet Commerce » avec une adjointe dédiée, et un Monsieur Commerce (https://www.va-infos.fr/2020/10/11/jachete-local-a-anzin-et-jy-gagne/). « Le rôle de ce nouveau service est d’aider les commerçants et artisans, de soutenir l’Union du Commerce afin qu’elle réunisse plus d’adhérents. Plus l’union du commerce est forte…, d’ailleurs nous allons reconduire notre subvention de 15 000 euros en 2021 pour une opération commerciale », précise le maire.

« nous avons préféré attendre l’issue des élections, puis la Covid… », Pierre-Michel Bernard

Sujet structurant dans le climat que nous connaissons avec le lancement officiel de la police pluricommunale au 01 janvier 2021. Ce projet est sur les rails depuis 2018 dans les communes de Beuvrages, Raismes, et Anzin, puis Petite-Forêt s’est rapprochée de ce dispositif où les polices municipales pouvaient évoluer sur les périmètres des 4 communes. C’est là que l’idée d’une police pluricommunale est née. « Elle se situe sur 2 agglo, Raismes (CAPH) et Beuvrages, Anzin, et PetiteForêt (CAVM) d’où la complexité du dossier », précise le maire.

A cet effet, un chef de service a été recruté en janvier 2019, puis « nous avons préféré attendre l’issue des élections, ensuite la Covid… ! Il y a eu un retard à l’allumage », poursuit le maire.

Ce service sera doté de 18 agents, en deux brigades de neuf agents, avec un numéro unique d’appel pour les quatre communes. « Nous voulons lancer ce service dès maintenant même si une réflexion sur une police intercommunale est en cours au sein de Valenciennes Métropole », déclare Pierre-Michel Bernard.

« Un Pistolet à Impulsion Electrique est suffisant », Pierre-Michel Bernard

Sujet connexe à cette création de service, l’armement de cette brigade demeure un sujet sensible. « Nous réclamons l’armement de cette police pluricommunale. Le terrorisme frappe partout, à Nice comme à Anzin. Il faut mieux protéger la population et les fonctionnaires de police », commente Nicolas Fehring pour l’opposition municipale.

Le maire répond tout de go « l’axe de travail de la municipale n’est pas celui de la nationale. Les 4 maires sont du même avis. Nous ne souhaitons pas d’armement létal pour cette brigade. Le PIE est un moyen intermédiaire qui peut maîtriser à distance une personne, le PIE est suffisant ».

« Des bonnes nouvelles pour Anzin », Damien Coyez

Dans un contexte de contrainte budgétaire, d’une crise sanitaire, économique et sociale, les budgets locaux 2021 s’annoncent délicats. Pourtant, un dès tout premier ROB 2021 sur le Hainaut fait apparaître une stabilité des dotations de l’Etat. L’heure n’est pas au conflit avec les collectivités locales. « Ce sont des bonnes nouvelles pour Anzin », indique l’adjoint aux finances après l’énumération des hausses de recettes, des dépenses maîtrisées avec notamment 372 agents, un volet investissement à hauteur de 6,5 millions d’euros plus détaillé durant le vote du budget, hausse de la DGF (Dotation Générale de Fonctionnement), de la DSU (Dotation de Solidarité Urbaine), impôts et taxes de plus de 2,01%, soit 7 104 000 millions d’euros, plus 2,57% de dotations et subventions, soit 8 420 200 euros, soit au global comme recettes réelles de fonctionnement plus 1,82%-19 086 131 euros. On peut noter des économies structurelles grâce à l’intercommunalité, fonctions supports, un théâtre devenu intercommunal, un service urbanisme intercommunal… !

Bien sûr, la fin de la taxe d’habitation pour 80% des contribuables, et les autres 20% dans les années prochaines se traduira à travers « une compensation par l’Etat », précise Damien Coyez. Cette dépendance des ressources de l’Etat impose une grande vigilance tout en perdant une autonomie de fait.

En prenant un peu de recul, on peut noter un commentaire de l’opposition « une DSU (Dotation de Solidarité Urbaine) supérieure prouve que cette commune a des difficultés, il est difficile de se réjouir de cette hausse.. », souligne Nicolas Fehring. Le plus marquant est sans doute lorsque vous évoquez cette DSU à des maires d’autres régions vous demandant quelle est cette subvention… ! Oui, sur près de 35 000 communes en France, un peu plus de 900 en France bénéficient seulement de la DSU…, et toutes les communes du Valenciennois éligibles touchent cette subvention.

« Ne pas rajouter une couche », Pierre Michel-Bernard

Dans les questions diverses, Eric Fremery pose une question d’intérêt général. « Notre groupe propose le port du masque sur l’ensemble de la commune. A travers mon activité professionnelle sur la commune, je constate un port du masque pas toujours respecté, et un affichage d’informations insuffisant… ».

Sur ce point, le maire répond sans ambiguïté : « L’arrêté municipal du 30 octobre 2020 comprend déjà les zones piétonnes, les galeries commerciales, les marchés publics intérieurs et de plein vent, les parcs et espaces verts, les abords des écoles, les pôles d’échanges, etc. Non, je ne souhaite pas rajouter une couche avec le port du masque sur la totalité de la ville. De plus, le port du masque est là encore pour plusieurs mois. Par contre, j’ai demandé à mes services un affichage de cette information plus conséquent ».

Et comme Olivier Veran, le Ministre de la Santé, Pierre-Michel Bernard évoque la détresse psychologique « l’état dépressif de la population, les hôpitaux psychiatriques débordés.. ». Tout autant que l’impact économique, les conséquences psychologiques vont se faire ressentir tout au long de l’année 2021.

Daniel Carlier

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