Le bowling en centre-ville, c’est fait à Valenciennes !

Publié le 1 octobre 2020 à 7:29

Le retour d’activités ludiques comme un bowling, un cinéma, etc., est devenu en quelques années une aspiration réelle des habitants d’une commune de province, voire d’une métropole. A Valenciennes, le défi fut de transformer cette friche urbaine de centre-ville, Place du Général de Gaulle, en signature urbaine d’une grande diversité avec des logements, une résidence séniore, des commerces, et à cette heure un bowling couplé avec un restaurant. Ce 30 septembre en soirée, une inauguration conviviale a officialisé cette aventure économique peu commune.

**David Mercier : « Je pense que nous sommes le 1er bowling en France à s’implanter en centre-ville »**

Impossible d’évoquer cette nouvelle implantation de la famille Mercier, après le Satellium sur la zone de loisirs Valenciennes/Marly, sans rappeler l’historique de cet espace foncier urbain de centre-ville.

Autrefois, Place du Général de Gaulle, un Match, un Flunch, et des cellules commerciales cohabitaient dans une galerie commerciale qui fut un temps prospère, sans être pour autant d’une grande modernité. L’arrivée de la Galerie du « Centre Place d’Armes », en avril 2006, a sonné le glas de cette zone commerciale, et par capillarité de ses occupants.

Proposé en février 2008 dans le programme municipal de Dominique Riquet, un nouveau complexe était sur la table sous la houlette de l’investisseur batave ING, sauf que la crise financière de septembre 2008 est passée par là. En quelques années, cet espace est devenu une friche urbaine en centre-ville. « Nous avons récupéré ce projet en 2016. Il a mis 4 ans pour sortir », explique Guy Marchant, ex adjoint en charge du commerce, mais aujourd’hui le nouveau Président du SIMOUV.

« Nous avions plusieurs challenges pour venir ici », David Mercier

David et Christine Mercier, dans la droite ligne de Pierre Mercier, ont repris le développement de l’entreprise familiale. « Nous avions plusieurs challenges pour venir ici. Premièrement, il fallait connaître si le bâtiment était assez long pour accueillir la longueur d’une piste de bowling. Ensuite, le défi technique de la relation entre le bowling et le restaurant, mais également la performance de la rotation des quilles sur les pistes, c’est beaucoup plus rapide ici que sur le Satellium. Enfin, il fallait trouver le modèle économique. Je remercie mes partenaires banquiers que sont le Crédit Agricole et la Banque Populaire du Nord », commente David Mercier.

Bien sûr, ce retour en ville fait partie d’une stratégie publique/privée « je pense que nous sommes le 1er bowling en France à s’implanter en centre-ville. Nous avons ouvert le bowling cet été et plus récemment la partie restaurant, la Goudale », poursuit David Mercier.

Cette installation était évidemment très prisée par la municipalité. C’est pourquoi, un parking en ouvrage « de 447 places a été construit, et gratuit dès 18H. Il faut faire la promotion de ce parking de centre-ville. D’ailleurs, nous allons améliorer les problèmes d’entrées et des sorties de parking durant le mois prochain », précise Guy Marchant. C’est presque l’annonce de la soirée tant la contre-publicité sur l’accessibilité très complexe en voiture a conduit au vide sidéral de ce parking, quelques autres pistes de bowling à découvrir… ? Comment a-t-on pu réceptionner les travaux de ce parking en l’état, c’est un mystère public ?

Pour sa part, Laurent Degallaix, le maire de Valenciennes, rappelait : « On oublie vite l’état de cette friche urbaine avant. Cette implantation est une réussite collective. Je pense qu’il y a une clientèle à capter en centre-ville pour un bowling ! ».

Voilà un palier de plus dans ce projet global du Passage de l’Arsenal, la prochaine étape serait un cinéma de centre-ville, au sein de l’ancien messe des officiers de la Caserne Vincent. A cette heure, l’étape d’une fouille archéologique complexe, mais pas insurmontable, est en cours. Le plus dur sera l’opportunité d’ouverture d’un cinéma dans un timing économiquement viable ! Tous les Valenciennois l’attendent !

Daniel Carlier