L’association des Meilleurs Ouvriers de France au CFA de Saint-Saulve

Brigitte Delanghe : « Nous avons un potentiel énorme de talents dans les Hauts-de-France »

Les MOF (Meilleurs Ouvriers de France) sont pour le Grand Public la marque suprême de l’excellence professionnelle. Pour autant, la diversité des métiers dépasse notre imaginaire. Cet artisanat pléthorique se traduit concrètement dans le concours organisé chaque année par les Meilleurs Ouvriers de France, baptisé « un des meilleurs apprentis de France ». Ce dernier ne s’inscrit pas du tout dans un cycle académique, mais il est soutenu par les régions. Pour sa part, l’académie joue également le jeu au niveau du jury, car on ne passe pas à coté de la recherche de l’excellence… !

« Nous avons près de 100 métiers représentés à ce concours. Les candidats peuvent accéder, pour chaque activité, aux thématiques de l’année en ligne sur www.meilleursouvriersdefrance.info dès mi-octobre pour s’inscrire au plus tard fin janvier de l’année suivante. Ensuite, les épreuves et finales se déroulent en mars/avril », commente Brigitte Delanghe, la Présidente de ce concours pour les Hauts-de-France, et membre du Bureau national.

« Les candidats 2020 ont perdu de la vitesse », Brigitte Delanghe

MOF en 2011 dans le domaine du Primeur, Brigitte Delanghe commente cette année singulière : « Certaines disciplines n’ont pas souffert de ce confinement, notamment les apprentis avec une oeuvre réalisable à domicile. Par contre, les apprentis avec une épreuve en direct, comme dans l’alimentaire, sont désavantagés cette année. Manque de pratique, manque de correction du geste par le chef d’entreprise ou l’enseignant, les candidats ont perdu de la vitesse, car nous sommes aussi plus exigeants à un concours que pour un examen ».

Sélection 2020

L’objectif de ce concours est une notation permettant d’avoir un titre, voire un sésame pour participer au concours national. « Vous devez obtenir l’or régional pour passer au niveau d’une sélection nationale », précise Brigitte Delanghe. Pour arriver à bonne fin, les concours ont essaimé les régions durant ce mois de septembre.

Sur le CFA de Saint-Saulve, Bryan Trudel du CEFMA de Tourcoing a concouru dans le domaine de la chocolaterie, il a obtenu la médaille de bronze départementale. Pour sa part Léa Julliart, du CFA de Laon, a obtenu la médaille d’argent régionale en boulangerie. Enfin, Imrane Yahiaoui, du CFA de Saint-Saulve, le local de l’étape, a bénéficié également d’une médaille d’argent régionale en boulangerie.

Plusieurs membres éminents de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat étaient présents comme Alain Dhaussy, membre de la commission territoriale du Valenciennois, Luc Potterie, président par intérim des Hauts-de-France depuis lé départ d’Alain Griset au Ministère des PME, Philippe Guilbert, Président de la Fédération des Pâtissiers des Hauts-de-France, mais également le Président de la CMA du Nord, Laurent Rigaud. Tous ont félicité ces participants dans des conditions de préparation complexes. Autre personnalité présente, le renommé MOF boulanger Pascal Tepper a honoré cette manifestation par sa participation.

Pour cette année 2020, la sélection sera rude pour participer au Concours national à la Sorbonne. « L’année dernière, j’ai emmené 12 participants des Hauts-de-France. Certaines régions avaient 40 candidats. Nous avons un potentiel énorme de talents dans les Hauts-de-France, mais visiblement sous-exploité », poursuit Brigitte Delanghe.

Le jury de ce concours au sein du CFA de Saint-Saulve était composé d’Antoine Guilbert, pâtissier à Valenciennes, Frédéric Lescieux, pâtissier à Raismes, et Jacky Rousseaux, pâtissier à Quiévrechain.

Daniel Carlier