L’Artisanat en Or massif à Quiévrechain
A l’heure où mille et une questions se posent sur cette situation sanitaire incertaine, mais plus encore face à l’atterrissage économique dans les neuf prochains mois, la commune de Quiévrechain a vu deux de ses fleurons artisanaux récompensés par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Nord, le restaurant La Maison du Picon, et Jacky Rousseaux, pâtissier-Chocolatier (visuel Laurent Rigaud et Amrouche Mehmel de la Maison du Picon).
(Photo de famille d’une équipe autour de l’Artisanat, élus de tous les niveaux, et professionnels de proximité)
Un savoir faire en or, un destin en argent, et une reconnaissance en bronze
En présence de Béatrice Descamps, député de la 21ème circonscription, et de Laurent Degallaix, président de Valenciennes Métropole, Pierre Griner, édile de la commune, était l’hôte de cette cérémonie conviviale où il rappela avec acuité les propos du Président de la CMA du Nord, Laurent Rigaud, à l’occasion de la présentation du plan de relance régionale par Xavier Bertrand : « L’artisan est souvent le 1er à allumer la lumière dans une commune et le dernier à l’éteindre ». Le maire souligna également avec justesse que ces deux lauréats n’étaient pas grand chose sans la présence du conjoint. Aucun doute, derrière chaque artisan, il y a un collaborateur de coeur sur la route du succès… !
55 ans de carrière… en cours !
L’un des deux lauréats de cette journée était un Artisan pâtissier chocolatier connu de longue date sur le Valenciennois, Jacky Rousseaux. Agé de 69 ans, il poursuit sa carrière artisanale à travers une chocolaterie « La Marquisette 2, car c’est un nouvel établissement. Je veux transmettre à mon fils. C’est ma vie, une affaire de passion », déclare Jacky Rousseaux.
L’âge n’altère aucunement le goût de la création pour le récipiendaire… « j’ai lancé un nouveau chocolat Hauts-de-France, je pense le présenter dans de nombreuses institutions », ajoute un brin espiègle le chocolatier. Toutefois, sa voix se fait plus chevrotante lorsqu’il évoque la présence de Bertrand Dussart « mon maître », professionnel pâtissier durant 26 ans Avenue Desandrouin, et 10 ans enseignant formateur au CFA de Prouvy avec « Jacky », lance le retraité.
La Chambre des Métiers et de l’Artisanat était venue en force sur Quiévrechain. Patricia Fournier, responsable territoriale et des membres de son équipe, ne tarissait pas d’éloge son collègue pâtissier : « 55 ans de carrière, de rigueur, d’innovation, et de qualité professionnelle, il a le goût de la perfection. Ancien MOF (Meilleur Ouvrier de France), mercure d’or, et chevalier de l’ordre du mérite, il est aussi le fondateur de l’association les Pâtissiers du Hainaut ».
Plusieurs confrères de la dite association des fleurettistes du goût sucré étaient présents tout comme le Président de la Fédération des Pâtissiers Hauts-de-France, Philippe Guilbert, tout un symbole pour cette remise de la médaille de bronze de la reconnaissance artisanale dans le Nord à Jacky Rousseaux.
Une sortie Covid-19 par le haut
Pour sa part Laurent Rigaux était sur un territoire qu’il affectionne particulièrement « j’ai ici des amis élus (Le maire de Valenciennes notamment), et des amis artisans, pâtissiers particulièrement. Notre rôle est la promotion des savoir-faire, l’excellence dans nos métiers alimentaires. Nous sommes dans une période difficile, et nous pensons que les certifications dans les territoires est une méthode de relance des professionnels de proximité », indique Laurent Rigaud, président de la CMA du Nord, et peut-être le lundi 28 septembre de la région Hauts-de-France.
Un destin à Quiévrechain
L’autre lauréat de la journée était un restaurant sur Quiévrechain. Il s’agit de « La Maison du Picon » piloté par Mr et Mme Amrouche Mehmel : « C’est une grande joie pour mon établissement. Je suis de Paris, mais mon père était de Quiévrechain. Je suis venu ici depuis deux ans. Je suis également heureux de recevoir cette certification pour mon père disparu durant le Covid-19. C’est mon destin à Quiévrechain ».
Pour mémoire, la certification « Artisan en Or » n’est pas une promenade santé. Mise sur les fonts baptismaux en 2009, elle implique au moins 80% de produits faits maison avec des fournisseurs de matières. Cette promotion du savoir-faire constitue un gage de qualité pour le consommateur, une référence porteuse de sens plus encore aujourd’hui qu’hier, et très certainement un sauf-conduit demain.
Daniel Carlier